.—Communiqué de la CGTM —
.Lors de leurs auditions sur l’affaire de l’empoisonnement des ouvriers agricoles et des populations de Martinique et Guadeloupe, les juges ont appris aux organisations plaignantes que cette affaire ferait sans doute l’objet d’un non-lieu pour cause de prescription des faits.
.La CGTM dénonce fermement ce que nous qualifions de véritable tentative de hold-up de la justice coloniale et de l’Etat français sur la santé et même la vie de plus de 90% de la population de Martinique et de Guadeloupe.
.Cette tentative méprisable de hold-up est opérée dans un seul but : empêcher que n’éclate la vérité, protéger les gros planteurs-empoisonneurs, l’Etat qui les a protégés et ceux qui se sont mis à leur service.
.Aujourd’hui, de nombreuses réactions se font entendre. C’est tant mieux.
.La CGTM réaffirme sa solidarité totale avec toutes les victimes liées à cet empoisonnement monstrueux pour l’enrichissement de quelques gros possédants et en particulier, à nos camarades ouvriers agricoles de Martinique et de Guadeloupe.
.Quels que soient les péripéties et rebondissements judiciaires, nous poursuivons la lutte :
- .Pour que les ravages occasionnés par l’usage frauduleux de ces produits soient réparés par l’Etat,
- .Pour que les pollueurs empoisonneurs soient les payeurs !
.Pour mener cette lutte, nous appelons les travailleurs à réagir avec les moyens de leur classe, de grève et de mobilisation. Comme nous l’avons toujours fait, nous nous associerons également aux initiatives prises collectivement.
.Nous réaffirmons particulièrement notre confiance dans la lutte collective et déterminée des travailleurs et plus largement des populations exploitées et aujourd’hui humiliées.
.G. Jean-Marie