— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
COVID 19
Un vent souffle de l’est,
soulevant une peste
qui s’avance en silence,
relents de pestilence…
À venir est le pire
car celui qui l’inspire
de fièvre alors transpire
et parfois même expire !
Le roi comme le gueux,
le jeune et puis le vieux,
aucun n’est épargné
par ce mal contagieux
frappant l’humanité.
Ce migrant sans frontières
franchit même les mers,
polluant la terre entière
et rend la vie amère,
semant mort et misère…
Fermons lui notre porte
et que le diable emporte
au fin fond de l’enfer
ce grand souffle maudit
qui infecte ainsi l’air
de tous nos beaux pays !
OPTIMISME
Quand, l’avenir si noir
qu’on a cessé d’y croire,
on n’a plus que l’espoir
d’une fin à l’histoire,
pensant qu’il est trop tard
pour sortir du cauchemar…
Quand pour ne plus rien voir
on veut fermer les yeux
ou bien se mettre à boire
tout l’alcool que l’on peut
pour perdre la mémoire…
Lorsque sont sourds les dieux,
qu’on est au fond du trou
enlisé dans la boue,
prêt à devenir fou,
on se dit qu’après tout
ça ne peut qu’aller mieux !…
“POISON D’AVRIL !”
On aurait souhaité que ça ne soit en gros
qu’une plaisanterie, la blague d’un potache
et, si on l’avait eu quand même dans le dos,
un poisson de papier que, discret, l’on accroch
tel un mauvais rêve, dissipé aussitôt
au réveil à l’instar des brumes matinales
par le soleil levant de l’île tropicale…
Mais ce poisson d’avril, hélas, est un poison
qui pour bien plus longtemps menace nos poumons,
un virus qui n’aurait jamais dû débarquer
des bateaux, des avions, du moins sans précautions,
pour mieux nous confiner ensuite à la maison…
RÉSILIENCE
Chaque jour est une victoire
sur la mort et le désespoir,
la tristesse du temps qui passe
lorsque tout lasse et puis tout casse…
Chaque sourire est la lumière
qui au long du chemin éclaire
pour ne pas sombrer dans le noir,
trouver la force encor d’y croire
en dépit de tous nos déboires,
des rêves avortés qui foirent,
comme en plein milieu d’un désert
le réconfort d’une eau à boire !
Si chaque pas est un combat
qui va de naissance à trépas,
n’oublie jamais qu’en cette histoire
chaque jour est une victoire
sur la mort et le désespoir !
LE BOUT DU TUNNEL…
Nous sommes entrés dans un tunnel
dont on ne perçoit pas la fin,
tentant avec une chandelle
de voir ce que sera demain…
De toutes parts entourés d’ombre,
en tâtonnant sur ce chemin
jonché des regrets et décombres
des vies passées, main dans la main,
malgré la peur faut avancer
sans perdre espoir qu’un jour prochain
avec le bout l’on puisse enfin
revoir la lumière briller !
Hantés par d’heureux souvenirs
qui aident à croire en l’avenir,
jour après jour, pas après pas
on marche en songeant au trépas
qui, invisible dans le noir,
nous guette tel un prédateur…
Nul ne sait quand viendra son heure
mais il nous faut garder l’espoir…
Après la pluie vient le beau temps,
après l’hiver, c’est le printemps !
Le plus long tunnel à coup sûr
s’ouvrira sur un ciel d’azur…
Persévérance et résilience
ainsi qu’une grande patience
sont les vertus dans l’existence
pour survivre avec de la chance !
Patrick Mathelié-Guinlet