Sur dix ans, le coût de production des fictions, documentaires et films d'animation a augmenté de 28,4 %, soit 2,8 % par an.
— Source AFP —
Un film de fiction a coûté en moyenne 5,57 millions d’euros, un documentaire 0,62 million et un film d’animation 8,11 millions en 2013, selon une étude du Centre national du cinéma (CNC) publiée vendredi. Sur dix ans, le coût de production de ces oeuvres françaises a augmenté de 28,4 % (2,8 % par an), affirme cette étude réalisée sur le coût définitif de production de films français. En 2013, la part des droits artistiques se montait à 8,5 % en 2013 dans le coût total, dont 4,2 % pour les dépenses d’écriture (sujet, adaptation et dialogues), le reste concernant les droits d’auteur du réalisateur ou les droits musicaux, par exemple. L’interprétation représente 13,2 % du coût total, le pourcentage le plus haut depuis 2004 : 8,7 % pour les rôles principaux, 1,5 % pour les seconds rôles.
Les moyens techniques se montaient à 8,5 %, dont 2,9 % de dépenses de post-production (montage, auditorium, générique, film annonce…). Les dépenses relatives aux pellicules et laboratoires atteignaient 2,8 %, en forte baisse depuis dix ans, avec la généralisation du numérique beaucoup moins cher que la pellicule traditionnelle. Pour la même raison, les coûts de distribution d’un film ont baissé. En revanche, les frais de promotion et les dépenses publicitaires ont augmenté.
Quelles sources de financement ?
En moyenne, toujours, les producteurs français ont apporté 28,8 % du financement d’un film en 2013, et les chaînes de télévision 27,3 % (pour l’essentiel en pré-achat, c’est-à-dire pour acquérir les droits de diffusion). Viennent ensuite les mandats étrangers (achat des droits pour diffuser une oeuvre sur les marchés hors pays coproducteurs) à 13,9 %, les mandats groupés (couvrant plusieurs types de droits) 8,7 % ou encore les apports étrangers 8,6 %. Les Sofica (sociétés qui collectent des fonds auprès de particuliers et les investissent dans le cinéma) participaient à 3,1 %.
Les aides du CNC atteignaient 2,9 % quand elles étaient automatiques (générées par les recettes d’un film précédent), et 2,7 % quand elles étaient sélectives, comme pour l’attribution de l’avance sur recettes. Les régions participent à hauteur de 2,1 % en moyenne. Sans surprise, l’Ile-de-France, qui concentre l’essentiel des tournages, est en tête avec 10,28 millions d’euros attribués à 32 films, très loin devant la Provence-Alpes-Côte d’Azur, 2,56 millions d’euros destinés à 18 films. Enfin, 131 films français sur 209 ont fait l’objet l’an dernier d’une demande de crédit d’impôt.
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