24 avril - 01 septembre 2014, Jardins de l’ancien Hôtel de ville. Du Lundi au Vendredi de 7h à 18 h. Le Samedi de 8h à 13 h
L’exposition mise en place vise à porter un regard croisé sur les pensées communes développées dans les oeuvres littéraires des trois grandes figures de la littérature que sont Aimé CÉSAIRE, TAGORE et Pablo NERUDA, en mettant en lumière leur valeur universelle d’ humanisme ainsi que leurs luttes contre toutes les formes d’oppression subies par les peuples à travers le monde.
La Ville de Fort-de-France souhaite dynamiser son attractivité en proposant une manifestation d’envergure internationale et en créant une synergie des
offres culturelles entre l’Espace Muséal Aimé Césaire, le Théâtre Aimé Césaire, le banc Césaire et l’Espace Culturel Camille Darsières, en proposant un panel d’activités culturelles, gratuites et tous publics.
Le programme « Rabindrânâth Tagore, Pablo Neruda et Aimé Césaire pour un universel réconcilié », de l’UNESCO
Lancé dans le sillage de l’Année internationale des cultures (2010), le programme « Rabindrânâth Tagore, Pablo Neruda et Aimé Césaire pour un universel réconcilié » vise à promouvoir des projets de traduction, d’édition, de publication et de création en lien avec ces trois auteurs. Il s’agit aussi
de faciliter la diffusion et l’adaptation de leur message. Ces activités sont à mettre en oeuvre par les Etats membres et les institutions publiques ou privées.
Par-delà les différences de contexte géographique, social ou politique dans lequel ils ont évolué, Tagore, Neruda et Césaire, ont, chacun à leur manière, défendu les valeurs humanistes. Ils ont également manifesté une volonté de s’exprimer au nom des sans voix et leur oeuvre est porteuse d’une contestation du rapport dominant/dominé – qu’il s’agisse du colonialisme, du fascisme ou du racisme – qui confère à leur message une portée universelle.
Concept de l’exposition
Aimé Césaire aurait eu 100 ans en 2013.
La mise en relation par l’UNESCO de son oeuvre-vie avec celles, également insignes, de Pablo Neruda et Rabindranâth Tagore projette son message, au-delà de sa seule et éminente signification, vers une résonance encore plus large que son legs individuel. Elle permet de mieux comprendre, sur les cinq continents, son analyse des mécanismes qui ont annoncé nos réalités contemporaines et d’explorer par son message l’émergence d’indéniables opportunités et de nouveaux paradigmes.
L’urgence de cette question majeure a conduit les États Membres de l’UNESCO à s’inspirer de cet engagement fédérateur de multiples engagements avec la conviction que le rayonnement des trois Poètes est susceptible d’oeuvrer, au Nord comme au Sud, face aux processus accélérés de la mondialisation à la consolidation «de passerelles entre les cultures et les civilisations ». A l’occasion de l’ouverture de l’exposition qui correspond au Programme international consacré par l’UNESCO à Aimé Césaire, Pablo Neruda et Rabindranâth Tagore, un Symposium-Evénement vise à accompagner cette inauguration par des conférences et débats qui éclairent, par le dialogue et l’échange, les questionnements sur leur projet humaniste pour notre temps.
Il s’agira de s’interroger, à Fort-de-France, avec la participation d’acteurs culturels locaux et internationaux et par-delà la profonde singularité de leurs univers respectifs.
Pourquoi la célébration du Centenaire de la naissance d’Aimé Césaire met-elle l’accent sur l’urgence croissante de combats convergents contre les logiques de déshumanisation, d’aliénation et d’oppression ?
Quelle leçon en tirer à l’heure où aucune zone géographique, aucune sphère culturelle ne peut s’arroger le droit de définir et détenir seule ce qui nous est commun à tous ?
La Ville de Fort-de-France, en mettant ces repères en perspective dans le cadre du Programme l’UNESCO, par la tenue et l’accueil de l’exposition, vise à réunir des témoignages et des contributions qui puissent actualiser l’exemplarité pionnière du message de Césaire, Neruda et Tagore, comme un point d’orgue de la célébration de l’actualité croissante du message césairien.
Annick THEBIA-MELSAN
Commissaire d’exposition