—Par George Arnauld—
Avec la mort de Solange Fitt Duval, une page de l’histoire des luttes des femmes se tourne. Je salue aujourd’hui sa mémoire et son combat.
Solange Fitt Duval en me rencontrant en 1991, alors que j’étais chargée de mission à l’Education Nationale, pour la « diversification du choix professionnel des filles » dans l’académie des Antilles et de la Guyane, me permit mes premiers contacts organisationnels avec son organisation. En tant que présidente et avec l’équipe en place elles m’invitaient à animer une conférence sur ce thème.
Lors de mon élection en tant que présidente de l’U.F.M en 1997 elle m’envoyait un courrier de félicitations soulignant nos désaccords sur certains points mais me donnait sa confiance pour faire avancer l’UFM et surtout la lutte des femmes pour leur totale émancipation.
Une image que je n’oublierai pas : les larmes de Solange lors de la Marche Mondiale des Femmes organisée en mars 2000. 800 voir 1000 personnes mais surtout des femmes, rassemblées au Rond-point « Lumina Sophie » pour une marche vers Fort-de-France. Elle n’a pas pu dire un mot face à cette marée humaine déterminée pour faire avancer les droits des femmes. Son combat de toujours !
Solange Fitt Duval ne reculait devant aucune difficulté ni dans son combat politique, ni dans celui pour les droits des femmes, et celui pour le développement de la culture martiniquaise.
Une femme généreuse, engagée, déterminée et passionnée. Je retiens ces qualités nécessaires pour toutes les luttes que nous avons à mener et encore plus pour les nouvelles dimensions à donner à la lutte des droits des femmes pour laquelle la route est encore très longue.
George Arnauld
Ancienne présidente de l’Union des Femmes de la Martinique.