Vendredi 23 juin 18h30 Salle Frantz Fanon
1ère PARTIE (18h30) :
Récital piano & voix
Avec : la soprano Cécile Achille* et le pianiste concertiste Jeff Cohen.
Conçu pour accompagner la diffusion du documentaire Les Sœurs Nardal, les oubliées de la Négritude, ce programme pour soprano et piano propose de plonger dans la bande originale de la vie de Jane et Paulette Nardal, figures intellectuelles qui ont posé les jalons de la conscience noire.
*(petite nièce des sœurs Nardal et petite cousine de Christiane Eda-Pierre)
Cécile Achille – Soprano
Petite nièce des sœurs Nardal et cousine de la cantatrice Christiane Eda-Pierre, Cécile Achille, fait ses débuts en 2011 à l’Opéra-Comique dont elle devient membre de l’Académie en 2013. Elle mène une carrière internationale éclectique et a chanté sous la directions de grands chefs ou metteurs en scène tels que L. Sow, E. Haïm,Thieû Niang, M. Fau, G. Gallienne ou J. Deschamps.
Elle est passionnée par le répertoire mozartien et a été formée au sein de la Maîtrise Notre-Dame de Paris, puis au CNSMD de Paris. Elle est lauréate de plusieurs concours internationaux : prix de chant Maurice Ravel 2010, Marseille 2017, Benackova Competition 2018, Concours Bellini 2019.
Jeff Cohen – Pianiste, compositeur
Pianiste et compositeur, Jeff Cohen mène une carrière où se mêlent des répertoires ou genres habituellement séparés. Il se produit avec de nombreux artistes tels Roberto Alagna, June Anderson, Cecilia Bartoli, Yann Beuron, Jane Birkin, Steve Lacy ou Blanca Li…
Il a enregistré plusieurs disques et travaillé comme chef de chant sur des enregistrements d’opéra. Jeff Cohen est professeur de Lied et de mélodie au Conservatoire National Supérieur de Paris.
2ème PARTIE (20h) :
Projection du film « Les sœurs Nardal, les oubliées de la Négritude »
De la « négritude », on connaît les pères. Ce courant politique et culturel, terreau des luttes d’indépendance de la seconde moitié du XXe siècle, a été forgé et mis en lumière par Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran-Damas… Mais aurait-il existé sans les sœurs Nardal ? Poètes, écrivains, politiciens majeurs, les hommes de la négritude ont peu évoqué l’influence de Paulette Nardal et de ses sœurs Jane et Andrée. Pourtant, ces femmes martiniquaises, figures centrales de l’intelligentsia noire à Paris dans les années 1920, ont théorisé la « conscience noire » et son éveil. Dans leur salon du 7, rue Hébert, à Clamart, en banlieue parisienne, elles réunissaient tous les dimanches des figures majeures de la diaspora afro-descendante. Parmi eux, les artistes afro-américains de la Harlem Renaissance, les écrivains Alan Locke et Claude McKay, la sculptrice Augusta Savage, le penseur Marcus Garvey, le premier prix Goncourt noir René Maran… Leur cousin, Louis-Thomas Achille, khâgneux, musicien, invite ses camarades Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor. Les discussions de Clamart autour de l’internationalisme noir et du panafricanisme forment la genèse de la « négritude ». Mais l’influence du salon tenu par les Nardal n’a été que très peu évoquée par Senghor, jamais par Césaire, et leur travail a longtemps été effacé de l’historiographie française. « Nous n’étions que des femmes, mais de vraies pionnières », écrivait en 1963 Paulette Nardal au biographe de Léopold Sédar Senghor, Jacques Louis Hymans. « On peut dire que nous leur avons pavé la route. »
Réalisé par : Marie-Christine Gambart & Léa Mormin-Chavac
Morgane production & Une prod à soi
En partenariat avec INTEREG CINUCA
Salle Frantz Fanon
Tarif D 25€ 20€ 8€