« Je colore, je danse mes gestes »
— Par Christian Antourel —
Encore un supplément d’âme. Un Alliage entre sonorités d’ailleurs et un code dansant Une vague quasi « underground » surdouée aux préoccupations esthétiques et éthiques. Une œuvre parfois « difficile d’accès » mais qui sait toucher un large public. Margot Asphe, tend à développer sous la forme de formulations artistiques des transmissions à travers son travail, le sentiment d’être vraiment vivante.
Plus que toutes ses autres œuvres « CRETAVIE» pousse la dite obsession bien au-delà, faisant de la continuité son grand sujet. Ecartelée souvent par des fictions éventuelles, des couleurs éclatées qui sentent bon la vie et les purs tours de force visuels, l’artiste tient cependant la cohérence par son propre questionnement. A chacun de leur choc ses tableaux, recomposent l’éclat du chic. Plus qu’une réflexion privée « CRETAVIE» cherche dans sa performance visuelle et ses ritournelles détournées, un état, une saveur, sinon la description minutieuse de sensations et pensées avantageuses. Elle veut sans doute reconstruire le jardin perdu. La vie, c’est le code. « Des toiles de mon passé, des techniques différentes aujourd’hui des instruments de musique et beaucoup de bleus »
D’abord, des images voluptueuses irradiées par une lumière sidérante de beauté. Histoires d’amour éléments d’inspiration, espace temps peuplés de souvenir et de sensations gardées intactes que Margot cherche à tisser jusqu’à l’épuisement. « Mon chemin pas à pas, se trace, se colore, vers les confins de mes épreuves, ou de mes jours sublimes. » Plus que le souvenir en lui-même, c’est la sensation qu’il provoque, sa représentation picturale qui captive. D’où une perte totale d’esprit critique, presque une transe dans laquelle la peintre s’abandonne à corps perdu, à la fois complètement absorbée et à l’aise dans ces eaux suaves. Un beau prolongement, une continuité magnifiée par une esthétique sophistiquée, fondue en un camaïeu de bleu. L’artiste flanquée d’une âme d’écrivaine en quête de sens, et par ce refus savamment travaillé de choisir entre réalisme onirique, conte fantastique ou simplement vérisme pictural plus que parfait, se caractérise par le refus des conventions et de l’idéalisme, une façon vraie d’explorer la psyché humaine.
Avec cette exposition Margot pose les jalons d’un univers sensible et total, décalé et subtilement poétique où se télescopent interrogations et réflexions sur « le voyage, la mer, les bateaux, des femmes glamours et fortes, des couples danseurs »
Le nombre d’or « La promesse de l’harmonie. « Le nombre d’or dans l’art, crée un rapport équilibré dont l’être humain raffole. Il s’agit d’obtenir un rapport précis entre les différentes parties d’une œuvre, d’une image, d’un objet »
« La plupart de mes tableaux sont construits sur le nombre d’or ou les harmonies musicales » Ma gestuelle : couleur, son, mouvement synesthésique est l’expression épigénétique de mon parcours de vie. Chaque œuvre : horizon de mon voyage, est à l’origine un scénario dont le déroulement est toujours différent. ……. Mon chemin pas à pas, se colore vers les confins de mes épreuves ou de mes joies sublimes. » Elle sonde sa vie jusqu’au tréfonds d’elle même Dans ce qu’il y a de plus secret, de plus intime.
*« Comment je tricote, j’enrichis ma vie….. Nos pensées sont des énergies capables de modifier nos cellules … je cherche a élargir ma façon de percevoir, casser mes pensées, à entrer en résonnance avec mon autre particule intriquée. Il y a aussi parfois des symboles dissimulés ou visibles, des codes alphabétiques qui s’appuient sur une construction géométrique, mnémotechnique. »
La vie c’est le code. Bien sûr, on n’a pas trouvé le gène qui nous rend humain, ni celui de l’espoir, mais on peut ajouter des éléments pour retrouver l’harmonie, la connaissance parfaite.
A la Bibliothèque Schœlcher
Du 03 au 24 Mars 2023
Vernissage Vendredi 03 Mars 2023
A partir de 19 heures
Contact Margot Asphe
Tel :+33.644.80.12.82.
Whasps+ 596.696.81.66.88