— Par Lucien Cidalise-Montaise —
A la Martinique aujourd’hui, l’intérêt pour la politique est anémique. Rien n’intéresse plus les Martiniquais que le tour cycliste de la Martinique, le tournoi de la gold cup, les grandes vacances et les mini-grèves qui ponctuent leur existence. Le souci est tout autre pour ceux qui s’attardent sur l’histoire actuelle, amputée, falsifiée, orientée et tourmentée dans ce pays merveilleux, mais ô combien souffreteux ! Ceux-là ont pour mission de faire que la France, celle de Macron-Jupiter réalise le tournant capital de la transition vers une économie dépolluée, conforme à ses engagements internationaux et au profond désir des Français de souche, comme ceux qui se considèrent comme tels.
La création du grand ministère animé par N. Hulot touche l’ensemble des objectifs que sont l’énergie, l’agriculture, l’alimentation, la préservation de la Nature et de le Santé. Que désirer de plus ! Notre île déjà fragile le devient de plus en plus. Il faut agir vite. Ces enjeux considérables auxquels les Martiniquais sont très attachés, méritent toute notre sympathie d’application. Insulaires indécrottables ! La conjoncture « politique » semble être notre alliée, car l’opposition de gauche est déjà montée contre la non-contestation de la politique actuelle venant d’une partie de la gauche « servile ». « La France Insoumise », très adepte de cette notion citoyenne qu’est le rapport de forces politique est à l’avant-garde des luttes qui s’annoncent. Cette transition écologique passe en effet par une évolution sensible des politiques suivies jusqu’alors par la république française. Expliquons cela à nos compatriotes à tous les instants. Provoquons les débats et faisons en sorte qu’ils y participent. Travaillons en symbiose avec la Guadeloupe, la Guyane et toutes les îles sensibilisées par ces graves problèmes. Donnons-nous les armes idéologiques et stratégiques. Partageons les avec ceux qui sont déjà les victimes de cette politique, ou qui le deviendront bientôt…Il existe déjà des thèmes situationnels criants qui urgent tous les jours et menacent nos pays anémiés. Tentons de donner à cette attitude de refus un caractère caribéen et combattif, en dialoguant avec les dirigeants voisins. Dénonçons les lobbies ultra-réac et vendeurs de fausses promesses. Il faut introduire dans toutes les actions ce postulat que la présence de N. Hulot ne doit pas être « une garantie, mais une promesse » !
Il faut introduire la notion de responsabilité, malgré les entraves aliénantes de textes pas toujours adaptés et l’ignorance dans laquelle le peuple est maintenu. Rien n’est encore acquis si ce dernier n’a pas été satisfait pleinement. Il faut toujours déhiérarchiser l’Ecologie qui n’est pas une politique sectorielle. Notre vie en dépend. Ces facteurs essentiels que sont l’Economie et le Social, leaders écologiques animateurs du développement Durable et Solidaire doivent primer toute politique proposée. Dénoncer le poids des conservatismes trompeurs qui font croire qu’il n’y a pas d’autre alternative que celle qu’ils pratiquent.
Il faut en permanence que nos responsables politiques actuels affirment leur ambition pour ceux qui vivent dangereusement et deviennent les vigies dénonciatrices et accusatrices. N. hulot leur en offre, semble-t-il la possibilité. En effet, N. Hulot bataille déjà pour l’interdiction de désastreux projets qui, assoupis dans des tiroirs, se sont déjà réveillés. Rappelez-vous l’intention malveillante de réaliser des prospections pétrolières en Guyane ! L’interdiction de toute prospection décidée par le Ministre Français est rafraichissante …mais jusqu’à quand ? Notons au passage le jeu d’intérêt signifiant le peu de caractère urgent affiché par Macron au sujet des problèmes Ecologiques. Thématique fondamentale superbement abandonnée par Macron, mais pas par N.Hulot ! Constatons par ailleurs que la presse française omet systématiquement les problèmes du genre Chloredécone, Biomasse, Sargasses etc. qui sévissent mortellement aux Antilles…Que font nos parlementaires ? Le signal fort que l’on pourrait leur adresser, serait d’être plus directement à l’écoute de leurs concitoyens. Ce sont ces derniers qui leur ont en effet confié ce djob ! Le COMPTE RENDU DE MANDAT serait peut-être le véritable geste démocratique, responsable et éminemment courageux de nos élus. Aimé Césaire en était un ardent utilisateur. Cette action serait l’affirmation d’un grand respect pour nous qui trainons notre malaise devant les sombres évènements qui agressent notre quotidien. L’Ecologie s’affirmera comme le meilleur moyen de s’unir autour d’une vision sociale et solidaire pour l’accomplissement de notre société qui se veut progressiste. Nous profitons pour saluer Audrey Pulvar , présidente du C.A de la Fondation créée par N. Hulot.
Diamant Juillet 2017
Lucien Cidalise Montaise