Dan Maxim, l’ authentique à la distillerie Saint-James

A la distillerie Saint-James jusqu’au 28 juin 2015

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— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

Dan Maxim est autodidacte mais à n’en point douter Etyope, déesse de l’art n’est surement pas étrangère à son remarquable talent. La vérité et la sincérité habitent l’artiste. Laborieux, il traduit ainsi la moindre ses émotions appliquées dans une volonté de bien faire, de bien peindre. Et cependant prône une certaine légèreté de peindre et de vivre. Il intègre ses images dans une sorte de décor de théâtre comme pour mieux leur donner un caractère intemporel et les fixer pour l’éternité. Sa vision de l’être humain dans le cosmos, ce mysticisme éloquent, l’écriture naïve nait de l’émotion, du désir d’exprimer le merveilleux, de l’imagination aussi dans une sorte d’instinct créateur. Mais quel bonheur de découvrir l’expression spontanée et appliquée et cette poésie savoureuse, récréation pour l’œil, et un stimulant pour l’imaginaire dans cette réécriture du réel d’un univers intime singulier. Cet art apparait d’autant plus vivant qu’il n’obéit à aucune règle définie, fourmillant d’imprévus, d’inventions. Grace à sa technique Dan Maxim peut s’évader à son aise, sans en être dépendant ou freiné. C’est sa force. Il se permet la possibilité d’oublier les contraintes de son art, de se consacrer entièrement à sa puissance d’évocation, et de laisser libre court à ses enthousiasmes et à ses élans. L’œuvre de Dan Maxim est de l’ordre du figuratif qu’il nomme « figuro-surréaliste » Franchise de la palette, précision et cependant légèreté du graphisme. D’emblée, on remarque que les femmes figurent dans ses tableaux à une place d’honneur. Valorisées, elles semblent refléter l’inspiration, la quiétude, l’abondance de vie. La communion avec ce qui nous rattache le plus à l’immatériel, en nous et autour de nous, habite l’artiste. Ce qui nous ramène à sa série, disons « ésotérique » où il joue avec les codes du genre, pour nous faire pénétrer dans une dimension autre. Riche d’une symbolique universelle. Ainsi le cercle symbole d’infini , nous indique ce vers quoi aspirer et à la fois, nous confronte à l’aspect fini, mortel de l’homme en quête d’immortalité. La sphère physique qu’il utilise souvent, nous rappelle que chaque être humain est un monde à explorer, à découvrir et à aimer, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre. L’ensemble baigné d’une atmosphère sereine en dégradé de couleurs douces, orangées, crée une lumière feutrée irréelles Surréaliste ! Il vit une aventure immobile, qui pourtant le propulse dans des contrées improbables, dans des périples audacieux et périlleux, pour un regard pour une conscience avertie.

Une musique des mornes, bien trempée à la Mona versa toute la soirée du vernissage son flot intrépide de sursauts « Koulé Pays » à la limite d’emporter avec elle, les tableaux captifs de ce cercle musical.
Juste Génial !

Pratique :
A la Distillerie Saint James
Musée du Rhum. Sainte Marie.
Jusqu’au 28 juin 2015
Avec le groupe « Koulé pays » en live.

Christian Antourel
& Ysa de Saint-Auret