Les effets du phénomène climatique El Niño et du changement climatique sur le fonctionnement du canal de Panama, une voie de passage cruciale reliant l’Atlantique et le Pacifique, sont dévastateurs. Cette situation a des répercussions majeures sur le commerce maritime mondial et nécessite des ajustements importants pour faire face aux défis climatiques croissants.
En effet en raison de la sécheresse résultant du phénomène El Niño, le canal de Panama, une artère vitale du commerce international, a été contraint de mettre en place des restrictions sur les navires traversant ses eaux. Cette mesure a été prise afin de faire face au manque de précipitations, qui a gravement affecté le niveau d’eau des lacs Gatún et Alajuela, les sources d’eau douce nécessaires pour faire fonctionner les écluses du canal. Cette situation a des implications économiques et logistiques significatives, car le canal représente environ 6 % du trafic maritime mondial et joue un rôle crucial dans le commerce entre l’Asie et l’Amérique.
Ces restrictions, mises en place depuis juillet, ont considérablement réduit le nombre de navires autorisés à passer chaque jour, passant de 40 à 32, et ont entraîné une réduction de la profondeur des navires autorisés, mesurée par leur tirant d’eau, à 44 pieds (environ 13,4 mètres). Les conséquences ont été immédiatement ressenties, avec des embouteillages massifs de navires en attente de passage de part et d’autre du canal. Initialement à 130, ce nombre a atteint 160 en août, provoquant des retards considérables dans les opérations de navigation. Avant ces restrictions, le temps d’attente moyen pour traverser le canal était de trois à cinq jours, mais il a grimpé en flèche pour atteindre 19 jours, avant de revenir à 11 jours. Cette congestion a mis en évidence la vulnérabilité du canal face aux conditions climatiques extrêmes et aux variations imprévisibles d’El Niño.
La gravité de la situation a conduit les autorités du canal à envisager des mesures à plus long terme pour faire face à ces défis. Les responsables reconnaissent que la situation actuelle est insoutenable et nécessite des solutions innovantes pour garantir la viabilité à long terme du canal dans un contexte de changement climatique accru. Parmi les solutions envisagées figurent la recherche de nouvelles sources d’eau pour approvisionner les écluses, ainsi que des mesures pour optimiser la gestion des ressources hydriques et minimiser l’impact sur l’approvisionnement en eau potable pour la population locale.
En outre, les effets économiques de ces restrictions sont palpables. La réduction de la capacité de chargement de chaque navire a entraîné une diminution des revenus générés par les péages, ce qui affecte directement les finances du Panama, qui dépend en grande partie des revenus du canal. Pour l’année 2024, les prévisions indiquent une baisse significative du volume de marchandises transitant par le canal, ce qui pourrait entraîner une diminution des revenus de l’ordre de 200 millions de dollars par rapport à l’année précédente.
Dans l’ensemble, la situation actuelle du canal de Panama met en évidence les défis complexes auxquels les infrastructures mondiales sont confrontées en raison du changement climatique. Cette situation exige une réflexion profonde sur les moyens d’adapter ces structures cruciales aux conditions météorologiques changeantes et de prévoir des mesures résilientes pour garantir un commerce mondial fluide et durable.
Sources : d’après Agences avec ChatGPT