—Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.—
Dormez braves gens ! nous ferons DEMAIN le nécessaire et d’un seul coup… pas nous bien sûr, mais… nos enfants, car il faudra bien qu’ils se débrouillent s’ils veulent continuer des vies acceptables ! C’est le message que nous pouvons entendre dans la sournoiserie ambiante dans nos instances.
Prenons le cas de l’Eau au niveau mondial dans toute son acception : qu’elle vienne du ciel, de nos bassins versants, de son traitement sanitaire ou de nos plages, il y a une attaque permanente qui la rend agressive et destructive. Finalement, elle commence à se manifester dangereusement en participant au dérèglement climatique, le constat a été fait il y a 4 ans depuis rien n’a évolué… sauf les glaciers qui maintenant basculent dans de l’eau plus chaude qu’imaginée et avec des circulations dans leurs pieds plus puissantes que prévue …
Les grands référents nous informent que l’élévation du niveau de la mer se fait plus rapidement, les Îles sont les plus menacées. Cependant nos dirigeants, ils nous disent sournoisement Dormez braves gens ! on s’en occupera DEMAIN.
Les lanceurs d’alerte sont souvent traités de tous les noms d’oiseaux, seuls les plus résistants parviennent à déjouer toutes les bassesses qui sont planifiées. Malheureusement, c’est la population qui reste la grande victime, y compris les enfants et autres proches de ceux qui sont en charge de la gestion de la cité.
Cela fait des années que nous PUMA, dénonçons la qualité de nos EAUX, qui a connu de nombreuses péripéties, dans les années 60/70. Avec Pierre DAVIDAS, nous avons dénoncé la présence massive de matière fécale dans l’Eau du robinet, problème qui a été résolu à partir d’une remarque que nous avions faite, à un haut dignitaire d’une de nos communautés. On lui avait fourni une analyse de la DASS indiquant clairement la présence de matière fécale dans l’Eau du robinet alimentant l’établissement scolaire fréquenté par leurs enfants ; constatant qu’il s’agissait du ‘’caca’’ de nègres, il a explosé dans une rage folle en nous informant qu’il ira à Paris pour traiter cette question qui a été résolue très rapidement.
Il nous reste à régler la question des pesticides dans l’Eau du robinet, que nous avons signalée à tous nos dirigeants, avec, à l’appui les analyses de l’ARS détaillants le cocktail de ces pesticides, reconnus comme perturbateurs endocriniens, qui en combinaison participent aux différentes pathologies lourdes et autres cancers qui frappent notre population. Là encore, accompagnés de nos cadres territoriaux, nos élus se couchent devant les Services de l’État, ils nous disent sournoisement : Dormez braves gens ! on s’en occupera DEMAIN.
Nous, PUMA, ne désespérons pas, il nous a fallu rencontrer les grands producteurs de bananes, utilisateurs des pesticides les plus dangereux, pour les inviter à nous suivre dans des séminaires sur la protection de notre environnement, animés par des Scientifiques mondialement reconnus, tels : le Pr Gilles ERIC-SERALINI, le Pr Charles SULTAN et bien d’autres chercheurs ; cela a permis de faire prendre conscience à ces professionnels que l’État délivre des autorisations de mise sur le marché des produits qui ne font pas l’objet de recherches scientifiques avant les homologations, aujourd’hui ces utilisateurs de pesticides ont reculé de plus de 80 % dans l’utilisation de ces produits dangereux.
Ces derniers une fois ingérés, soit par inhalation, la nourriture ou l’Eau, viennent perturber notre existence, sans chercher à savoir votre niveau social, votre couleur de peau et ils sont nombreux à vivre les affres de ces maladies pénalisantes. Nombreux sont ceux qui sont affectés par ces graves maladies, ce qui nous laisse espérer que ces derniers pourront intervenir auprès de ceux qui nous disent : Dormez braves gens ! on s’en occupera DEMAIN.
Alors qu’ils sont payés grassement pour mettre en place ce que le législateur a inscrit dans les lois, nous entendons cette phrase en permanence chez ceux qui ont en charge la mise en place des politiques publiques pour la protection de notre environnement, cette immaturité collective nous conduit inexorablement dans le mur.
Certains de nos cadres, à force sont devenus des perroquets savants, refusant de chercher à comprendre que l’idiotie peut être héréditaire que l’ignorance se soigne, ça aurait permis d’avoir de l’empathie, de l’humanité, pour notre population, tout en évitant ce mépris pour ceux qui alertent, en les obligeant à se mettre au travail afin de justifier les sommes qu’ils reçoivent en fin de mois.
Considérant la gravité de ce qui nous attend, il est urgent, Pour Une Martinique Autrement, de déférer ces cadres et élus devant les Tribunaux, ce ne sera que justice.
Pour l’association écologique PUMA
Le Président
Florent GRABIN