Catégorie : Yékri

Yékri, le journal des effervescences créoles

L’éphéméride du 1er févier

Publication de la loi contre le marronnage dans les Colonies le 1er février 1743

Le 1er février 1743, une déclaration du roi ajouta la peine de mort contre tout esclave surpris en marronnage, porteur d’armes blanches ou à feu. Le Code Noir de 1685 spécifiait déjà en son article 38: « L’esclave fugitif qui aura été en fuite pendant un mois à compter du jour que son maître l’aura dénoncé en justice, aura les oreilles coupées et sera marqué d’une fleur de lys sur une épaule; et s’il récidive une autre fois à compter pareillement du jour de la dénonciation, aura le jarret coupé et sera marqué sur l’autre épaule; et la troisième fois, il sera puni de mort. »

Sources :
V. Schoelcher, Des colonies françaises, abolition immédiate de l’esclavage, 1842, réédition C.T.H.S., 1998, pages 102-103; Louis Sala-Molins, Le Code Noir, PUF, 1998, page 166.

ÉDIT relatif aux peines à inſtiger aux esclaves dans les colonies (1).
Versailles, 1er février 1743. (Moreau de Saint-Méry, III, 727. — Code de la Martinique. )
LOUIS, etc. La discipline des nègres esclaves que nos sujets des colonies françaises de l’Amérique sont obligés d’entretenir pour l’exploitation de leurs habitations, est un des principaux objets des soins que nous apportons à l’administration de ces colonies.

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L’éphéméride du 31 janvier

Clôture à Point-à-Pitre du 1er salon de la Société des Artistes Antillais le 31 janvier 1924

Le Bulletin de l’Agence générale des Colonies évoque l’ouverture de ce premier « Salon » en rappelant les objectifs de la Société : « elle s’est donnée pour objet d’encourager le mouvement des beaux-arts aux Antilles françaises par des expositions annuelles et par la création d’une bibliothèque permettant à la jeunesse de ce tenir au courant du mouvement artistique ».

La Société des artistes antillais, un public d’élites et d’élégants
La Société des Artistes antillais, créée à Pointe-à-Pitre par Germaine Casse, le 15 janvier 1924, a été aussi éphémère que la manifestation de mai. Placée sous le haut patronage d’Henry Béranger, la Société est inaugurée solennellement, dans le cadre de son premier Salon23, en présence encore des élites locales : à cette occasion, le gouverneur de la Guadeloupe, Jocelyn Robert, est élevé au titre honorifique de Président d’Honneur, et Adrien Lefèvre, directeur de la Banque de la Guadeloupe, est nommé trésorier de la jeune société.

Les principaux organes de la Presse coloniale métropolitaine rapportent, – avec parfois beaucoup de retard -, l’évènement.

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L’éphéméride du 30 janvier

« L’Echo de la Martinique » est fondé par le maire de Saint-Pierre le 30 janvier 1897

L’Écho de la Martinique, Journal républicain, organe du parti ouvrier, est un journal français généraliste et d’opinion socialiste, publié à Saint-Pierre en Martinique du samedi 30 janvier 1897 jusqu’au dimanche 4 mai 1902.

Histoire

L’Echo de la Martinique est fondé à Saint-Pierre le samedi 30 janvier 1897 par Hyacinthe Nicole, maire de Saint-Pierre, La Piquonne et Louis Ernoult, conseillers municipaux, qui se rendent, dans ce but, acquéreurs de l’imprimerie de l’Union Coloniale. Ce journal est publié à un rythme bi-hebdomadaire, le jeudi et le dimanche, et est vendu 15 centimes de franc. Il comprend quatre pages de 45 centimètres.

L’Echo de la Martinique disparaît lors de l’éruption de la montagne Pelée en 1902 qui rase la ville de Saint-Pierre et réduit ainsi l’émergence de la presse socialiste qui était basée à Saint-Pierre.

Contenu éditorial

L’Echo de la Martinique est un organe de presse qui pourfend régulièrement les Békés dans ses articles.

En première page figurent les « Dépêches du câble », lesquelles s’étendent parfois jusqu’à la deuxième page.

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L’éphéméride du 29 janvier

L’éminent guadeloupéen Rémy Nainsouta, meurt le 29 janvier 1969

La préoccupation première de Rémy Nainsouta était la réalisation d’un développement économique de la Guadeloupe axé autour de son environnement géographique (la Caraïbe) et de ses ressources naturelles. C’est ce but ultime qui guide toute sa réflexion économique et sociale. Il va sans dire qu’au regard de l’attachement de cet homme à la France, il ne s’agissait nullement d’un projet d’indépendance vis-à-vis de l’hexagone.

Pourquoi ce texte sur Rémy Nainsouta ?

Rémy Nainsouta est connu aux Antilles sans l’être véritablement. La lecture des textes et des conférences données par Rémy Nainsouta et notamment quelques passages sur le capital humain nous a captivé à un moment où nous faisions une recherche sur l’histoire de ce concept économique. Nainsouta est alors apparu à nos yeux non comme un auteur strictement local mais ayant une dimension toute autre par son originalité et ses idées novatrices.

Nous allons développer sa pensée par le biais de deux thèmes.

– Le premier apparaît tout à fait novateur. En effet, il s’agira pour nous de montrer que Rémy Nainsouta fait partie des premiers auteurs à avoir utilisé le terme de capital humain.

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L’éphéméride du 28 janvier

La loi sur la décentralisation en France est adoptée le 28 janvier 1982.

La décentralisation en France est « un processus d’aménagement de l’organisation de l’État qui consiste à transférer des pouvoirs décisionnaires et compétences administratives de l’État vers des entités (ou des collectivités) locales distinctes de lui ».

Auparavant, il existait une très relative autonomie des communes et des départements par rapport à l’État, instaurées par les lois de 1871 et 1884. Depuis très longtemps la France est très centralisée. Des efforts en réflexion vers 1980 aboutissent régulièrement à des transformations.

Entre autres, la révision constitutionnelle du 28 mars 2003 a ajouté à l’article premier de la constitution que la France est une république dont l’«organisation est décentralisée ».

Un double processus de décentralisation territoriale et de décentralisation fonctionnelle a commencé avec la création des départements, puis a été relancé par les lois Defferre votées en 1982 par le gouvernement Mauroy, peu après l’élection présidentielle de 1981 ayant porté François Mitterrand (PS) au pouvoir.

La République française a conservé l’optique d’une « république une et indivisible » et apparaît peu décentralisée par rapport aux États voisins (Länder allemands, communautés autonomes d’Espagne, régions de Belgique, cantons suisses, régions italiennes).

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L’éphéméride du 27 janvier

Pierre-Marie Pory-Papy, premier « homme de couleur » devenu avocat meurt à Versailles le 27 janvier 1874

Pierre-Marie Pory-Papy, né le 3 mai 1805 à Saint-Pierre (Martinique) et mort le 27 janvier 1874 à Versailles (Seine-et-Oise), est un avocat et homme politique français. Il est député de la Martinique de 1848 à 1849 et de 1871 à 1874.

Biographie

Pierre-Marie Pory-Papy est fils d’un homme libre de couleur de la Martinique et de Antoinette, affranchie. Il naît alors que sa mère n’a pas encore reçu ses titres de liberté. Son père, compagnon de Cyrille Bissette, deviendra le correspondant de celui-ci durant son exil en France.

Après des études secondaires à Aix-en-Provence couronnées par le baccalauréat en 1834, Pierre-Marie Pory-Papy fait des études juridiques à Paris.

Ses études terminées, Pierre-Marie Pory-Papy s’inscrit au barreau de Saint-Pierre le 4 novembre 1835.

Pierre-Marie Pory-Papy est en quête d’une charge d’avoué quand survient la révolution de 1848. Il va alors concrétiser son engagement politique.

Fonctions électives

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L’éphéméride du 26 janvier

Le premier massacre de Kalinagos commence en Guadeloupe le 26 janvier 1636

Entre eux, ces Amérindiens se désignaient comme les Kalinagos, les « hommes forts ». Mais les Espagnols qui, les premiers, les rencontrèrent en 1492, les nommèrent Cannibales ou Caraïbes. Qui étaient-ils ? Archéologues et anthropologues se sont lancés à la recherche des Kalinagos. Et leurs conclusions remettent en cause bien des certitudes.

Des hommes et des femmes nus aux cheveux longs, le corps peint de pigments rouges et portant arcs et lances… Singulière vision pour les aventuriers qui mouillèrent dans les criques antillaises au début du XVIIe siècle. Entre eux, ces Amérindiens se désignaient comme les Kalinagos, les « hommes forts ». Mais les Espagnols qui, les premiers, les rencontrèrent en 1492, les nommèrent Cannibales ou Caraïbes. Qui étaient les Kalinagos ? Quelques chroniqueurs ont décrit en détail leurs mœurs. Parmi ces ethnologues de la première heure figurent l’Anonyme de Carpentras, un flibustier qui vécut avec eux en 1620, ou encore le père Breton, missionnaire qui, quelques années plus tard, partagea leur vie. Depuis, archéologues et anthropologues se sont lancés à la recherche des Kalinagos.

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L’éphéméride du 25 janvier

Louis Hébert, apothicaire, premier colon français installé en Nouvelle-France meurt à Québec le 25 janvier 1627

Louis Hébert, né en 1575 à Paris (France) et mort le 25 janvier 1627 à Québec (Nouvelle-France) est un apothicaire français. Il est surtout connu comme étant le premier colon à s’être installé en Nouvelle-France.

Fils d’apothicaire et provenant d’une grande famille en lien avec la profession, il entreprend des études pour une durée de cinq ans afin de pratiquer le même métier que son père en 1595. Il effectue entre 1606 et 1613 deux longs séjours en Acadie où ses connaissances et ses bonnes relations avec les Amérindiens lui permettent de procéder à un large inventaire des plantes de la région. En 1617, il effectue un troisième voyage vers le Nouveau Monde pour s’installer cette fois dans la région de Québec sur l’invitation de Samuel de Champlain. S’étant construit une demeure en pierres, il vit de l’agriculture et en profite pour étudier les différents végétaux sur le territoire. Louis Hébert est nommé trois ans plus tard procureur du roi où il a pour charge l’administration de la justice.

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L’éphéméride du 25 janvier

Louis Hébert, apothicaire, premier colon français installé en Nouvelle-France meurt à Québec le 25 janvier 1627

Louis Hébert, né en 1575 à Paris (France) et mort le 25 janvier 1627 à Québec (Nouvelle-France) est un apothicaire français. Il est surtout connu comme étant le premier colon à s’être installé en Nouvelle-France.

Fils d’apothicaire et provenant d’une grande famille en lien avec la profession, il entreprend des études pour une durée de cinq ans afin de pratiquer le même métier que son père en 1595. Il effectue entre 1606 et 1613 deux longs séjours en Acadie où ses connaissances et ses bonnes relations avec les Amérindiens lui permettent de procéder à un large inventaire des plantes de la région. En 1617, il effectue un troisième voyage vers le Nouveau Monde pour s’installer cette fois dans la région de Québec sur l’invitation de Samuel de Champlain. S’étant construit une demeure en pierres, il vit de l’agriculture et en profite pour étudier les différents végétaux sur le territoire. Louis Hébert est nommé trois ans plus tard procureur du roi où il a pour charge l’administration de la justice.

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L’éphéméride du 24 janvier

Référendum sur la création d’une Collectivité unique en Martinique le 24 janvier 2010

Le référendum sur l’autonomie de la Martinique est un référendum local qui a eu lieu le 10 janvier 2010 à la Martinique, le même jour que le référendum sur l’autonomie de la Guyane, organisé en Guyane. Comme ce dernier, il se solde par une large victoire du non. Il avait été décidé courant 2009 à la suite de la grève générale aux Antilles en début d’année. Cette consultation proposait une autonomie accrue, en passant sous le statut de collectivité d’outre-mer au lieu de celui du département et de la région.
Question
« Approuvez-vous la transformation de la Martinique en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République ? »
Oui: 33 615 => 21,11%
Non: 125 633 => 78,89 %
À la suite de ce rejet, un nouveau référendum est organisé le 24 janvier, proposant simplement un régime d’assemblée unique remplaçant le conseil général et le conseil régional. Après ce scrutin, la création de l’Assemblée de Martinique est effectivement prévue pour le 1er janvier 2016.

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L’éphéméride du 23 janvier

Abolition de l’esclavage en Tunisie  par Ahmed Ier Bey le 23 janvier 1846

L’esclavage en Tunisie est un phénomène particulier de la traite arabe. Aboli le 23 janvier 1846 par Ahmed Ier Bey, puis en 1890 par la France après l’instauration du protectorat français de Tunisie, l’esclavage a persisté jusqu’au début du XXe siècle.

La Tunisie se trouve dans une situation semblable à celle de l’Algérie quant à sa position géographique qui la maintient à l’écart des grands courants transsahariens. Elle reçoit cependant des caravanes du Fezzan et de Ghadamès dont l’apport au XVIIIe siècle consiste uniquement, d’après des observateurs de l’époque, en poudre d’or et en esclaves. Ces derniers, au début du siècle suivant, arrivent à un rythme annuel oscillant entre 500 et 1 200 dont une partie est réexpédiée vers les ports du Levant.

Les esclaves de Tunisie proviennent de deux zones principales d’approvisionnement : l’Europe et une large zone allant de l’Afrique de l’Ouest au lac Tchad. Les royaumes de Bornou et la région du Fezzan fournissent l’essentiel des détachements. La plupart des groupes sont réduits en esclavage à la suite de guerres locales entre les tribus rivales ou aux opérations d’enlèvements.

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L’éphéméride du 22 janvier

Léon-Gontran Damas décède à Washington le 22 janvier 1978

Léon-Gontran Damas (né le 28 mars 1912 à Cayenne, mort le 22 janvier 1978 à Washington, DC), est un poète, écrivain et homme politique français.

Il est cofondateur du mouvement de la négritude avec Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor dans les années 1940. Grand amateur de jazz, il publia en 1937 Pigments, recueil de poèmes préfacé par Robert Desnos où il se révolte avec violence contre une certaine éducation créole d’inspiration bourgeoise qu’il voit comme une acculturation imposée. Un de ses grands thèmes est la honte de l’assimilation. Engagé dans la politique, il fut député de Guyane.

Il fit à Paris des études de droit puis, à l’École des langues orientales, de russe, de japonais et de baoulé.

Biographie
Allée des Trois fleuves à Cayenne, dont le nom fait référence à Black-Label de Léon-Gontran Damas.

Léon-Gontran Damas est né à Cayenne, dernier des cinq enfants de Ernest Damas (1866-?), mulâtre européen-africain, et de Marie Aline (1878-1913), métisse amérindienne-africaine originaire de Martinique. Une sœur jumelle, Gabrielle, née quelques minutes avant lui, mourut en bas âge.

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L’éphéméride du 21 janvier

Six protestants sont brûlés sur le bûcher devant la cathédrale Notre-Dame de Paris le 21 janvier 1535

L’affaire des Placards est la polémique que provoqua le placardage clandestin d’un texte anticatholique sur les lieux publics à Paris et dans plusieurs villes de province, pendant la nuit du 18 octobre 1534. Elle provoqua la fin de la politique de conciliation menée par le roi François Ier en faveur des luthériens.

Histoire
Les placards dont il est question étaient des écrits injurieux et séditieux affichés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534 dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France comme Blois, Rouen, Tours et Orléans. Ces affiches furent placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d’Amboise, ce qui constituait un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. Cet épisode provoque la radicalisation de François Ier contre les partisans de la Réforme, vis-à-vis desquels il avait été jusqu’alors relativement tolérant.

Ces placards étaient intitulés Articles véritables sur les horribles, grands et importables abus de la messe papale, inventée directement contre la Sainte Cène de notre Seigneur, seul médiateur et seul Sauveur Jésus-Christ.

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L’éphéméride du 20 janvier

Sortie, du film expérimental Le Sang d’un poète, réalisé par Jean Cocteau le 20 janvier 1932

Film de Jean Cocteau · 55 min · 19 janvier 1932 (France)
Genres : Muet, Expérimental, Fantastique, Drame
Casting (acteurs principaux) :
Enrique Rivero, Elizabeth Lee Miller, Pauline Carton, Odette Talazac, Jean Desbordes, Fernand Dichamps, Lucien Jager, Feral Benga
Pays d’origine : France

Casting complet et fiche technique

Synopsis :

Sur l’injonction d’une statue douée de vie, un poète plonge dans un grand miroir et découvre, de l’autre côté, un monde étrange et fascinant.

Le film se décompose en quatre parties :

Première partie
Une cheminée d’usine s’apprête à tomber. Durant ce temps, dans la chambre d’un poète, une statue sans bras s’anime brusquement. Cette dernière l’invite à plonger dans un miroir et de découvrir un autre monde. Des lieux et des personnages étranges s’offrent à lui : un couloir d’hôtel borgne, une fumerie d’opium, une chambre où l’on donne une leçon de vol à une jeune fille, un hermaphrodite, etc. Le poète s’arrache à ses fascinations malsaines et non sans mal regagne sa chambre.

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L’éphéméride du 19 janvier

Sortie en salle du film « Nèg Maron » le 19 janvier 2005

De Jean-Claude Barny
Avec Admiral T, D. Daly, Stomy Bugsy
Nationalité français
Synopsis :
Au coeur des petites Antilles, au début des années 2 000, dans un quartier populaire où se côtoient des personnages chaleureux, hauts en couleurs, Josua et Silex, deux jeunes amis d’enfance à la dérive, issus d’un milieu familial et social explosé, mènent une existence insouciante. Mais la violence de l’île et l’escalade de situations déroutantes vont mettre leur amitié à rude épreuve…

“Nèg maron” : Paradoxe criminel ou crime paradoxal ?

— Par Patricia Donatien-Yssa —

Le film Nèg Maron du réalisateur Jean-Claude Barny est un drame qui réunit un groupe de jeunes délinquants vivant dans un quartier populaire de la Guadeloupe, et qui s’articule autour d’un crime perpétré contre un blanc créole mafieux : Marcus. Josua et Silex, les deux complices de toujours et personnages principaux du film, se livrent à de petits cambriolages et vivent, tout comme leurs amis, « …en rupture avec le système économique et politique » 1. Enfermés dans une véritable microsociété, ils sont plongés dans un décalage et un paradoxe permanents.

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L’éphéméride du 18 janvier

1882 : première grève marchante en Martinique.

1925 : Naissance de Gilles Deleuze

18 Janvier 1882 : Première grève marchante en Martinique . Apprenant que le gouverneur aurait fixé le salaire à 3 francs par jours les travailleurs des habitations de Sainte-Marie et de Trinité, qui ne gagnent qu’entre 1.5 et 2 francs par jours, arrêtent le travail . Ils revendiquent une augmentation de salaire (de 1f50 à 3f la tâche) . Certains patrons blessent des travailleurs à coups de fusil . Le mouvement est bloqué par un renfort de troupes installées au Vert-Pré . Cinq grévistes sont arrêtés et condamnés à des peines de prison malgré la loi d’avril 1864 .

18 janvier 1925 : Gilles Deleuze est un philosophe français né à Paris le 18 janvier 1925 et mort par suicide à Paris le 4 novembre 1995. Des années 1960 jusqu’à sa mort, Deleuze a écrit une œuvre philosophique influente et complexe, à propos de la philosophie elle-même, de la littérature, de la politique, de la psychanalyse, du cinéma et de la peinture. Jusqu’à sa retraite en 1988, il fut également un professeur de philosophie renommé.

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L’éphéméride du 17 janvier

La loi Veil est promulguée le 17 janvier 1975

La loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l’avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

La loi est promulguée le 17 janvier 1975, pour 5 ans à titre expérimental. Elle est reconduite sans limite de temps par une loi du 31 décembre 1979.

Historique

Passerelle de Bobigny rappelant l’importance du procès de Bobigny dans les débats ayant conduit au vote de la loi Veil.

Le vote de cette loi est précédé par différents épisodes de la vie politique liés directement ou indirectement à l’interdiction de l’avortement, comme la légalisation de la contraception (1967), le Manifeste des 343 (1971), le procès de Bobigny (1972) puis le Manifeste des 331 (1973). Après le procès de Bobigny, le ministre de la Justice donne consigne au Parquet de ne plus poursuivre les avortements.

Un premier texte dépénalisant l’avortement est déposé sous la législature de Georges Pompidou.

C’est Simone Veil, ministre de la Santé, qui est chargée de préparer le projet de loi par Valéry Giscard d’Estaing, peu après son élection à la présidence de la République.

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L’éphéméride du 16 janvier

Aragon est inculpé pour « excitation de militaires à la désobéissance et provocation au meurtre dans un but de propagande anarchiste » le 16 janvier 1932 

Louis Aragon est inculpé par le gouvernement français à la suite de la publication, en juillet 1931, dans une revue soviétique Littérature de la révolution mondiale, du poème Front rouge.
Le poème paraît d’abord seul, dans le dernier numéro de 1931 de la revue Littérature de la Révolution mondiale. Le numéro est saisi par la police et Aragon inculpé d’incitation à la désobéissance et de provocation au meurtre. André Breton rédige alors le tract L’Affaire Aragon ( Cf ci-dessous) pour défendre son ami. L’Humanité désavoue cependant le poème d’Aragon. Les communistes dans leur ensemble restent peu sensibles au surréalisme. André Breton écrit alors le texte Misère de la poésie, pour revendiquer l’autonomie de la poésie. Cependant, Aragon ne se reconnaît pas dans le texte de Breton et signifie sa rupture avec lui dans L’Humanité du 10 mars 1932.

Illustration : Aragon et Breton

Présentation

Pliez les réverbères comme des fétus de pailles
Faites valser les kiosques les bancs les fontaines Wallace
Descendez les flics
Camarades
descendez les flics

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L’éphéméride du 15 janvier

Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg sont capturés par les corps francs et assassinés le 15 janvier 1919.

Révolte spartakiste de Berlin
La révolte spartakiste de Berlin ou révolte de janvier est le nom donné à la grève générale et aux combats qui l’ont accompagnée en Allemagne entre le 5 janvier et le 12 janvier 1919. Son déclenchement, puis sa répression par des Corps francs sur ordre de Gustav Noske, constitue l’un des principaux épisodes de la révolution allemande de 1918-1919.

L’adjectif « spartakiste » est en général utilisé pour parler de ces événements, même si le Parti communiste d’Allemagne, fondé quelques jours plus tôt par la Ligue spartakiste, n’a ni lancé ni mené le soulèvement, et n’y a participé qu’après qu’il eut véritablement commencé.

Déroulement

Le déclencheur de la révolte est la révocation par le Conseil des commissaires du peuple le 4 janvier 1919 d’Emil Eichhorn, chef de la police depuis les journées de novembre, et membre du Parti social-démocrate indépendant (USPD). Les décisions du conseil sont supervisées par le chancelier Friedrich Ebert, membre du Parti social-démocrate (SPD), qui y occupe tous les postes depuis que l’USPD a quitté le Conseil le 29 décembre 1918.

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L’éphéméride du 14 janvier

Naissance dans le Queens, à New York de James Todd Smith III, dit LL Cool J (abréviation de « Ladies Love Cool James »), le 14 janvier 1968

LL Cool J est un rappeur et acteur américain.

Il est mieux connu pour ses chansons hip-hop comme I Can’t Live Without My Radio, I’m Bad, The Boomin’ System, Rock the Bells et Mama Said Knock You Out, et ses chansons romantiques comme Doin’ It, I Need Love, Around the Way Girl et Hey Lover. LL Cool J est également l’un des pionniers du pop-rap. Il compte actuellement 13 albums et deux compilations.

En 2009, l’acteur se fait connaître du grand public, grâce à son rôle de Sam Hanna dans la série télévisée policière NCIS : Los Angeles.

LL Cool J est également présentateur de l’émission Lip Sync Battle sur la chaîne américaine Spike.

Biographie
Jeunesse

L.L. Cool J est né James Todd Smith le 14 janvier 1968 à Bay Shore, New York, fils de James et Ondrea Smith. En mars 1984, en parallèle à la fondation du label Def Jam par le promoteur et manager Russell Simmons, James Todd Smith, âgé de 16 ans, se lance dans l’enregistrement de démos chez ses grands-parents.

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L’éphéméride du 13 janvier

« J’Accuse… ! » paraît dans l’édition du journal L’Aurore du 13 janvier 1898

« J’accuse… ! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 18981, n° 87, sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.

En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l’affaire. Malgré tout, l’élargissement du soutien à Dreyfus qui s’ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898.

C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire.

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L’éphéméride du 12 janvier

André Aliker est retrouvé mort ligoté à Case-Pilote le 12 janvier 1934.

André Aliker, né le 10 février 1894 dans le quartier Roches-Carrées sur la commune du Lamentin en Martinique, France et retrouvé mort ligoté le 12 janvier 1934 à Case-Pilote, est un militant communiste martiniquais. La mort d’Aliker est un détonateur pour le mouvement ouvrier en Martinique.

André Aliker est né dans une famille d’ouvriers agricoles. Il est frère de Pierre Aliker. Il suit ses études à l’école du bourg. Durant la Première Guerre mondiale, il se porte volontaire. Sa citation à l’ordre du régiment souligne : « modèle parfait de dévouement et de courage. Toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses au cours desquelles il entraîne ses hommes par son allant, son mépris du danger1. »

De retour au pays, il travaille dans une épicerie à Fort-de-France, rue Blénac, puis s’installe ensuite à son compte dans le commerce de gros et demi-gros.

Militant, il est membre du groupe communiste Jean Jaurès et animateur du syndicat des employés de commerce. Il est rédacteur en chef, correcteur et diffuseur du journal Justice, l’organe de presse du parti communiste en Martinique, fondé par Jules Monnerot2.

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L’éphéméride du 11 janvier

Le séisme le plus destructeur de l’histoire de la Martinique est survenu le 11 Janvier 1839
Amédée Fengarol, meurt (assassiné?) en pleine rue le jour de son élection à Pointe-à-Pitre le 11 janvier 1951

Pasteur Amédée Fengarol, né le 30 mars 1905 à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe) et mort le 11 janvier 1951 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), est un homme politique français.

Biographie

Instituteur de formation, il exerce son métier dans les différentes îles de la Guadeloupe. Influencé par l’action du député socialiste Hégésippe Jean Légitimus, il se rapproche ensuite des idées marxistes et participe à la fondation du Parti communiste guadeloupéen, composante locale du PCF. Opposant au régime de Vichy représenté par le gouverneur Constant Sorin, il rejoint la Résistance, fondée par Paul Valentino et part à la Dominique avant de rentrer définitivement lors de la Libération en 1943.

Proche d’Aimé Césaire, Rosan Girard, Gerty Archimède et Henri Bangou, il participe comme conseiller général à la transformation de la mutualité en sécurité sociale en Guadeloupe après la guerre.

La mémoire communiste veut qu’il soit mort, probablement assassiné, en pleine rue en 1951, le jour de son élection comme maire communiste de Pointe-à-Pitre, dans un contexte d’anticommunisme inspiré du maccarthysme sur le continent américain.

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L’éphéméride du 10 janvier

10 janvier 1917 : manifestation des Sentinelles Silencieuses devant la Maison Blanche pour le droit de vote des femmes.
10 janvier 2010 : la population rejette l’autonomie de la Martinique

Les Silent Sentinels, ou Sentinelles Silencieuses en français, est une organisation pour le droit de vote des femmes créée par Alice Paul et le National Woman’s Party. Elles manifestent devant la Maison-Blanche lors de l’investiture de Woodrow Wilson le 10 janvier 1917. Les Sentinels commencent à protester après que le président ait dit lors d’une réunion que les femmes devaient « concerter l’opinion publique à propos du droit de vote des femmes ». Elles décident de protester six jours par semaine jusqu’au 4 juin 1919, jour d’adoption du dix-neuvième amendement de la Constitution des Etats-Unis par la Chambre des représentants et le Sénat.

Le nom de Silent Sentinels leur est donné en raison de leur silence lors des manifestations. Cette forme de protestation devient une des stratégies du mouvement national pour le suffrage féminin américain.

Tout au long des deux ans et demi de veilles, près de 2 000 femmes rejoignent le mouvement, femmes qui sont harcelées, arrêtées et traitées injustement par les autorités locales.

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L’éphéméride du 9 janvier

Le poème Black Label de Léon-Gontran Damas parait aux Éditions Gallimard le 9 janvier 1956.

BLACK-LABEL À BOIRE
pour ne pas changer
Black-Label à boire
à quoi bon changer

TEL J’AI VU LE CiEL
partout Un le même
ni moins bleu
moins beau
ni moins gris
moins triste
avec ou sans nuages

BLACK-LABEL A BOIRE
pour ne pas changer
Black-Label à boire
à quoi bon changer

J’Ai SAOULÉ MA PEINE
ce soir comme hier
comme tant et tant
d’autres soirs passés
où de bouge en bouge
où de bar en bar
où de verre en verre
j’ai saoulé ma peine

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