— Par Roland Tell —
Voici ce qu’à la Collectivité Territoriale, on appelle la « plénière ». Maintenant s’entendent tous discours de ceux qui aiment discourir. Et d’un président d’exécutif, devenu point de mire des médias, qui se laisse à croire qu’il n’existe personne au-dessus de lui dans l’échelle politicienne. Rien ne s’oppose à ces diatribes, de type cyclone, jaillissant de sa gorge ! C’est le surréalisme en ses œuvres démagogiques ! Surréalisme, où notre président prétend jouir d’une supériorité absolue sur tous les autres élus.., autrement dit que la politique, le social, l’économie, le culturel, trouvent en lui seul, leur achêvement. Même le soit-disant président de la dite assemblée se fait poussière en son fauteuil présidentiel, pour servir le peu, attendu de lui.
Le surréalisme de Plateau Roy ne partage pas, puisque, en son bunker interdit d’accès, le Chef du national-droitisme fait en sorte que toutes paroles et toutes rumeurs se taisent pour l’écouter, lui seul, jusqu’à ce que, sur des licenciements professionnels, devenus soudain silencieux, pèsent la crainte et les tremblements. De telles pratiques, cultivées de longue date, sont au point de paraître, aujourd’hui, comme étant la marque de fabrique d’une politique paranoïa-critique, dont l’irritabilité nie les antinomies, les oppositions, les syndicats, et toutes réalités sociales extérieures. C’est pourquoi, de plus en plus, les plénières de Plateau Roy nous paraissent mythiques, parce que, du fait du national-droitisme qui y règne, l’esprit collectif de la Martinique tend vers l’autre côté des projets réalisables (cf. TCSP, emploi des jeunes, Parc naturel martiniquais..).
Il est certain qu’il faut d’urgence une refonte des rapports de la politique avec le pays Martinique, hors les miasmes du marécage national-droitiste ! Le Martiniquais ne souffre-t-il pas d’être forcé, de plus en plus, d’user, de son outil d’exécutif, comme un outil d’abaissement, de régression, d’abâtardissement ? La coalition nationale-droitiste ne s’est-elle pas faite entre les sacrifices d’une droite, affolée par la peur de l’indépendance, les ambitions de perdants éternels, et les utopistes avides de voir leurs idées séparatistes arriver au pouvoir, par n’importe quel moyen ?
Un puissant renouveau doit se préparer – un renouveau démocratique, contre l’irrationalité politique, qui tient lieu de raison aujourd’hui, pour un ordre social juste, où, par exemple, les syndicats pourront affirmer leur plein droit de communiquer leurs doléances à l’Assemblée, en direction des élus de tous bords, mais non en flatteurs ou en pleurnicheurs, pour rappeler, par exemple – actualité oblige – qu’un élu du peuple est foncièrement différent d’un patron, qu’il ne doit pas tomber dans le déni de lui-même, et faire commerce, ici ou là, de favoritisme ou de disgrâce, jusqu’à aller à licencier un dirigeant de structure régionale, aux frais de sa propre vanité ! A cet élu irresponsable, il convient de dire : » Voulez-vous avoir la vie patronale ? Créez donc une entreprise ! »
Les élus, qui licencient, selon leur bon vouloir, en licenciant donc, se rendent malades des exhalaisons de leur haine politicienne, et des persécutions infligées ici ou là . Tout les appelle, au contraire, à apprendre de l’histoire, à se souvenir des victimes martiniquaises, susceptibles d’attester d’expériences inhumaines. Apprenez donc à faire de vos « commandements » d’élus, de possibles obéissances citoyennes !
ROLAND TELL