En France métropolitaine, le nombre de décès enregistrés entre le 1ᵉʳ juin et le 31 décembre est supérieur de 6,0 % à celui mesuré sur la même période en 2019.
Sur cette période, toutes les régions de France métropolitaine enregistrent une hausse des décès. Elle est la plus élevée en Corse (+ 18 %) et dans trois régions du sud de la France (Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 10 %), Occitanie (+ 9 %) et Nouvelle-Aquitaine (+ 7 %)). Elle ne dépasse pas 5 % en Grand-Est (+ 5 %), Auvergne-Rhône-Alpes (+ 5 %), Île-de-France (+ 3 %) et Bourgogne-Franche-Comté (+ 3 %), quatre régions parmi les plus touchées en 2020.
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Au niveau départemental en France métropolitaine, neuf départements sur dix enregistrent, entre le 1ᵉʳ juin et le 31 décembre 2021, un nombre de décès supérieur à la même période de 2019. Les plus fortes hausses (de 10 % ou davantage) concernent quatorze départements : la Haute-Corse, les Pyrénées Orientales, la Corse-du-Sud et la Dordogne (hausses d’au moins 15 %) ; l’Aude, le Cantal, la Charente-Maritime, l’Eure-et-Loir, les Bouches-du-Rhône, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Hérault, l’Aveyron et la Lozère.
À l’inverse cinq départements enregistrent moins de décès au cours de cette période en 2021 qu’en 2019, notamment l’Ain (- 2 %) et la Mayenne (- 3 %).
Pour les départements les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec précaution, le nombre de décès pouvant davantage fluctuer d’une année sur l’autre.
Les départements d’outre-mer, notamment les Antilles et la Guyane, connaissent une hausse très importante des décès entre 2019 et 2021 sur la période allant du 1ᵉʳ juin au 31 décembre. Elle est de + 53 % en Martinique, de + 52 % en Guadeloupe et de + 50 % en Guyane.
En Guadeloupe, la hausse des décès a été très nette début août et s’est accélérée en milieu de mois : les décès survenus durant le mois d’août 2021 sont ainsi plus de trois fois supérieurs à ceux d’août 2019 (1 016 décès, soit + 239 % par rapport à la même période de 2019), alors que les décès survenus en juin et juillet 2021 sont du même niveau qu’en 2019. En septembre 2021, les décès sont encore près de deux fois supérieurs à ceux de 2019 (+ 90 %), avec cependant une nette diminution à partir de la mi-septembre. En octobre 2021, ils demeurent plus élevés qu’en octobre 2019 (+ 10 %). C’est aussi le cas en novembre (+ 8 %). En revanche, en décembre, ils rejoignent leur niveau d’il y a deux ans (- 1 %).
En Martinique, la hausse des décès a débuté fin juillet. Elle y est également très importante en août mais un peu moindre qu’en Guadeloupe (872 décès, soit + 181 %), tandis que sur la période de juin-juillet, la hausse avait été limitée (+ 10 %). On observe comme en Guadeloupe une diminution en septembre, même si les décès restent deux fois supérieurs à ceux de septembre 2019. En octobre, ils demeurent élevés (+ 34 % par rapport à octobre 2019). Les niveaux de mortalité sont moindres en novembre (+ 11 %), mais ré-accélèrent en décembre (+ 18 %).
En Guyane, la hausse des décès est continue depuis la fin mai. En juin et juillet 2021, les décès sont supérieurs de 40 % à ceux survenus au cours des mêmes mois en 2019. La hausse s’accentue en août (+ 76 %) et encore davantage en septembre (+ 124 %). Elle se maintient à un niveau très élevé en octobre (+ 95 %). Le nombre de décès diminue en revanche fortement en novembre (+ 17 %) et encore davantage en décembre (- 16 %).
Sur la période allant du 1ᵉʳ juin au 31 décembre, les décès de 2021 sont aussi plus importants que ceux de 2019 à La Réunion (touchée également par une épidémie de dengue) (+ 14 %) et à Mayotte (+ 33 %).
Pour les départements d’outre-mer les moins peuplés, ces évolutions doivent être interprétées avec précaution, le nombre de décès pouvant davantage fluctuer d’une année sur l’autre.
Source : Évolution du nombre de décès entre le 1ᵉʳ juin et le 31 décembre 2021 INSEE