— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —–
C’est par la presse que nous apprenons que la : CTM et EPCI poursuivent leur travail partenarial, sur l’ Eau et assainissement, que selon Serge Letchimy Président de l’exécutif de la CTM, qu’avec les trois Présidents d’EPCI nous avons entamé un travail dès le départ. Nous nous sommes dit que la priorité c’est ba pèp-la dlo. Oui ba pèp-la dlo c’est un devoir premier que nous félicitons.
Pour y parvenir il faut poursuivre les travaux de financements qui ont été mis en place par l’excellent travail de Gentil EREPMOC, ancien Président du SICSM, devenu actuellement Espace Sud. Dans le même temps, il ne faut pas oublier les actions des associations qui travaillent sur le terrain pour exiger de nos dirigeants la bonne production de cette EAU.
Certes il y a eu une recherche et réparation des fuites, cependant, nous PUMA, avons rapproché les riverains de Californie et la Direction de la SARA que certains agitateurs avaient tenté de manipuler contre cette société, lors de l’implantation de son unité de dessalement de l’eau de mer ; c’est ainsi qu’il a été possible de libérer 25 m3/h d’eau du robinet pour la population desservie par le réservoir d’Acajou. Le dialogue entre les deux voisins a permis de faire comprendre que dans le process il faut cet important volume d’eau pour produire l’essence de nos véhicules.
De même qu’à Séguineau au Lorrain, nous PUMA, avons seuls contre tous, affronté publiquement une meute ‘’d’agités du bocal’’, flanquée d’un juriste du dimanche et autres dirigeants politiques. Les propos racistes à l’encontre d’un producteur agricole, victime du déboitement de la canalisation de 800 mm implanté sur sa propriété, avaient comme seul objectif de diviser la population. Lors des élections ils ont été écartés et Serge Letchimy a, dès son élection, mis un terme à cette injustice raciale, qui privait plus de 100 000 foyers de cette EAU. Ces éléments factuels nous permettent de compléter notre méfiance concernant le projet politique pour une autorité unique de l’eau, d’autant qu’il y a intérêt à s’interroger sur l’exemple d’un Président coléreux à la tête de cette autorité unique.
Regardons ce qui se passe dans les différentes assemblées uniques : transport, déchets, CTM, toutes ces institutions ont l’encéphalogramme complètement à plat, avec des Présidents qui demandent plus de pouvoir. Pour l’instant le contrepouvoir a fait le choix du dialogue permanent, ce qui a permis d’obtenir entre les opérateurs ODYSSI, SME et la SAUR, la facilitation de la gestion de l’Eau. Dans ces conditions ce projet est une manœuvre politicienne de quête de pouvoir où à terme il n’y aura qu’un seul Président avec toute sa direction et 3 autres qui ne voudront pas perdre les avantages de la fonction.
Nous, PUMA, avons toujours milité pour deux entités, une pour la production et la gestion du patrimoine technique et une autre pour la gestion financière et les investissements. Quand nos dirigeants parlent du prix unique l’eau et un prix social de l’eau, nous devons être très vigilants, car ces prix sont fixés par les mêmes élus. Actuellement il y a un rattrapage à faire entre les 30 communes qui sont pratiquement au même tarif et les 4 communes de la CACEM qui est sensiblement plus élevé, c’est à eux de rétablir le niveau. Cependant il faut commencer par supprimer l’Octroi de Mer que la majorité indépendantiste a imposé au consommateur sur un produit qui vient de nos rivières. Ce qu’il faut retenir, c’est que la SME a remporté le contrat de distribution de l’Eau sur les 30 communes après une mise en concurrence, avec comme principale critère se capacité financière.
Nous n’avons pas de problème de ressource en Martinique, il est urgent d’écouter pour comprendre, que le manque d’eau brute ponctuel dans les usines de traitements qui se trouvent sur la Rivière Blanche à Saint-Joseph peut se régler. Depuis des années il est demandé aux dirigeants de pomper l’eau du bassin Saut-Gendarmes à Fond-Saint-Denis, en l’acheminant avec un émissaire vers deux réservoirs de tête pour sécuriser ces usines, c’est une question de volonté politique. Ce n’est pas avec les gesticulations d’un individu à qui on donne des temps d’antennes ce qui lui permet de diffuser des informations fallacieuses et diffamantes que nous règlerons le problème de l’Eau. Oui, il y a eu une époque où tout le monde allait ‘’à la soupe’’ pour bénéficier de financement, mais la loi SAPIN 1 et 2, dite Loi anticorruption a mis un terme à ce concept de financement des élus et autres partis politiques, Associations. Syndicats, au niveau national et aussi chez nous.
La production d’EAU est un métier, il faut poursuivre tous les travaux de modernisation du réseau, de production, de stockage et de distribution. Tout mettre en œuvre pour garantir une Eau propre à la consommation humaine comme l’exige la loi sur l’Eau. Aucun élu responsable ne peut affirmer ne pas savoir que nous consommons en permanence un cocktail de pesticides dans l’Eau du robinet, avec toutes les conséquences sur notre santé. La Martinique a connu le plus grand épisode chimique de son histoire, que nous devons corriger en invitant l’État à prendre en charge la population souffrant de pathologies liées à ces pesticides et à financer le remplacement de notre réseau.
C’est un devoir de réparation vis-à-vis de la Population, car c’est l’État qui délivre les autorisations de mise sur le marché de ces produits chimiques, souvent potentiellement cancérigènes, avec un mensonge par omission permanent.
Concernant ce vaste chantier que sont l’EAU et l’ASSAINISSEMENT, il y a un coût pharaonique que la CTM et autres EPCI ne peuvent pas honorer seuls du fait de leur trésorerie, dans ces conditions le Partenariat Public Privé (PPP) s’impose par la signature d’une convention, ce qui permettra de réaliser les travaux en toute quiétude, Pour Une Martinique Autrement.
Pour l’association écologique PUMA
Le Président
Florent GRABIN