⇒ Surreprésentées dans les emplois précaires et les secteurs en difficulté, dont le tourisme, les femmes sont les plus affectées par la crise économique.
⇒ Le télétravail a bouleversé les équilibres entre vie familiale et vie professionnelle et a accentué l’inégale répartition des tâches domestiques et parentales.
⇒ Infirmières, aides- soignantes, enseignantes ou caissières témoignent avoir vécu la crise sanitaire dans une angoisse qui laisse des traces.
⇒ Dans les pays en développement, 47 millions de femmes ont basculé sous le seuil de pauvreté en raison de la pandémie, selon les Nations unies.
⇒ Des difficultés d’accès à la PMA en France à l’isolement des mères célibataires au Maroc, l’impact est mondial et profond.
⇒ Sur le plan sanitaire, les femmes plus résistantes, moins touchées que les hommes. Les deux tiers des patients hospitalisés en réanimation sont des hommes.
( Voir le dossier dans Le Monde des 6 & 7 juin 2021)
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La crise sanitaire a eu un effet démultiplicateur des inégalités existantes, et en particulier des inégalités de genre. Les femmes sont les premières touchées par les impacts économiques de la crise engendrée par la pandémie de COVID-19, du fait de leur surreprésentation dans les métiers les plus précaires. Elles étaient déjà les premières victimes des inégalités et de la pauvreté dans le « monde d’avant ». Une injustice aujourd’hui d’autant plus criante alors même qu’elles ont été en première ligne de la réponse à la crise sanitaire, occupant plus de deux tiers des emplois dans le secteur du soin.
« On risque de perdre en un an de pandémie des décennies de progrès en faveur de l’égalité femmes-hommes », Rapport ONU Femmes publié en septembre 2020.
Comment la crise sanitaire est venue accentuer les inégalités femmes-hommes
La crise sanitaire est venue accentuer, encore plus que les années précédentes, les inégalités qui découlent d’un modèle économique injuste et sexiste où les plus vulnérables, et notamment les femmes, sont les premières victimes.
La crise a remis sous les projecteurs les métiers reconnus aujourd’hui comme « essentiels », dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la propreté, de l’alimentation, de la distribution. Dans ces domaines, les femmes sont majoritaires. Mais elles occupent des emplois souvent précaires, informels, trop peu valorisés socialement ou trop faiblement rémunérés – et là-dessus, la crise n’a rien changé, au-delà de quelques discours.
Le coronavirus a notamment entraîné une explosion du travail de soin peu ou non rémunéré qui est assuré principalement par les femmes, en particulier les femmes issues de groupes sujets à une marginalisation raciale et ethnique.
Lire le dossier sur OXFAM