« Chorus », texte de Rim Laredj, m.e.s. Amel Aïdoudi

Jeudi 18 juillet à 19h30 | Vendredi 19 juillet à 19h30 Payant | Théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France
Texte : d’après « Le prophète » de Khalil Gibran et « Psaumes »
Les périodes de troubles et de bouleversements nous ramènent généralement aux questions essentielles, celles qu’on ne pose même plus à voix haute et intelligible.
Les aspects de la vie semblent échapper à toutes formes d’entendement.
De part la simplicité puissante de sa poésie, « CHORUS » d’après « Le Prophète » de Khalil Gibran propose un type de réponse suffisamment claire pour être amplifié par le théâtre et donc mis en chair….
Mise en scène : Amel AIDOUDI
Chant, musique, images vidéo, calligraphie : Rim LAREDJ
Assistante à la mise en scène : Sana AÏDOUDI
Texte : d’après le prophète de Khalil Gibran et « Psaumes » texte de Rim Laredj

Gibran Khalil est un poète libanais d’expression arabe et anglaise et un peintre.
Sa mère est la fille d’un prêtre dont la famille était d’origine musulmane. Les prêtres qui rendent visite régulièrement à sa famille lui apprennent la langue arabe et ainsi que la langue syriaque aussi bien que l’étude de la Bible. Son père travaille d’abord comme apothicaire, mais, avec la dette de jeu qu’il est incapable de payer, il se met au service d’un administrateur ottoman. Vers 1891, il est incarcéré sur des allégations de détournement de fonds, et les biens de sa famille sont confisqués par les autorités. Privée de logement, sa mère décide de rejoindre son frère aux États-Unis en 1895. La famille s’installe dans le South End de Boston, où vit à l’époque la deuxième plus grande communauté syro-libanaise des États-Unis. Gibran est placé dans une classe spéciale pour les immigrants par l’administration de son école pour mieux apprendre l’anglais. Gibran est aussi inscrit dans une école d’art. En 1898, Gibran commence à illustrer des couvertures de livres.
Mais sa mère, ainsi que son frère aîné veulent l’imprégner de son patrimoine culturel d’origine, ainsi, à quinze ans, Gibran est renvoyé dans son pays natal pour étudier à l’école préparatoire et à l’institut d’enseignement supérieur à Beyrouth gérés par les maronites. Il retourne à Boston en 1902, arrivant sur Ellis Island.
Gibran tient sa première exposition de ses dessins en 1904 à Boston. En 1908, il va étudier l’art avec Auguste Rodin à Paris pour deux ans. Tandis que la plupart de ses premiers écrits sont en arabe, la majeure partie de son travail après 1918 a été écrite et publiée en anglais.
En 1915, il est nommé secrétaire du Comité d’aide aux sinistrés de la Syrie et du Mont-Liban, puis adhère au Comité des volontaires de la Syrie et du Mont-Liban. La même année, Gibran entame l’écriture de « Le Prophète » (« The Prophet »). En septembre 1918 est publié par Alfred A. Knopf son premier livre en anglais, « The Madman ».

Le Prophète de Khalil Gibran : une ode spirituelle universelle

« Le Prophète » de Khalil Gibran est une œuvre littéraire d’une profondeur inégalée qui continue de toucher les cœurs et les esprits depuis près d’un siècle. Publié pour la première fois en 1923, ce livre est devenu un classique intemporel, traduit dans plus de 35 langues et vendu à des millions d’exemplaires. Il est un guide spirituel précieux pour des personnes de tous horizons, croyantes ou non, et incarne un message universel de sagesse et de paix.

Un message de paix universelle
« Le Prophète » est une série de 26 poèmes en prose dans lesquels le sage Al-Mustafa partage ses enseignements spirituels avec les habitants d’Orphalèse. Gibran a mis plus de vingt ans à perfectionner ce texte, cherchant à ce que chaque mot soit le meilleur qu’il puisse offrir. Jean-Pierre Dahdah, spécialiste de l’œuvre de Gibran, décrit ce livre comme un « abécédaire d’amour et une invitation à l’élévation et à l’épanouissement de soi ». Gibran y condense une quintessence des grandes traditions spirituelles du monde, allant des textes sacrés de la Bible et du Coran à la sagesse extrême-orientale.

Thèmes universels
Les poèmes abordent des thèmes éternels tels que l’amour, le mariage, les enfants, le travail, la liberté et la mort. L’écriture poétique de Gibran, composée en versets et en phrases courtes, est d’une fluidité et d’une simplicité qui touchent directement le cœur du lecteur. Les métaphores et les questions qu’il pose permettent une réflexion personnelle, évitant le dogmatisme et invitant à une compréhension plus profonde de la vie et de l’univers.

Un style éloquent et accessible
L’une des forces de « Le Prophète » réside dans son style limpide et percutant. Chaque poème se déroule comme une symphonie, enchaînant les thèmes avec une cadence rythmée. Gibran, en écrivant en anglais malgré sa langue maternelle arabe, choisit ses mots avec une précision exceptionnelle. Ce souci du détail rend le texte accessible et profond, offrant des images claires et évocatrices qui résonnent avec chaque lecteur.

Un Héritageintemporel
Depuis sa parution, « Le Prophète » n’a jamais cessé d’être publié et lu. Il a gagné en popularité notamment dans les années 1960, au sein des mouvements de contre-culture et New Age, et continue d’inspirer des générations. Ses aphorismes spirituels ont été mis en musique, notamment par la célèbre chanteuse libanaise Fairouz, augmentant encore sa portée et son influence.

« Le Prophète » de Khalil Gibran est un compagnon de vie, un guide spirituel qui offre réconfort et sagesse. Que ce soit pour apaiser l’âme avant le sommeil ou éclairer le début de la journée, ses paroles sont une source inépuisable de réflexion et d’inspiration. À travers ses mots, Gibran nous rappelle que la recherche de la compréhension de l’humain et de l’univers est un voyage universel, transcendant les frontières culturelles et religieuses. Un chef-d’œuvre à découvrir et à redécouvrir, à savourer sans modération, et à partager avec ceux que l’on aime.

Sarha Fauré

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« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie, car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable. »