Selon une étude, les femmes restent plus exposées à la précarité que leurs homologues masculins
Des inégalités » pas spectaculaires « , entre les femmes et les hommes. C’est l’une des conclusions d’une étude que publie mardi 23 juin l’Observatoire des métiers de l’audiovisuel. Des équipes du Centre d’études sociologiques et politiques Raymond-Aron (Cespra) ont effectué pendant deux ans une » véritable plongée dans les dynamiques de carrières, de mobilités entre secteurs ou entre métiers » de l’audiovisuel.
Dans un milieu vaste, qui va du spectacle à l’information, marqué par une précarisation continue (le nombre de contrats se multiplie et leur durée moyenne s’effondre), les femmes parviennent à capter une place croissante. Elles demeurent toutefois minoritaires (40 %) et plus exposées que leurs homologues masculins aux situations d’instabilité et de vulnérabilité.
L’étude révèle ainsi que » les femmes changent moins de catégories » : elles sont 11 % seulement à être passées du statut de technicien à celui de cadre entre 2000 et 2011, contre 18 % des hommes. La sous-représentation des femmes dans les parcours gagnants s’explique par des » facteurs discrètement discriminants « , pointe l’étude.
» Tout est dans la nuance « , insiste Janine Rannou, sociologue au Cespra et coauteure de l’étude. Ainsi, les femmes réunissent moins souvent les ingrédients nécessaires à leur réussite : elles ont une diversité d’employeurs moindre, et surtout plus contrainte que choisie. » Les femmes sont donc plus exposées que les hommes aux impasses d’un ancrage sectoriel trop étroit et d’un lien trop exclusif à un employeur « , note l’étude.
Portrait-robot
Les chercheurs se sont attardés sur la profession de journaliste, où les femmes sont plus touchées par la précarisation…
Lire la Suite & Plus => Le Monde du 24/06/2015