— Par Roland M’Sabi —
Même si la situation est extrêmement grave, on se permet d’ajouter un peu d’humour : le chlore ne déconne pas… Plus sérieusement : pourquoi maintenant ? Après plus de 40 ans ? Même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est beaucoup trop tard pour agir puisque la grande majorité des Guadeloupéens et des Martiniquais est déjà chlordéconée. Il était beaucoup plus simple d’accorder des dérogations pour continuer à utiliser ces pesticides qui ont contaminé une grande partie des terres de ces départements. A ce jour, il n’existe qu’une solution pour dépolluer ces terres contaminées durant des dizaines d’années ou plus, d’après une association guadeloupéenne. D’autant que le chlordécone n’est pas seul en cause, car il ne faut pas oublier le paraquat, le témic et beaucoup d’autres poisons utilisés quotidiennement. Même si les ouvriers agricoles sont les premiers touchés, il ne faut pas oublier les riverains qui fuyaient les épandages aériens qui les empêchaient de respirer. On ne peut plus parler « d’eau potable » pour cause de canalisations défectueuses, et mal entretenues. Oubliées les rivières et les « coups de senne » qui attiraient de nombreux visiteurs sur la côte Atlantique. C’était cela la tradition martiniquaise.
Juillet 2019 : on apprend, autorisations disparues, cartographie inaboutie concernant le chlordécone.
Il faut arrêter ces tergiversations : ils ont maintenant mis en place des limites maximales de résidus (LMR) dans certains produits ! Un plan chlordécone n°4 : Question 1 : quels Guadeloupéens et Martiniquais ont entendu parler d’un plan 1, 2, 3 chlordécone ?
Question 2 : pourquoi un plan chlordécone 4 et pas un plan anti-chlordécone ? « La teneur autorisée de chlordécone est désormais abaissée à 0,02mg/kg ».
« La teneur dans les viandes et autres, avait déjà été réduite et fixée à 0,1mg/kg en janvier 2019 ». En attendant, la réalité et la vérité sont toutes autres, parce que les cabinets médicaux débordent ; tandis que la liste des avis de décès ne cesse de s’allonger quotidiennement. C’est triste et malheureux, mais beaucoup de Guadeloupéens et de Martiniquais pensent que cette commission d’enquête parlementaire sur le chlordécone accouchera d’une souris.