— Par Marine Rabreau —
LE SCAN ÉCO – La crise a éclaté il y a déjà sept ans. Pourtant, dans les pays développés de l’OCDE, les jeunes sont toujours plus au chômage ou en dehors du système éducatif. Malgré le papy boom qui s’installe, les problèmes ne vont pas disparaître. État des lieux en graphiques.
Les jeunes portent toujours les cicatrices de la crise, qui a éclaté il y a déjà sept ans. Et elles ne se referment décidément pas. Dans son rapport publié ce mercredi, l’OCDE dresse un bilan désastreux de la situation des jeunes en matière de compétences et d’employabilité.
• L’état catastrophique du chômage des jeunes dans les pays développés
Les chiffres de l’OCDE datent de 2013 (les derniers exploitables et comparables), mais l’organisation prévient d’entrée de jeu dans son rapport: les prévisions 2014 ne présagent rien de meilleur, étant donné les prévisions de croissance molle dans les années à venir, surtout en Europe.
En 2013 donc, il y avait 39 millions de jeunes, entre 15 et 29 ans, dits «sans emploi ou sans étude ni formation». C’est 5 millions de plus qu’en 2008, année de l’éclatement de la crise financière qui s’est propagée en crise économique mondiale, touchant de plein fouet les économies développées. Surtout les pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce : c’est justement dans ces pays que les taux de chômage des jeunes actifs sont les plus édifiants (plus de 25%!). Encore plus inquiétant, pointe l’OCDE: parmi ces 39 millions de jeunes actifs inactifs, plus de la moitié (environ 20 millions) «sont sortis du radar» du système éducatif et social de leur pays…