— Communiqué de la CGTM —
Faisons le point
Camarades,
Depuis quelques semaines circule une information annonçant une mobilisation concernant le secteur de la grande distribution à partir du 1er septembre 2024. L’objet de cet appel lancé par des membres de l’association RPPRAC concerne « la vie chère ». Ils ont adressé une « injonction » aux propriétaires des enseignes de distribution (Leclerc, Carrefour, etc.) et ils se donnent pour objectif de parvenir à l’alignement des prix de Martinique sur ceux de France. L’initiative est promotionnée par des vidéos du RPPRAC et relayée par la presse (écrite, numérique et audiovisuelle). Cet appel suscite des réactions dans la population et certains se demandent s’il faut prendre cette « injonction » au sérieux !
La réalité est bien qu’une partie de plus en plus grande des classes laborieuses, des jeunes, des retraités, des chômeurs, des bénéficiaires de minima sociaux, se trouve dans l’incapacité de faire face à l’augmentation effrénée des prix avec des revenus qui stagnent ! VOILÀ L’INTOLÉRABLE !
Pour nous, une telle situation n’est pas à prendre à la légère. Il nous appartient de réunir les travailleurs dans les entreprises, de faire le point avec eux et ensuite d’envisager, avec eux, l’attitude à avoir.
La CGTM dénonce et condamne ceux qui sont responsables de la vie chère, c’est-à-dire les capitalistes, lors de chacune de ses manifestations comme dans ses prises de position. En même temps, elle défend dans les entreprises une revalorisation significative des salaires et leur évolution chaque fois que les prix augmentent. Lors du dernier congrès en octobre 2023, la revendication de 2000 euros nets pour les salaires, les pensions et les minima sociaux a été adoptée.
Aussi, il est nécessaire et urgent pour nous, militants de la CGTM, de mettre tout cela en discussion sur les habitations, sur les chantiers, dans les commerces, dans les services, dans le privé comme dans le public etc… Préparons-nous partout, par des échanges en petite réunion, voyons ce que chacun est prêt à faire pour construire une force pour se faire respecter et pour arracher réellement ces revendications.
Il est aussi nécessaire d’aller à la rencontre de la grande majorité de la population subissant la « vie chère » à cause de revenus insuffisants, c’est-à-dire les retraités, les chômeurs, les temps partiels imposés, les bénéficiaires de minima sociaux, les étudiants, etc. En s’appuyant sur leurs sentiments pour qu’ils communiquent leur ressenti, il nous faut les inviter à se regrouper pour en débattre maintenant, débattre sur tout ce qu’ils sont prêts à faire, tout de suite, pour exprimer leur ras le bol, puis agir collectivement pour que leur situation change
Ce sera pour nous une première approche nécessaire pour envisager dès la rentrée et, en tenant compte de l’évolution de la situation, une initiative collective.
Tous mobilisés, Contre les injustices sociales, « la vie chère », les temps partiels imposés, les salaires trop bas…