« Cendrillon », de Joël Pommerat, m.e.s. de Camille de La Guillonnière

Samedi14 octobre 2019 à 19h. Tropiques-Atrium

La pièce écrite et initialement mise en scène par Joël Pommerat, a été créée en octobre 2011 au Théâtre national de la Communauté française, en coproduction avec La Monnaie. Elle est présentée à Fort-de-France dans une mise en scène de Camille de La Guillonnière

Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, Pommerat a réécrit un nouveau conte qui aborde les questions douloureuses notamment du deuil et de l’émancipation. Ainsi, Cendrillon devient une pièce « sur la mort, la vie, le temps ».
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Résumé
Sandra est une jeune fille qui a beaucoup d’imagination, et à qui il arrive un grand malheur : sa mère tombe très malade. Tellement malade qu’elle parle « d’une voix faible, tellement faible qu’il faut sans arrêt la faire répéter. » Alors qu’elle va bientôt mourir, elle fait venir sa fille à son chevet pour lui parler une dernière fois. Sandra essaye donc d’être très attentive, et entend qu’elle ne doit jamais cesser de penser à sa mère plus de cinq minutes, sans quoi elle mourrait « en vrai ». Ces paroles bouleversent la vie de Sandra, qui dorénavant cherche à contrôler le temps, et ses pensées. Plus question de divaguer.

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Quand son père les emmène vivre avec une femme tyrannique, et ses filles fainéantes et détestables, et qu’on lui donne à faire les tâches ingrates de la maison, Sandra ne s’en plaint pas, et en demande même davantage, pour se punir des minutes où elle a oublié de penser à sa mère. Jusqu’au jour du bal organisé en l’honneur de l’anniversaire du prince, où Sandra rencontre ce dernier, qui croit que sa mère va l’appeler car elle est juste bloquée dans des grèves qui l’empêchent de rentrer… depuis dix ans. Sandra comprend qu’en réalité la mère du prince est morte, et le poussera à accepter la vérité.

Ce faisant, elle réalisera que son propre combat, pour maintenir sa mère en vie, est vain. Grâce à sa marraine la bonne fée, Sandra aura l’occasion d’entendre les véritables dernières paroles de sa mère, et de comprendre le malentendu qui régnait sur sa vie. Car la mère de Sandra lui avait simplement dit :

« N’oublie jamais, si tu penses à moi, fais le toujours avec le sourire. »

Humour… Cruauté… Émotion. Cette lumineuse réinvention du mythe de Cendrillon nous questionne avec délicatesse et poésie sur la mort, la vérité et évidemment l’amour. « Cette version de Cendrillon pourrait se lire comme une rêverie délicate sur le passage de l’enfance à l’âge adulte, un voyage captivant pour les petits comme les grands » – Joël Pommerat

La presse en parle :

L’art de renaître de ses cendres – Les Trois Coups.fr

Expert en relecture de contes, le metteur en scène réussit une adaptation virtuose de l’histoire de Perrault et des frères Grimm. — Télérama —

Belle et parfois cruelle, la vie est si fragile qu’elle peut basculer en un instant. Sandra, alias Cendrillon, en fait l’apprentissage dans la fascinante relecture de l’histoire par Joël Pommerat. — Le Parisien —

Camille de La Guillonnière s’empare de l’humour, de la cruauté et de la douceur de cette réinvention de Cendrillon avec un principe cher à sa compagnie : la simplicité d’un théâtre qui repose sur l’imagination des spectateurs, des acteurs et des techniciens dans un présent partagé. — Scène Web —

Dans la mise en scène de Camille de la Guillonnière, dépouillée, la pièce s’aiguise dans un suspense à la Hitchcock, troublant.
— Le Petit Journal Net —

Farfelue, déjantée, drôle, rafraîchissante, cette pièce transportera les petits et les grands ! — L’envolée Culturelle —

Dans une mise en scène simple et efficace, La troupe démultiplie avec bonheur les rôles dans cet univers déjanté et figuré à la manière du théâtre de tréteaux. — L’Humanité —

Mise en scène : Camille de La Guillonnière
Création lumière : Julie Duquenoÿ
Régie lumière : Johanna Boyer-Dilolo

Avec : Chloé Chazé, Frédéric Lapinsonnière, Aude Pons, Lise Quet, Mathieu Ricard, Clément Séjourné

Production : Le Temps est Incertain mais on joue quand même !

Avec le soutien de : ADAMI, SPEDIDAM, Château du Plessis Macé, EPCC Anjou Théâtre et du Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis