« Le livre à voyager dans le temps »: un long métrage créé par des élèves de maternelle et leur instituteur
– Par Lola-Jeanne Cloquell et Pascale Lavenaire, le 20/05/2021 –
Après deux années de tournage, des écoliers de la maternelle Flech Kann’ à Chateauboeuf à Fort-de-France voient l’aboutissement d’un grand projet… Un projet de longue haleine : sous la direction de leur instituteur Ludovic Litha, devenu pour l’occasion scénariste, réalisateur, technicien son et lumière, ou encore monteur, une quarantaine d’élèves âgés de 4 à 6 ans ont réalisé un long métrage de 60 minutes, intitulé « Le Livre à voyager dans le temps ».
Un projet pédagogique, une véritable aventure : « L’idée de base était de faire quelque chose de différent avec les élèves, qui pourrait leur permettre de développer leur potentiel et de laisser un souvenir impérissable. »
Après avoir participé à l’écriture des dialogues tirés d’une histoire étudiée en classe, les enfants ont passé un casting pour le choix des rôles principaux : Katarina, la petite fille et rôle principal, Gabrielle la directrice d’école, Kaély la professeure de sport. Mais tous les enfants sont passés devant la caméra, pour des petits rôles ou de la figuration. Une réalisation au cours de laquelle les élèves ont beaucoup appris, selon leur instituteur : « L’expérience leur a apporté beaucoup de joie et de bonheur. Ils étaient vraiment impliqués dans le projet, et il ont acquis beaucoup de compétences en ayant l’impression de jouer. Certains ont développé de bonnes capacités en expression orale, on a aussi travaillé sur le registre des émotions, donc beaucoup de vocabulaire, et de motricité, puisqu’il a fallu faire du sport. »
Un challenge technique : et pour mener à bien ce projet, Ludovic Litha s’est formé seul aux techniques de prises de vues, de montage ou encore de lumière, en suivant des tutoriels sur Youtube : « J’ai dû me former en faisant des recherches sur Internet. Au début, j’ai cru pouvoir filmer de façon spontanée mais on a tout de suite compris qu’il fallait respecter les règles d’exposition. Et on a dû tourner des scènes plusieurs fois pour obtenir le rendu que l’on souhaitait. »
Un véritable challenge technique donc, mais également financier puisque la production s’est faite sans soutien extérieur, à l’exception de l’aide des parents qui ont notamment créé les costumes, et de certains partenaires qui ont offert des cadeaux aux enfants. Aujourd’hui, après deux ans de tournage, le film est terminé. Sa bande annonce est diffusée sur Youtube et sa chanson originale enregistrée. Le film entame maintenant une étape décisive : il commence sa tournée auprès des responsables du cinéma et de l’audiovisuel locaux. Si le film séduit, il pourrait être projeté en salle pour le grand public, pour la plus grande fierté des enfants et de leur maître d’école.
Le reportage de Pascale Lavenaire sur le film est à (ré)écouter ici.
Le festival des mini-entreprises récompense les meilleurs projets d’élèves de Martinique
– Par Lola-Jeanne Cloquell, le 20/05/2021 –
Le Festival des mini-entreprises dévoile aujourd’hui son palmarès des meilleurs projets de création d’entreprise par des élèves de Martinique. Les produits et services des mini-entreprises ont été présentés le mercredi 19 mai à un jury composé de professionnels issus du monde de l’entreprise et du monde de l’éducation, afin de décerner les prix tant convoités dans chaque catégorie de ce Festival. Des projets de collégiens, lycées, post-bac ou encore “spécial insertion” ont été récompensés par ce programme, développé par l’Académie en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique.
Catégorie Collège : Champion : Collège Gérard Café (Marin) – « Ti jé Matinik » : Création d’un jeu de société. Vice-Champion : Collège Petit Manoir (Lamentin) – « Virtuel Compagnie 3D » : Conception de visite virtuelle.
Catégorie Lycée : Champion : Séminaire collège (Fort-de-France) – « Stileco » : Fabrication de stylos écologiques aux encres naturelles et artisanales. Vice-Champion : LP Marius Cultier (Fort-de-France) – « G Accessoire » : Création de produits de mode à partir de tissus recyclés.
Catégorie Post-bac : Champion : LGT Montgérald (Marin) – « Blue Actions and Service » : Service accompagnement des entreprises dans le domaine maritime. Vice-Champion : LPA du Robert – « So-System » : Système d’aquaponie fabriqué à partir de matériaux naturels.
Catégorie Insertion : Champion : Milnord (Robert) – « AGRI DECO » : Jardinière / Nourricière composée de plantes locales. Vice-Champion : Milnord (Robert) – « Rimed Razié » : Fabrication de thé à partir de plantes produites localement.
Prix Coup de Cœur : Collège Petit Manoir (Lamentin) – « Virtuel Compagnie 3D » : Conception de visite virtuelle.
Le programme “mini-entreprises EPA” est un programme pédagogique de création d’entreprises, mis en place par le Réseau EPA (Entreprendre pour apprendre). Le concept est simple : les élèves, accompagnés par une équipe pédagogique, créent une entreprise qu’ils font vivre le temps d’une année scolaire. Cette action a pour but de développer la confiance en soi, le sens des responsabilités et l’esprit d’initiative des élèves qui prennent part au projet.
Nota Bene : Les lauréats de chaque catégorie représenteront la Martinique au Championnat national, du 11 au 18 juin !
Le cheveu crépu au coeur d’une exposition créée par les élèves du lycée Raymond Néris du Marin
– Par Lola-Jeanne Cloquell et Yvonne Guilon, le 19/05/2021 –
Le cheveu crépu, son histoire et l’évolution de son coiffage, sont au coeur d’une exposition mise en place par les élèves de CAP coiffure du Lycée professionnel Raymond Néris du Marin. Compte tenu du contexte sanitaire contraint du moment, cette exposition ne peut être visitée que sur demande au lycée jusqu’à la fin du mois de juin. Puis elle sera visible à partir de juillet prochain au musée de la Pagerie, aux Trois-Îlets, durant plusieurs semaines.
« Le cheveu crépu au fil du temps, sublimation, rejet et réhabilitation », tel est l’intitulé prometteur de cette exposition réalisée par des élèves sous la conduite de leur équipe pédagogique, durant plusieurs mois. On peut y découvrir une vingtaine de têtes à coiffer peintes, accessoirisées et porteuses de perruques, retraçant l’histoire de ce cheveu et de son coiffage depuis la Préhistoire, ainsi que les caractéristiques de la coiffure ethnique noire. Des panneaux explicatifs très détaillés apportent aux visiteurs des précisions sur ces différentes époques.
Un événement mis en place grâce à l’apport d’experts, tels que la sociologue Juliette Smeralda qui a travaillé sur le cheveu crépu, et a prodigué conseils et explications aux jeunes lycéens. Parmi les élèves qui ont travaillé sur cette exposition, Shélane a particulièrement apprécié les recherches et les trouvailles qui ont découlé de ce travail : « Depuis le début, ce n’est que sur le cheveu européen que l’on travaillait, et on ne retrouverait rien à propos de nos cheveux. Du coup, avec ce projet, j’ai découvert comment mes cheveux étaient avant le défrisage, et j’ai arrêté tous les procédés chimiques. »
Le reportage d’Yvonne Guilon, et les précisions sur l’histoire du cheveu crépu par Danielle Aurore, professeure en Arts appliqués et pilote du projet, sont à écouter ici.
Fort-de-France, le 24 mai 2021
Trailer official du film « Le Livre à voyager dans le temps », sur YouTube