une seule réponse: «Respect des valeurs de la République!»
— Par Jan-Paul Pouliquen —
Les discriminations ont ceci de commun qu’elles reposent sur la méconnaissance de l’autre & l’inquiétude de la découverte, voire de la révélation de ce que nous sommes. En réalité, tous les êtres humains souffrent un jour ou l’autre & à des degrés divers de rejets de leur personne.
En nombre d’individus sur la planète, ce sont probablement les femmes les plus discriminées (parce qu’elles sont tout simplement des femmes), tout en étant plus nombreuses que les hommes (ce qui constitue l’une des exceptions à la règle de la majorité).
Mais des femmes sont racistes, sexistes, homophobes.
En France & dans bien d’autres contrées, les Noir/e/s sont considéré/e/s comme inférieur/e/s par des personnes d’autres «couleurs de peau». Mais des Noirs sont racistes, sexistes, homophobes.
Si, dans le monde, les législations évoluent (un peu) en matière de reconnaissance des droits des gays & lesbiennes, les mentalités avancent moins vite dans bien des cas (quoiqu’elles progressent, néanmoins). Mais des homosexuel/le/s sont racistes, sexistes voire homophobes quand ils & elles n’acceptent pas leur sexualité – ce fut peutêtre le cas à Orlando – ou sont contraint/e/s de choisir entre leur culture & ce qu’ils ou elles croient être leur religion. D’autres ou les mêmes sont transphobes.
Les personnes atteintes par le sida ou le virus de l’immunodéficience humaine sont encore mises à l’écart, y compris en France. Mais des sidéen/ne/s racistes & parfois homophobes considèrent que le mal dont ils ou elles souffrent vient des Noir/e/s ou des homosexuel/le/s.
Nombreux sont ici les «des» & autant de «mais». Il en existe malheureusement d’innombrables autres.
Télécharger le rapport de Total Respect 2016
Doit-on baisser les bras quand on constate ces contradictions? NON, c’est une évidence. Il faut se battre! Mais pour se battre, il faut TRAVAILLER & non se laisser aller à critiquer autrui. Pour ce faire, il est indispensable de tenter de le ou la comprendre, sans omettre d’opérer sur soi le même exercice en se regardant dans un miroir.
Nous avons tou/te/s fait des erreurs quand nous étions jeunes & en commettons encore, les années passant or rien n’est plus difficile que de reconnaître ses erreurs.
Militer pour le bien commun est une action louable si les militant/e/s acceptent l’échange, le dialogue & pourquoi pas quelques invectives & polémiques – tant que cela reste dans le respect de l’autre.
Les rapports publiés ici m’ont semblé répondre à mes attentes: TRAVAIL évident.
Leurs auteur/e/s savent que je n’étais pas favorable au «mariage pour tous»; ils & elles m’ont toutefois sollicité. C’est une preuve de cette ouverture d’esprit qui est indispensable si l’on veut contribuer à «changer la vie»: comment serait-il possible de le faire sans se remettre en question & sans entendre ou écouter les opinions des autres?
Je souhaite que ces considérations bien comprises invitent les lectrices & lecteurs de ces rapports à faire part à leurs auteur/e/s de leurs commentaires, réflexions & propositions.
Paris, le 28 août 2016
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Jan-Paul POULIQUEN,
initiateur & corédacteur de la loi n° 99-944
du 15 novembre 1999 relative