Un récit documentaire de Jeanne Mayer
Dès 1972 et pendant plus de vingt ans, cet insecticide extrêmement toxique est utilisé dans les bananeraies des Antilles françaises, polluant durablement la terre, les cours d’eau et la mer. Pour protéger l**’industrie bananière** et ses grands producteurs, l’État français autorise alors l’utilisation d’une molécule dont on connaît pourtant les risques graves sur la santé.
Cette catastrophe environnementale et sanitaire est emblématique des tensions qui traversent encore aujourd’hui la Guadeloupe et la Martinique, où les inégalités sociales, raciales et économiques sont héritées du passé colonial. Elle rappelle aussi, par l’ampleur de la pollution, l’urgence de produire et de consommer autrement. Alors que l’Etat français commence tardivement à reconnaître sa responsabilité dans cette affaire, se pose la question de l’après : comment mesurer, dépolluer, indemniser ?
Invitée :
Cécile Everard , journaliste scientifique, Elle a vécu une quinzaine d’années en Martinique et a co-écrit avec Thierry Derouet le documentaire Chlordécone, Poison durable,** coproduit par France Ô et Bonobo productions (2015)
Indispensable lecture :
Tropiques toxiques, le scandale du chlordécone, une bande-dessinée de Jessica Oublié avec les dessins de Nicolas Gobbi, publiée chez Steinkis en 2020.
Et aussi :
Un colloque scientifique dédié au chlordécone aura lieu du 12 au 15 décembre 2022 en Guadeloupe. Le lien vers le site d’inscription, c’est ici.
Podcast : Affaires sensibles sur le chlordécone