— Le n°271 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Après 3 jours et 3 nuits de blocage de l’entrée de l’Usine de production d’eau potable de Vivé (Lorrain), les habitant.e.s du Morne Capot – regroupé.e.s au sein de leur association « DLO MON KAPO »- , ont pu faire valoir leurs légitimes revendications auprès…du « Président du Conseil Exécutif de Martinique »-, le Président de CAPNORD de recevoir les représentants de l’association.
Leurs revendications ? Identiques pratiquement à celles à celles exprimées en … 2021, et que les responsables de CAP NORD avaient été contraints d’examiner rapidement, suite au barrage inédit de l’entrée de l’usine. Immédiatement, 6 citernes remplies d’eau avaient alors été mises à la disposition des usagers.
Au mois d’octobre 2022, ils demandaient simplement le remplissage de ces 6 citernes asséchées, depuis un mois. Le problème, c’est que toutes les institutions impliquées dans ce dossier – principalement CAP NORD – se renvoient la balle de la dépense.
Plus fondamental encore, rappelons que dès 2021, promesse leur avait été faite de réparer la canalisation reliant la rivière du Lorrain à leur quartier au Morne Capot ; un raccordement qui jusqu’en… 1993, leur avait permis un accès direct à l’eau et en abondance… ! Promesse non tenue. CAP NORD est incapable de leur indiquer une date de début du commencement desdits travaux !
Serge LETCHIMY s’est engagé à trouver une solution à la fois provisoire et pérenne à cette situation. Signalons : l’institution CAP NORD (représentée lors de cette réunion de négociation) aura la charge de la mise en œuvre des décisions retenues dont où l’examen des factures d’eau !
Dans leur combat, les habitant.te.s et leur représentant (Toni Tanic) ont obtenu, l’appui naturel (surtout logistique) de la municipalité lorrinoise. Mais on aura noté, aussi, le premier jour, la forte délégation du Comité Citoyen Sud Martinique (président Lanoix), la présence de la représentante du Comité des Usagers de Morne Balai et Démarre (présidente Viviane) et bien entendu, celle active du parole de RESPÉ (Marcel SELLAYE) et d’une militante de l’U.F.M.
Notons enfin, comme perspective, la réunion de fin novembre, préparatoire à la création d’un Comité Citoyen du Nord de Martinique, comme arme de promotion et de défense du Droit à l’accès à une eau de qualité et à un prix abordable pour le peuple !
14 & 16 novembre : debout contre la répression !
Le déterrement de l’affaire des 7 militants engagés dans le boycott des grandes surfaces, protestant contre l’impunité dans le dossier du chlordécone, a tout de la provocation colonialiste.
Alors que le précédent procureur, pas spécialement connu pour sa modération, semblait avoir compris l’incohérence qu’il y a à poursuivre les protestataires en couvrant de fait les responsables de l’empoisonnement, sa remplaçante veut en découdre et les convoque les 7 le 16 novembre.
On se souvient du traquenard tendu aux militants devant le Milenis en novembre 2019, de leur arrestation avec grosse mise en scène, des épisodes mouvementés devant le tribunal le 13 janvier 2020, de la répétition sous format édulcoré en juin 2020. Depuis, la chronique de la répression s’est tournée vers d’autres cibles sous toutes formes de prétextes.
Pour un oui pour un non, pour toutes sortes d’actions plus ou moins symboliques, on tâte de la prison dans une atmosphère de lynchage où le cynisme officiel est évident. Les remises en liberté qui paraissent évidentes sont refusées.
Malheur à tout ce qui bouge, semble le nouveau mot d’ordre. Il faut arrêter ce cycle, qui ferait penser à un cirque s’il ne s’agissait d’une tentative de terroriser les récalcitrants.
Le Groupe Révolution Socialiste appelle à la mobilisation, et soutient les deux rendez-vous lancés par le Collectif du 13 janvier, lundi 14 novembre à 17 heures et mercredi 16, jour du procès. Ces deux rendez-vous sont donnés à la maison des syndicats.
Institutions, urgences élu-e-s, mouvement politique et social : débattre pour agir !
Aux débats entre élu-e-s du congrès, entre ces élu-e-s et l’État, s’ajoutent des consultations conduites d’en haut par les mêmes élu-e-s.
Afin de booster les échanges, d’enclencher un processus de discussions entre mouvements politiques, élu-e-s, mouvement social, population, de dégager des axes pour agir face au pouvoir et aux Dominants, le GRS vous invite à une réflexion collective.
Elle sera introduite par quatre intervenant-e-s de diverses appartenances anticolonialistes : Marcellin Nadeau (Péyi–a), Charles Chammas (P.P.M.), Karine Varasse (Insoumis de Martinique), Philippe Pierre-Charles (G.R.S)
Ce premier débat aura lieu avec le public, le JEUDI 10 NOVEMBRE À 18H à l’hôtel L’impératrice-savane de Fort-de-France.
Vini an mas !