— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Depuis maintenant une semaine , la Martinique est plongée dans une situation rien moins que catastrophique: trente mille usagers quotidiens du transport public » Mozaïk » , constitués en majorité d’humbles gens et de personnes âgées ,condamnés à une marche à pied éreintante sous le soleil et la pluie, des centaines d’écoliers et d’étudiants mis dans l’impossibilité de suivre normalement leur scolarité, des commerçants désespérés par l’érosion de leur chiffre d’affaire en cette période-clé de fin d’année avec comme hantise de devoir au bout du compte déposer le bilan, des activités sociales ,éducatives et sportives fortement perturbées ou annulées , voilà le résultat des agissements d’une poignée d’individus aux mobiles plus que troubles.
Mais le pire dans ce sinistre tableau , c’est l’absence d’intervention décisive du représentant de l’ETAT dans le Département ; ce sont pourtant ses services, et singulièrement la Direction du Travail, qui sont au premier chef interpellés à cette occasion.
Oui ou non ,le droit de retrait invoqué par des membres du personnel de la dite société est –il justifié ? elle droit donner son avis en premier ressort , sans barguigner, pour permettre en cas de contestation la saisine en référé du tribunal compétent, seul habilité à dire le droit.
L’issue du conflit ,quelque soit les développements futurs et les chemins qu’elle empruntera(grève négociations ,médiation) , dépend avant tout des diligences de cette administration qui ne doit pas fuir ses responsabilités.
Il serait temps que le slogan » pas de vagues pour couler des jours heureux aux tropiques » ,cesse d’être la référence de certains représentants de l’ETAT à la Martinique.
Pierre Alex MARIE-ANNE