Début de la surveillance estivale le 1er mai, mesures mises en œuvre et dispositif de communication.
Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative et continue depuis 2004 et est désormais définitivement implanté dans 17 départements.
Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») est un moustique originaire d’Asie implanté depuis de nombreuses années dans les départements français de l’Océan Indien. En métropole, ce moustique s’est développé de manière significative et continue depuis 2004 et est désormais définitivement implanté dans 17 départements [1].En 2012, il s’est d’ailleurs implanté dans 8 nouveaux départements : le Lot-et-Garonne, les Pyrénées orientales, l’Aude, la Haute-Garonne, la Drôme, l’Ardèche, l’Isère et le Rhône. Il a également été ponctuellement détecté en Gironde, Pyrénées-Atlantiques, Aveyron, Saône-et-Loire, Ain, Savoie et Haute-Savoie.
Cette situation est préoccupante. En effet, ce moustique est particulièrement nuisible mais il est également capable, dans certaines conditions, de transmettre des maladies telles que la dengue ou le chikungunya.
Il n’y a pas, à l’heure actuelle, d’épidémie de dengue ou de chikungunya dans ces départements. Cependant, en 2010, des cas autochtones de dengue (2 cas) et de chikungunya (2 cas) ont été identifiés pendant l’été dans les Alpes-Maritimes et le Var, soulignant la possibilité de voir se développer ces maladies dans les départements où le moustique Aedes albopictus est implanté.
Ainsi, dès 2006, afin de prévenir et limiter la circulation de ces virus, le ministère de la santé a mis en place un dispositif de lutte contre le risque de dissémination de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine. Ce dispositif est établi en lien avec les Agences Régionales de Santé, les conseils généraux et les communes concernés, ainsi que les agences nationales de santé et les structures chargées de la surveillance entomologique et de la démoustication.
Ce dispositif, actualisé chaque année, consiste notamment en :
- une surveillance entomologique (c’est-à-dire des populations de moustiques), renforcée à partir du 1er mai dans les zones où le moustique est présent ou susceptible de s’implanter. Cette surveillance vise à détecter l’activité du moustique afin d’agir le plus précocement possible pour ralentir la progression de son implantation géographique.
- Une surveillance des cas humains, renforcée à partir du 1er mai par le signalement systématique des cas suspects importés dans les zones où la présence du moustique est avérée. Elle permet la mise en place de mesures de démoustication au domicile et de protection individuelle autour de ces cas afin d’éviter la transmission de la maladie à d’autres personnes. De plus, les cas suspects importés font l’objet d’un signalement accéléré et bénéficient, si nécessaire, de la mise en œuvre de mesures de démoustication avant confirmation du diagnostic.
- Une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où le moustique est présent et actif, afin de détruire autour et dans leur habitat toutes les sources d’eaux stagnantes, gîtes potentiels de reproduction des moustiques. Des actions d’information et de communication seront menées tout au long de la période estivale par les ARS, en lien avec les conseils généraux et les communes concernés.
Les autorités publiques ne peuvent, en effet, lutter seules : la mobilisation des populations est essentielle. Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques et aider à prévenir l’introduction de la dengue ou du chikungunya en métropole.
En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction du moustique, à l’intérieur et surtout autour de son domicile : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc. Ces gestes sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques, sources de nuisances et de maladies.
Par ailleurs, les personnes se rendant dans des zones où circulent les virus du chikungunya et de la dengue doivent se protéger des piqûres de moustiques sur place, mais également à leur retour si elles résident dans les départements où le moustique est implanté. L’objectif est de prévenir l’introduction et la transmission de ces maladies en métropole.
Ce qu’il faut savoir sur le moustique
Il existe différents types de moustiques, dont l’Aedes albopictus, qui a la particularité de piquer surtout pendant la journée. Il est aussi appelé moustique « tigre » à cause de sa silhouette noire et de ses rayures blanches, sur l’abdomen et les pattes.
