Une manifestation émaillée de violences a rassemblé des milliers de Haïtiens, lundi à Port-au-Prince, contre le gouvernement et son appel à la communauté internationale pour une « force spécialisée armée » afin de faire face à l’insécurité, à la crise humanitaire et à une épidémie naissante de choléra.
Des milliers de Haïtiens ont manifesté, lundi 10 octobre, à Port-au-Prince, pour protester contre le gouvernement et son appel à l’aide étrangère afin de faire face à l’insécurité endémique, à la crise humanitaire et à une épidémie naissante de choléra.
Au lendemain d’un appel du chef de l’ONU au déploiement d’une force armée internationale en Haïti pour aider un pays « paralysé », la manifestation dans la capitale a été émaillée lundi de violences, de scènes de pillage et la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un correspondant de l’AFP.
Plusieurs personnes ont été blessées par balle et une personne a été tuée, a également constaté le correspondant de l’AFP.
Les organisateurs ont accusé la police d’être à l’origine de ce décès. « Cette jeune fille ne représentait aucune menace. Elle a été tuée en exprimant son désir de vivre dans la dignité », a dénoncé un manifestant quadragénaire qui a souhaité conserver l’anonymat.
« Les États-Unis et le Canada font de l’ingérence dans les affaires internes de Haïti », a dénoncé un autre manifestant.
Avec AFP