de Raja Amari
avec Hiam Abbass, Sara Hanachi, Salim Kechiouche
Synopsis :
Samia, échoue comme beaucoup de clandestins sur les rivages de l’Europe. Hantée par l’idée d’être rattrapée par un frère radicalisé qu’elle avait dénoncé, elle trouve d’abord refuge chez Imed une connaissance de son village, puis chez Leila pour qui elle travaille. Entre les trois personnages, le désir et la peur exacerbent les tensions…
Corps étranger s’ouvre sur un chaos de corps jetés à la mer. Evocation du drame des réfugies ou souvenir personnel de Samia qui à l’occasion de la Révolution de Jasmin a fui la Tunisie, ou bien signe annonciateur de la confusion des sentiments qui va lier cette jeune femme à un ami d’enfance et à une veuve chez qui elle va s’installer. Raja amari tisse autour de ses trois personnages une toile où s’entremêlent jeu de pouvoir et jeu de séduction, identité musulmane et rapports de classes. Samia, farouchemnt indépendante se trouve ballotée de ricochets en ricochets sur les univers d’Imed, barman fauché, et Leila, veuve embourgeoisée. Ce triange est aussi sensuel que ses angles sont aigus, pour un portrait d’époque et de troubles à la manière d’un Chabrol oriental
La presse en parle :
Culturebox – France Télévisions par Jacky Bornet
Un très beau film réalisé sur le mode d’une fugue musicale. Sensible, beau et passionnant.
Culturopoing.com par Emna Mrabet
C’est sans doute cela qu’exhument si bien les films de Raja Amari depuis « Satin Rouge » jusqu’à « Corps Etranger » en passant par « Les Secrets » : signifier qu’une libération du joug social ne peut se faire sans une libération de soi-même et de son corps.
La critique complète est disponible sur le site Culturopoing.com
Libération par Luc Chessel
La ronde permanente que nous propose « Corps étranger » brouille son propos mais accentue sa force de séduction ; c’est sans doute que la séduction est son seul vrai sujet, en lieu et place d’un quelconque propos, forcément quelconque.
Marianne par Olivier de Bruyn
La cinéaste tunisienne dresse le portrait sensible d’une clandestine en quête de nouveaux repères.
Paris Match par Yannick Vely
La réalisatrice du «Satin rouge» Raja Amari signe deux beaux portraits de femmes qui se lient malgré les différences sociales contre l’emprise des hommes.
Télérama par Louis Guichard
(…) un cinéma social, mais où la dureté du monde n’a pas encore anéanti la libido des personnages.
Transfuge par Damien Aubel
« Corps étranger » est bien un « film sur », sur l’émigration clandestine. Mais à sa façon : par une image, à la fois visuelle et poétique. Ça s’appelle du cinéma.
Le Figaro par La rédaction
En hésitant entre politique – veut-elle transmettre un ou plusieurs messages? – et intime, Raja Amari cinéaste s’aventure dans une complexité inutile et reste ainsi à la surface des choses. Dommage.
Le Journal du Dimanche par Baptiste Thion
L’immigration, la clandestinité, la radicalisation, l’émancipation, la sexualité, la réalisatrice de « Satin rouge » brasse beaucoup de sujets dans ce drame. Trop sans doute.
Le Nouvel Observateur par Jérôme Garcin
Autour de ce trio inédit et troublant, la Tunisienne Raja Amari (« Satin rouge ») réussit à concilier, avec une caméra très souple, la peur et le désir, l’austérité et la sensualité, le drame et la comédie, ainsi que deux générations d’exilées, de « corps étrangers », que tout oppose.
Le Parisien par Pierre Vavasseur
Il y a un fil qu’il ne faut pas perdre de vue, au risque d’être déconcerté par les diverses pistes qu’il emprunte, c’est son titre. Car il n’est question ici, comme en musique, que d’une série de variations sur la sensualité.
L’Express par Antoine Le Fur
Tout bascule à mi-chemin lorsque la réalisatrice se pique d’injecter de la sensualité à l’histoire. Le propos de « Corps étranger », jusqu’ici assez intéressant, devient clairement anecdotique.
Studio Ciné Live par Thierry Cheze
« Corps étranger » est un film d’atmosphère, transcendant la simple analyse sociétale frontale, porté par trois personnages aux liens troubles et troublants.