Le CNMHE s’oppose à toute forme de concurrence des mémoires des crimes contre l’humanité.
La notion de crime contre l’humanité est affirmée dans le décret d’abolition de l’esclavage, le 27 avril 1848 qui qualifie l’esclavage comme un « attentat à la dignité humaine ». Le fait de posséder des esclaves est alors puni de la peine de déchéance de la citoyenneté. Ces dispositions législatives ont été oubliées et la loi Taubira a remis en avant ce concept en 2001. Le procès de Nuremberg a qualifié de crime contre l’humanité, « l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
L’esclavage colonial et les entreprises d’extermination nazies ont été commis dans des contextes historiques, politiques, juridiques, sociaux, économiques et idéologiques très différents. Vouloir les hiérarchiser relève de l’ignorance. Commémorer, c’est se souvenir ensemble. Le CNMHE œuvre pour que les mémoires des crimes contre l’humanité soient commémorées ensemble. Rendre hommage à la fois aux victimes de l’esclavage, à celles des crimes nazis et à celles de tous les crimes de masse renforce réciproquement ces mémoires et surtout contribue à la lutte contre tous les racismes et au « vivre ensemble.
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