Prévention et contrôle de la maladie …
Un brutal coup de poing sur son visage, a dû sentir le premier malade diagnostiqué avec le Syndrome d´Immunodéficience Acquise (SIDA) à Cuba. La nouvelle était un coup anonyme qui le jetait sur le ring, le multipliant par zéro, le tirant sans merci du monde fin 1985.
Il avait était renvoyé de toute urgence depuis Maputo, la capitale de Mozambique, et les médecins de l´Institut de Médicine Tropicale Pedro Kourí (IPK) ont vu dans cet homme détérioré la confirmation de leurs suspicions : bientôt la nouvelle maladie arriverait à l´île, où elle pourrait trouver des conditions pour s´épanouir en toute vitesse.
Depuis 1983, deux ans plus tard de l´alerte émise par les Centres pour le Contrôle et Prévention des Maladies (EE.UU.), était en fonctionnement à Cuba un Comité Technique National pour s´occuper de cette souffrance. Le premier cas ainsi que d´autres liés initiaient les scientifiques cubains dans une bataille de décennies d´années contre la terrible pandémie.
En 1986 ont été rapportées 99 personnes infectées, un chiffre qui augmente de manière soutenue depuis lors. La stratégie fondamentale du gouvernement et des institutions de santé a compris, d´abord, la création d´une dizaine des maisons de repos médicalisées disséminées dans tout le pays. Ces endroits sont devenus polémiques car certains les ont considérés comme ségrégationnistes par rapport aux malades qui étaient internés de force.
Néanmoins, des autorités et des prestigieux scientifiques cubains défendent l´utilité de cette étape, surtout pour éviter la propagation géométrique du Virus d´Immunodéficience Humaine (VIH), ces années dans lesquels la société et la communauté médicale savaient très peu sur son contrôle et son traitement. La quarantaine n´est pas obligatoire dans ces centres spéciaux depuis 1994. Aujourd´hui ils n’y a que trois en fonctionnement et le séjour est volontaire et transitoire.
Le docteur Jorge Perez Avila, l´un des experts des plus reconnus sur la matière, a dirigé à Santiago de las Vegas, à proximité de La Havane, le premier de ces centres, connu comme Los Cocos. Pendant onze ans (1989-2000) il a encouragé des transformations qu´ont amélioré les conditions de vie des internes. En plus il a invité des patients diplômés dans des spécialités de santé au collectif médical ; il a aidé des jeunes universitaires séropositifs à continuer leurs études et il a crée les bases pour ce qui serait plus tard le système des soins ambulatoires.
Un service anonyme de conseil dans toutes les provinces a été mis sur pied afin d´offrir des informations spécialisées et personnalisées, de l´aide psychologique, émotionnelle et le cas échéant, faciliter l’accès au test de dépistage de manière rapide.Depuis l´an 2000 le Centre de Prévention d´ Infections de Transmission Sexuelle mène à bien avec succès de grandes campagnes d´information et d´orientation, qu´ont parvenus à briser les tabous existants dans la société pouvant augmenter le risque de contagion. Le Centre National d´Education Sexuelle (CENESEX), dirigé par Mariela Castro Espín, a développé une tâche incalculable dans ce sens.
Grace à la politique de l´état et à l´aide des organisations internationales, le pays compte d´une couverture de 97% du traitement anti rétroviral. Et tous les patients le reçoivent gratuitement et systématiquement, dans plus de 300 unités médicales qu´offrent ce service.
Cette campagne a atteint des multiples succès. Par exemple, la transmission mère-enfant et par transfusions de sang et ses dérivés ne sont plus un problème de santé dans l´Ile.
Des chiffres récents.
En décembre 2012 le Bureau National des Statistiques et d´Information (ONEI) a publié les données les plus actualisées sur la pandémie à Cuba. Comme résultat d´une enquête menée en 2011 auprès des personnes avec le VIH/SIDA. Depuis le moment où l´on a diagnostiqué les premiers cas, le chiffre a monté à 17 mille personnes dont 80% sont toujours vivants.
C´est une donné significative, surtout pour un pays pauvre et soumis à des restrictions économiques dues au conflit avec les Etats Unis. Selon l´Agence d´Information Nationale (AIN) le gouvernement nord-américain a saisi des fonds destinés aux soins, comme c´est le cas au début 2011 lorsqu´ils ont confisqué 4 millions 207 mille dollars destinés à la lutte contre le SIDA dans l´île.
Néanmoins, le taux des malades et des porteurs dans le pays est du 0,1%, un indicateur des résultats positifs dans la prévention et le contrôle de la maladie. Huit sur dix infectés sont des hommes et 51,2 % de personnes avec VIH réside à La Havane.
Parmi les facteurs qu´ont une influence dans les nouveaux cas d’infection, peuvent être cités les modèles macho de promiscuité entre hommes, la capacité limitée de négociation chez la femme pour exiger à son partenaire l´utilisation d´un préservatif et en définitive, la faible perception du risque d´une relation sans protection.
Tout récemment le docteur Jorge Pérez Ávila a déclaré à l´agence Prensa Latina les dernières actions entreprises par le pôle scientifique contre le virus. D´après l´auteur du célèbre livre “Sida : confesiones a un médico”, ils recherchent de nouvelles lignes de traitement, plus efficaces et avec moins d´effets indésirables , modernisent les médicaments et essayent d´éliminer ceux à plus grande toxicité.
Cependant, cela va prendre du temps d´arriver à connaître les résultats et à définir s´ils sont efficaces, tels le GM3, un candidat de vaccin thérapeutique utilisé pour réduire la réplique virale chez les patients séropositifs, et le TERAVAC-VIH-1, destiné à développer la réponse immunologique du patient affecté.
Peu importe. C´est une guerre implacable dans laquelle les institutions de santé et les activistes sociales ne vont pas baisser les bras.
Source : Cuba24h
Un article publié sur le site « CUBA24HORAS »