— Par George Colette Arnauld, Militante de Culture égalité —
Nous avons amené 547 produits divers : des produits d’entretien ménagers, corporels, hygiéniques, alimentaires, de maison, vêtements… Nous avons récolté 650 euros. Modeste collecte, mais cela a permis à l’association féministe Culture égalité, de partir pour la Dominique samedi 21 octobre 17 à 7h par l’Express des Îles qui nous a pris 4 cartons gratis. Nos valises et sacs perso pour 75 Kg. Un 1er choc déja dans le bateau en voyant cette verte île (qui retrouve quelques feuilles) avec des arbres « déprélés ». Nous sommes accueillies par 3 femmes de l’association dont Vania David la présidente. L’émotion est trop forte, trop contente de la serrer dans nos bras après avoir enfin pu les avoir au tél et là les embrasser. Le choc continue dès le 1er pas posé. Roseau dans un état qu’aucune de nous ne pouvait s’imaginer. Du mal à retenir notre émotion quand nous allons au siège de la DNCW. Nous l’avions vu 2 ans plus tôt. Modeste mais accueillant, un peu comme le nôtre à Culture égalité. Plus de toit, plus rien. Placé au 1er étage un sol qui s’effondre. Nous avons du mal à filmer, craignant de traverser. Nous continuons notre route en voiture vers un quartier proche de Roseau pour poser nos boîtes. Nous circulons à travers des rues encombrées et pourtant déja nettoyées. Aucune maison n’a été épargnée par le cyclone. Sans toit, sans fenêtre. des voitures tordues dans tous les sens. …la rivière pleine de sable, de pierres, de détritus qui n’augurent rien de bon pour les prochaines pluies. Des ponts récemment reconstruits, « pétés ». Nous arrivons enfin chez Vania. Le choc ! Une grande respiration . Plus de toit, plus de fenêtres. Le vent a tout emporté, même les portes intérieures et a embarqué en passant le matelas gisant beaucoup plus loin sur une feuille de tôle dehors. « nou pé minm pa lavé an dra, an serviet toilet ayin, an rad sé jété tout pass vè boutey adan tout (nous ne pouvons laver ni drap ni serviettes de toilette ni vêtements car des éclats de verre dans tout. Tout est à jeter.). J’ai compris sa demande de draps et de serviettes de toilette. Vania dort donc chez la voisine en-dessous. Le pire c’est quand nous nous sommes assises sur son « lit ». c’est une planche ! Alors nous avons pris l’engagement de lui envoyer un matelas, au plus vite, des samedi. « L’Express des Îles » nous l’emmènera. Ce sera notre premier acte après ce voyage. Là, c’est un don individuel. Il s’agit maintenant de se réunir avec celles et ceux, les associations qui sont déjà dans ces opérations humanitaires pour savoir comment nous continuerons ensemble cette solidarité avec nos sœurs de la Caraïbe. Pas de concurrence dans la solidarité, entre nos associations. Pas de coup de pub sur le dos de la misère. Nous avons déjà un RDV pris avec ESA caraïbes pour joindre nos efforts. C’est leur job. Nous vous sollicitons encore et encore. Notre pot commun continue. Nous avons eu 330 euros donnés par 13 personnes. Nous remercions tout le monde, toutes celles et tous ceux qui nous ont permis d’avoir ce premier contact avec nos sœurs. C’était extraordinaire. Nous n’avons pas accepté leurs merci merci merci. C’est normal. Nous avons un devoir de solidarité entre féministes mais encore plus entre peuples de la Caraïbe. Nous leur avons promis un Noël digne de leur courage. Elles ont besoin de sortir de cet état pour reprendre de façon très opérationnelle leurs actions d’aide à l’autonomie des femmes, de lutte contre les violences faites aux femmes et aux petites filles. Leurs actions féministes ne doivent pas s’arrêter Nous ferons un bilan en images sous peu. Nous restons disponibles pour toutes suggestions.
Militante de Culture égalité
118 rue Lamartine à Fort de France.