Cinq policiers ont été tués par balles et six autres blessés jeudi soir à Dallas par deux tireurs embusqués en marge d’un rassemblement organisé pour dénoncer les violences policières. Les agents ont été spécifiquement ciblés.
Plusieurs centaines de personnes manifestaient, dans cette grande ville du Texas (sud des Etats-Unis), comme tant d’autres ces derniers jours, contre les violences de la police envers les noirs, après la mort cette semaine de deux hommes noirs sous les balles des forces de l’ordre. Les tireurs qui ont ouvert le feu subitement, vers la fin de la manifestation, visaient très clairement les policiers. Un seul civil a été blessé alors que plusieurs dizaines de balles ont été tirées.
Vers la fin de la manifestation, deux hommes « ont commencé à tirer sur les policiers à partir d’une position élevée », a déclaré le chef de la police, David Brown. Et des heures plus tard, dans la nuit, la police continuait à échanger des coups de feu et à tenter de négocier avec un tireur isolé réfugié dans un garage.
L’homme « a dit à nos négociateurs que la fin était proche, qu’il allait tuer et blesser encore des policiers. Et il affirme qu’il y a des bombes partout dans le garage et dans le centre-ville », a ajouté David Brown. Deux suspects ont été arrêtés après avoir été repérés avec des sacs en tissu camouflage dans leur voiture, ainsi, un peu plus tard, qu’une femme qui se trouvait dans la même partie du garage que le tireur. « Nous ne sommes malheureusement pas sûrs d’avoir arrêté tous les suspects », a précisé le chef de la police.
Les revendications des tireurs ne sont pas claires. L4hypothèse privilégiée serait en rapport avec les manifestations : la dénonciation des violences policières ciblant spécifiquement les noirs.
Barack Obama avait déploré la mort « tragique » des deux Afro-Américains et a qualifié ces incidents de « symptomatiques » des différences de traitement entre les races aux Etats-Unis. « Tous les Américains devraient être troublés par ces fusillades, parce que ce ne sont pas des incidents isolés », a souligné le président américain pendant un déplacement en Pologne. « Ils sont symptomatiques d’un ensemble plus large de disparités raciales qui existent dans notre système judiciaire ».
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