41% des femmes en ont été victimes
Dans l’ombre des inégalités salariales persistantes et du silence qui entoure les violences économiques conjugales, les femmes de France élèvent leur voix pour dénoncer un fléau largement ignoré. Une enquête IFOP réalisée pour la newsletter féministe « Les Glorieuses » révèle que 41% des femmes ayant déjà été en couple ont été victimes d’au moins une forme de violence économique, une réalité choquante qui, pendant trop longtemps, est restée dans l’ombre.
Des organisations financières de couple au service de l’injustice
Ces violences économiques, bien que moins connues que les agressions physiques ou verbales, représentent souvent la première étape des violences conjugales. Elles se manifestent lorsque la femme gagne moins que son conjoint ou dépend de lui financièrement, que ce soit parce qu’elle s’est retirée du monde professionnel pour prendre soin des enfants ou parce que son conjoint exerce un contrôle strict sur ses finances. Le contrôle des dépenses, le vol ou le blocage des cartes bancaires, le refus de la femme de travailler ou de gagner un meilleur salaire que son partenaire, ainsi que la contraction de dettes en secret sont autant de manifestations de ces violences.
Il est temps de briser le silence, de mettre en lumière ces injustices et de combattre cette iniquité insupportable. Pourtant, il est crucial de comprendre que la violence économique n’est pas un phénomène isolé. Elle agit comme le prélude à d’autres formes de violence, que ce soit verbale, physique, ou psychologique.
Des femmes à deux doigts de la dépossession
L’enquête IFOP révèle que 41% des femmes en couple ont été victimes de violences économiques conjugales, un chiffre alarmant qui devrait secouer notre société. Lorsqu’une femme gagne « beaucoup moins » que son conjoint, elle a deux fois plus de risques d’être confrontée à ces violences. Les femmes se retrouvent face à un choix déchirant : subir des violences financières ou s’exposer à d’autres formes de violence conjugale.
Les violences économiques prennent de nombreuses formes. Elles touchent la gestion des finances, le vol d’argent, le contrôle des dépienses, le blocage des cartes bancaires, ou même l’opposition du conjoint à ce que la femme travaille ou ait un emploi mieux rémunéré. Près d’un tiers des femmes (33%) vivent des violences économiques liées aux dépenses, une situation où le conjoint ne contribue pas aux dépenses essentielles du foyer.
Une injustice financière qui doit prendre fin
Il est inacceptable que ces femmes soient prises en otage par leurs partenaires, réduites à la dépendance financière, et exposées à des formes de violence insoutenables. Il est impératif que la société se mobilise pour mettre fin à ces injustices.
« Les Glorieuses » ont lancé une campagne de sensibilisation en ligne, un cri de résistance contre ces violences économiques. Leur plateforme comprend les résultats de l’enquête, un baromètre des violences économiques, ainsi qu’un test gratuit et anonyme pour aider les femmes à déterminer si elles ont été victimes de ces violences. Des conseils sont également proposés pour les victimes et pour leurs proches, afin de les soutenir dans cette lutte essentielle.
Ensemble, nous pouvons briser les chaînes de l’injustice et mettre fin à ces violences économiques conjugales. C’est un combat que nous ne pouvons pas ignorer, et nous devons le mener avec détermination pour un avenir plus égalitaire et plus sûr pour toutes les femmes de France.