Le moustique « tigre » (Aedes albopictus) est avant tout source de nuisance : il pique le jour et sa piqûre est douloureuse. Toutefois, il peut, dans certaines conditions très particulières, transmettre la dengue ou le chikungunya.
Comment pourrait survenir une épidémie de chikungunya et de dengue dans le sud de la France et comment la prévenir?
Aujourd’hui, il n’y a pas d’épidémie de chikungunya, ni de dengue, en France métropolitaine.
. Cependant, présent depuis des années en Asie, en Afrique, en Amérique et dans l’Océan Indien, ce moustique s’est installé, depuis 2004, dans le sud de la France.
À l’occasion d’un voyage dans un pays où l’une de ces deux maladies circule, une personne se fait piquer par un moustique infecté par le virus de la dengue ou du chikungunya.
À son retour dans le sud de la France, si un moustique Aedes albopictus sain pique cette personne malade, il s’infecte. Ce moustique peut alors transmettre le virus de la dengue ou du chikungunya à une autre personne saine en la piquant. Le virus se propage de cette manière
à d’autres personnes.
Je suis particulièrement vigilant si je reviens d’une zone tropicale : je consulte un médecin en cas de fièvre brutale et de douleurs articulaires ou de courbatures.
Comment se protéger des piqûres ?
Pour éviter de me faire piquer
J’applique sur ma peau des produits antimoustiques, surtout la journée. Je demande conseil à mon médecin ou mon pharmacien avant toute utilisation, surtout en ce qui concerne les enfants et les femmes enceintes.
Je porte des vêtements couvrants et amples.
Les bébés peuvent dormir sous une moustiquaire imprégnée. J’utilise des diffuseurs d’insecticides
à l’intérieur et des serpentins à l’extérieur. Si besoin et si j’en dispose, j’allume la climatisation : les moustiques fuient les endroits frais.
Comment les moustiques vivent-ils ?
Le moustique se développe en quatre étapes : oeuf, larve, nymphe et adulte. Les larves
de moustiques ont besoin d’eau stagnante pour se développer.
Tous les moustiques n’occupent pas la même niche écologique. Le moustique « tigre » (Aedes albopictus) est fortement affilié à l’homme et il vit au plus près de chez nous. Il se déplace peu.
Ainsi, le moustique qui vous pique est né chez vous !
Il se développe dans de petites quantités d’eau : des soucoupes de pots de fleurs, des vases et tout récipient contenant de l’eau.
Pourquoi les moustiques aiment-ils vivre près de nos maisons ?
Parce qu’ils y trouvent de la nourriture pour leurs oeufs, en nous piquant ; des endroits pour pondre dans les eaux stagnantes ; des lieux de repos à l’ombre des arbres. Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques. Il est également nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos.
Pour éliminer les larves de moustiques, il faut : éliminer les endroits où l’eau peut stagner : petits détritus, pneus usagés : vous pouvez aussi les remplir de terre, si vous ne voulez pas les jeter, encombrants, déchets verts ; changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou si possible : supprimer les soucoupes des pots de fleurs, remplacer l’eau des vases par du sable humide ; vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement : gouttières, regards, caniveaux et drainages ; couvrir les réservoirs d’eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu : bidons d’eau, citernes, bassins ; couvrir les piscines hors d’usage et évacuer l’eau des bâches ou traiter l’eau (eau de Javel, galet de chlore…).
Pour éliminer les lieux de repos des moustiques adultes, pensez à : débroussailler et tailler les herbes hautes et les haies ; élaguer les arbres ; ramasser les fruits tombés et les débris végétaux ; réduire les sources d’humidité (limiter l’arrosage) ; entretenir votre jardin.
Source http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et-sante/2013/Exposition-de-la-population-francaise-aux-substances-chimiques-de-l-environnement-Tome-2-Polychlorobiphenyles-PCB-NDL-Pesticides