Vendredi 2 octobre au Tropiques-Atrium
Chorégraphe & danse : Christiane Emmanuel
Musiciens : Daniel Dantin, Micky Télèphe & Marc Séraline
Décor & scénographie : Valérie John
Création musicale : Jeff Baillard
Chant : Renée Capitaine
Montage décor : Gabrielle Talbot
Lumière : Dominique Guesdon
Environnement technique : Dominique Guesdon, Valérie Pétris & Mathurin Moisson
Environnement vidéo : Shirley Ruffin & David Gumbs
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« Alors que notre planète oscille entre bouleversements économiques, crise sociétale et cris de l’humain, ces événements m’interpellent sur le devenir de notre monde et plus particulièrement celui de la Martinique, île amoureuse du vent et qui ne sent plus bon la vanille.
Le beau et le laid se sont échangés leur chemise, alors je traverse ma mémoire et je pense à toutes ces grandes dates de l’histoire et à tous ceux qui se sont battus, et je me raccroche.
Parce que l’homme, qu’il soit martiniquais, caribéen, européen, américain, a toujours été au centre de mes recherches, je voudrais leur dédier une danse d’espoir.
Parce que je suis habitée de multiples langages, je ne peux me contenter que d’une expression.
C’est ma richesse, richesse des hommes traversés par de multiples chocs. J’interroge la mémoire du corps, son présent et crée son évolution.
A nos ancêtres pour une liberté inachevée. »
Christiane Emmanuel
« Une pratique non pas du temps qu’on épuise mais du temps qu’on suspend. La beauté n’y est pas le signe d’une tension ni l’annonce d’une connivence, c’est l’accompagnement le plus savant (donc le plus lent) possible de ce différent.» (E.Glissant,Une nouvelle région du monde) Comment tenter de capturer notre présent… Comment faire de l’actuel, la matière, le substrat, de la création…
L’artiste s’immerge dans ce réel qui le provoque, l’interpelle, l’interroge. Il le déconstruit pour en sortir. C’est l’espace de la rencontre, du choc, le lieu de multiples singularités. Cela permet d’inventer un nouveau territoire. Un espace constitué accumulation, obligeant chacun à être nomade pour qu’existe l’oeuvre.
« Il nous faut inventer un savoir qui n’en garantirait pas d’avance la norme, mais qui suivrait au fur et à démesure, la quantité mesurable de ces variances vertigineuses». (E. Glissant, On ne peut plus prévoir le monde)
Valérie John