— Par Yves-Léopold Monthieux —
Je me permets de publier un extrait du texte que j’avais écrit en février 2017, « Emmanuel Macron aura-t-il un destin national ? ».
Compte tenu des circonstances, j’avais pronostiqué que le président qui allait succéder à François Hollande pourrait ne pas finir son mandat et qu’Emmanuel MACRON, après une défaite honorable, surgirait alors d’une courte « traversée du désert ». Je m’étais trompé :
Il est arrivé plus vite que prévu, sans avoir eu le temps de se préparer vraiment.
« Emmanuel Macron aura-t-il un destin national ? »
« …Plus généralement, la vie institutionnelle française avance par à coups : révolutions, coups d’Etat, guerres. Cinq républiques, c’est unique pour un grand pays démocratique. C’est pourquoi le professeur Maurice Duverger avait intitulé son cours de Droit constitutionnel par quelque chose comme « L’inexpérience constitutionnelle de la France ». Ces républiques ont été entrecoupées par l’épopée napoléonienne et des soubresauts de la royauté qui font que, depuis 1789, la France a connu près d’une dizaine de pratiques ou écritures constitutionnelles différentes. On voit bien qu’une 6ème République est inévitable mais laquelle ? Si la France est en crise, seule une circonstance exceptionnellement grave paraît devoir, comme par le passé, conduire à la rédaction d’une nouvelle constitution, laquelle devrait en toute hypothèse conserver l’élection présidentielle au suffrage universel.
Cette circonstance pourrait être l’élection de Marine Le Pen qui serait susceptible d’entraîner des accrocs majeurs au fonctionnement régulier des institutions.
C’est dans ces cas de figure que les hommes providentiels apparaissent. Si Emmanuel Macron devient prochainement président et que la République « tombe » avec lui, il pourrait disparaître de la vie politique en qualité de dernier président de la Cinquième. S’il perd honorablement et refuse, par exemple, de devenir député (ce qui confirmerait son refus d’entrer sinon de demeurer dans le système) il pourrait prétendre à être un recours, le moment venu… ».
Texte paru le 27 février 2017 (extraits)
Fort-de-France, le 19 novembre 2018
Yves-Léopold Monthieux