MOT pour mots, le festival littéraire du “Monde”, de “L’Obs”, de “Télérama” et de France Inter.
Se rencontrer, se voir, se parler… De cela, tous, auteurs autant que lecteurs, en ressentent un besoin pressant, une envie immense, après ces mois de solitude face aux livres ouverts, qui furent nos plus fidèles compagnons !
Jean Birnbaum, sur le site du journal Le Monde :
Depuis leur fondation, Le Monde, Télérama et L’Obs ont placé le livre au cœur de leur vocation. Le livre comme texte dont on rend compte dans les pages de critiques, bien sûr. Mais aussi le livre comme ressource essentielle, toujours à portée de main lorsqu’on veut éclairer telle ou telle actualité sociale, politique ou internationale. Bref, le livre comme univers de réflexes quotidiens, de gestes ordinaires, qui inscrit la mission d’informer dans l’espace de la mémoire, dans l’urgence d’une responsabilité. Nos lectrices et nos lecteurs le savent bien, qui ne manquent pas une occasion de nous rappeler la place centrale que le livre occupe dans nos traditions.
Avec l’actuelle pandémie, cette injonction a revêtu une nécessité particulière. Les confinements ont fait du livre, si ce n’est le seul refuge culturel, du moins l’un des rares encore disponibles. Plus que jamais, cette fidélité au livre a soudé une communauté sensible, un lieu d’émotions où se rassemblent journalistes et lecteurs. Une telle communauté ne pouvait pas rester « virtuelle », se contenter de courriers, d’échanges sur les réseaux sociaux, ni même de rencontres éparses. Il fallait qu’elle s’incarne enfin pour de bon. Voilà pourquoi nos journaux se sont associés à la radio France Inter pour créer un grand événement où lecteurs et auditeurs auront à nouveau la possibilité de discuter, débattre, plaisanter, et ce avec près de quarante auteurs.
Baptisé Mot pour mots, ce nouveau festival littéraire entend célébrer ces retrouvailles. Les 5 et 6 juin 2021, le temps d’un week-end convivial, les amis du livre pourront converger vers La Villette, dans le 19e arrondissement de Paris, pour partager un même attachement aux textes et fêter la vitalité de la littérature, sa capacité à nous porter dans cette période si étouffante, son art de faire émerger, à même la page, une société qui respire mieux, et autrement.
Télérama :
Si la lecture est un exercice solitaire et silencieux, si elle a pu être un des loisirs de nos vies confinées, se retrouver ensemble, en chair et en os, alors que tant de festivals littéraires ont été annulés, c’est la promesse d’un très bon moment partagé de conférences, de tables rondes et d’entretiens au long cours !
Cette manifestation se veut un moment de lectures, de signatures et de débats en public, dans les librairies partenaires et à la Villette, un moment de rencontres privilégiées entre les écrivains et leurs lecteurs, empêchés de se voir et d’échanger, depuis le début de la crise sanitaire.
Car le contact entre un auteur et son lecteur, au-delà du texte, c’est aussi « un rapport humain, un regard, une interrogation, un sourire. L’utopie, peut-être, de croire qu’il y a une communauté possible autour d’un livre, d’une écriture », explique par exemple Laurent Mauvignier, un de nos invités à MOT pour mots. Avec lui seront présents à la Villette, le samedi 5 juin et le dimanche 6 juin, près d’une quarantaine d’auteurs, parmi lesquels Nicolas Mathieu, Amélie Nothomb, Édouard Louis, Alice Zeniter, Dany Laferrière, Camille Laurens, Pierre Nora, mais aussi Florence Cestac, Catherine Meurisse, Pénélope Bagieu… Les rencontres et débats sont gratuits, accessibles sur réservation, sur le site mot-pour-mots.fr, et visibles pour certains en vidéo et en direct, tout au long du week-end, sur le site de Télérama. MOT pour mots, ce sont aussi des rencontres partout en France, les 4 et 5 juin, dans plus d’une vingtaine de librairies partenaires.
Pour nous, Antillais et autres Ultramarins, qui demeurons loin de Paris, certains événements seront visibles, en vidéo et en direct, tout au long du week-end, sur le site de Télérama. À condition toutefois que, pour bénéficier de certaines de ces retransmissions, nous ayons envie et courage de nous lever au “pipiri chantant”, dirait-on ici, au chant du coq, dirait-on là-bas, décalage horaire oblige…
Programme des rencontres que l’on pourrait suivre le site de Télérama :
Samedi 5 juin
•11h-12h : Pénélope Bagieu •12h30-13h30 : Hervé Le Corre •14h-15h : Laurent Mauvignier•15h30-16h30 : Chloé Delaume et Alice Zeniter •17h-18h : Philippe Jaenada •18h30-19h30 : Franck Thilliez
Dimanche 6 juin
•11h-12h : Amélie Nothomb •12h30-13h30 : Emmanuelle Lambert •14h-15h : Matthieu Bonhomme et Emile Bravo •15h30-16h30 : Barbara Cassin •17h-18h : Edouard Louis •18h30-19h30 : Maylis Adhémar et Vanessa Springora
Quelques portraits rapides, d’autres étant visibles sur la page du Monde
Chloé Delaume et Alice Zeniter (avec Elisabeth Philippe)
Prix Médicis en 2020 pour Le Cœur synthétique, Chloé Delaume inscrit le féminisme au sein de sa démarche littéraire, comme l’attestent Les Sorcières de la République ou Sororité. Romancière, dramaturge, scénariste, traductrice, Alice Zeniter vient de publier Je suis une fille sans histoire, essai féministe sur l’histoire littéraire.
Laurent Mauvignier (avec Nathalie Crom)
Fidèle aux Éditions de Minuit depuis l’inaugural Loin d’eux, Laurent Mauvignier y a publié récemment Histoires de la nuit, un huis clos sous tension en forme de thriller, qui interroge les faux-semblants dont se maquillent nos existences.
Philippe Jaenada (avec Grégoire Leménager)
Philippe Jaenada pratique l’auto-fiction avec un humour irrésistible et de longues phrases acrobatiques, depuis Le Chameau sauvage. Il s’est spécialisé dans de pantagruéliques enquêtes criminelles, telles La Petite Femelle ou La Serpe . Son nouveau récit, Au printemps des monstres, paraîtra en août.
Amélie Nothomb (avec Jean Birnbaum)
Comment inaugurer un nouveau rendez-vous littéraire sans Amélie Nothomb ? Depuis son premier roman, Hygiène de l’assassin, l’écrivaine belge a noué un lien intense avec ses lecteurs, qu’elle met un point d’honneur à retrouver à chaque rentrée littéraire depuis 1992.
J.B, Fort-de-France, le 4 juin 2021