Il s’agit de produits souvent fabriqués en Asie puis vendus par des géants du web comme Amazon, Ebay, Rue du Commerce ou la Fnac.
Après une étude menée ces trois dernières années par la Répression des fraudes, les résultats montrent que 63% des produits vendus sur internet sont considérés comme « non-conformes », a appris franceinfo jeudi14 octobre. Dans les 450 objets étudiés, on retrouve des bijoux, des peluches ou encore des guirlandes électriques qui présentent des risques d’incendies. Il s’agit de produits vendus par des géants du web comme Amazon, Ebay, Rue du Commerce ou encore la Fnac.
Des guirlandes, peluches ou bijoux potentiellement dangereux
Près des deux tiers des produits étudiés sont donc bien loin de respecter les normes françaises. « Dans les objets non-conformes, ça peut être des risques de différentes natures comme des chocs électriques pour les batteries, ou alors des produits chimiques« , explique Romain Roussel, porte-parole de la direction générale de la Répression des fraudes. « Mais aussi des peluches qui sont dangereuses pour les enfants parce que des pièces se détachent facilement et il y a un risque qu’elles soient avalées par les enfants », poursuit Romain Roussel. Autre constat fait par la Répression des fraudes, 74% des bijoux analysés par l’organisme présentent des traces de cadmium ou de plomb, c’est-à-dire des métaux lourds et toxiques.
Les autorités françaises se retrouvent démunies pour sanctionner les fabricants souvent basés en Asie. Pour la Répression des fraudes comme pour le gouvernement, c’est aux plateformes de vente en ligne de se responsabiliser. « Le problème aujourd’hui, c’est que quand vous vous rendez sur les sites en ligne, il n’y a aucune vérification de l’honnêteté du revendeur », se désole Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique. « On souhaite donc obliger les très grandes plateformes à contrôler la probité des gens qui vendent chez eux », précise le secrétaire d’État, au micro de franceinfo. Pour cela, un règlement européen est en préparation : le « digital service act » (ou « légalisation sur les services numériques »). Un texte que la France souhaite promouvoir lorsqu’elle prendra la présidence du Conseil européen en janvier 2022.
Source : Francetvinfo