Le Conseil National des Comités Populaires (CNCP) dénonce avec la plus grande fermeté la campagne ignomineuse menée contre le drapeau Rouge Vert Noir Martiniquais.
Une fois de plus, les ennemis déclarés de l’émancipation de notre Peuple et les soutiens honteux du colonialisme ont lancé une offensive pour combattre le drapeau Rouge vert Noir qui s’imposait largement dans le coeur des Martiniquais et des Martiniquaises, indépendamment de leur appartenance politique, comme symbole de l’unité et de la lutte pour l’émancipation.
La technique a été systématisée par Goebbels, le maître de la propagande nazie : “Accoler régulièrement l’image de celui qu’on veut diaboliser à des faits scabreux avant de l’abattre”. Associer “xénophobie”, “racisme”, “vandalisme” (etc.) au concept “d’activiste RVN”, ce n’est pas du journalisme mais de la manipulation. Car ceux qui utilisent ce concept savent pertinemment dans quelles conditions et depuis combien de décennies a été conçu le drapeau Martiniquais. Ils savent que, depuis lors, ce drapeau accompagne les luttes populaires, pacifiques et internationalistes de notre Peuple. Ceux qui en 1974, manifestaient sous ses couleurs, en soutien aux ouvriers agricoles assassinés à Chalvet, étaient-ils des “activistes RVN”? Quand les militants du PPM tiennent congrès, sous le drapeau Rouge-Vert-Noir, dans le local de Trénelle, dit-on que les “activistes RVN” s’y sont réunis?
Non ce n’est pas par ignorance et sans intention de nuire que certains porteurs “d’informations” persistent à ressasser ce vocabulaire de propagande, avec l’objectif de guetthoïser notre drapeau national, en dépit des nombreuses interpellations déjà faites quant à cette provocation.
N’est-il pas vrai qu’un journaliste qui dirait, rendant compte de la manifestation organisée à Paris par l’extrémiste de droite Florian Philippot, sous une mer de drapeaux français : “Les activistes BBR” se sont mobilisés à porte Dauphine”, provoquerait une risée générale? Admettrait-on qu’un journaliste déclare, après une manifestation de gilets jaunes, où l’on voit des drapeaux français: “Des activistes BBR ont brisé des vitrines”? Que devrait-on penser d’un Français qui, après avoir entendu cela, s’exclame “j’étais pour le Bleu Blanc Rouge, mais je ne veux plus en entendre parler!”? Ce qui, évidemment, n’a aucune chance de se produire!
Pourtant, chez nous, les adversaires du drapeau national Martiniquais ne se gènent pas pour rabâcher ces propos aberrants: “j’étais pour le RVN”, mais après les excès des “activistes RVN”, je ne le soutiens plus!”. Bien sur, vous n’entendrez jamais les mêmes dire “ J’étais pour le drapeau Bleu Blanc Rouge, mais maintenant que je sais tous les crimes commis hier et aujourd’hui, par les colonialistes français…man pa lé wè-y anko !”. En fait, ces réactionnaires profitent sournoisement d’une nouvelle opportunité pour s’opposer à la lutte d’émancipation de notre Peuple et au symbole de son unité, le drapeau national Rouge-Vert-Noir.
Nous appelons solennellement nos compatriotes à ne pas se laisser manipuler par la propagande des colonialistes et de ses collaborateurs locaux. Mobilisons-nous avec dignité contre cette offensive réactionnaire. Défendons notre drapeau Martiniquais, Rouge-vert-Noir! Arborons le partout pour signifier aux ennemis de notre Peuple que leur provocation ne passera pas.
Soyons fier de notre drapeau national porteur d’esprit de résistance, d’amour pour notre pays et de notre volonté de construire un monde meilleur, dans le cadre d’une saine coopération avec les autres Peuples du monde, sur des bases d’égalité, de justice et de vraie solidarité.
Pour le CNCP:
Le Président Jean ABAUL