En 2023, les propriétaires français se retrouvent confrontés à une mauvaise surprise fiscale avec l’arrivée des avis de taxe foncière. Cette année, cette taxe subit une hausse généralisée qui s’annonce sans précédent depuis près de quarante ans. La revalorisation des valeurs locatives, indexée sur l’inflation, entraîne une augmentation minimale de 7,1% pour tous les propriétaires à travers le pays. Les premiers avis ont été mis en ligne à partir du 30 août pour les propriétaires non mensualisés, tandis que ceux qui sont mensualisés devront attendre jusqu’au 22 septembre pour connaître le montant exact de leur impôt.
La suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales, une mesure annoncée par le gouvernement en 2017, a eu un impact sur les finances des collectivités locales. Pour compenser la perte de recettes, une réforme de la fiscalité locale a été mise en place, transférant une partie de la taxe foncière des départements vers les municipalités. Cependant, cette réforme n’a pas pu empêcher les augmentations d’impôts locaux.
Outre la hausse due à la revalorisation des valeurs locatives, certaines communes ont également voté des augmentations supplémentaires de leurs taux d’imposition. Paris se distingue avec une augmentation de près de 52% du taux communal de la taxe foncière, ce qui aboutit à une augmentation totale de 59% pour les propriétaires parisiens. D’autres villes comme Grenoble, Metz et Limoges ont également augmenté leurs taux de manière significative.
Face à ces hausses d’impôts locales, les propriétaires ont exprimé leur mécontentement et certains ont décidé d’engager des recours judiciaires pour contester les augmentations. L’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) a également fait part de son intention d’attaquer les augmentations de taxes foncières, soulevant ainsi des débats sur la légitimité de ces hausses et sur la capacité des ménages à supporter ces charges supplémentaires.
Du côté des municipalités, ces augmentations sont justifiées par la nécessité de financer divers projets et de compenser les coûts croissants. Certaines municipalités ont souligné que les recettes de la taxe foncière contribueraient au financement de services publics tels que les cantines scolaires, le chauffage des piscines municipales et d’autres dépenses essentielles pour le bien-être des citoyens.
En résumé, l’année 2023 marque une augmentation généralisée de la taxe foncière en France, avec une hausse minimale de 7,1% due à la revalorisation des valeurs locatives. Cette situation découle en partie de la suppression progressive de la taxe d’habitation, qui a impacté les finances locales. Les propriétaires ont exprimé leur mécontentement et certains ont engagé des actions en justice, tandis que les municipalités défendent ces hausses comme nécessaires pour financer des services publics et des projets locaux.