Catégorie : Yékri

Yékri, le journal des effervescences créoles

L’éphéméride du 11 mai

Capture d’Adolf Eichmann par le Mossad à Bancalari, au nord de Buenos Aires, en Argentine, le 11 mai 1960

Adolf Eichmann, né à Solingen le 19 mars 1906 et exécuté dans la prison de Ramla, près de Tel Aviv-Jaffa, le 31 mai 1962, est un criminel de guerre nazi, haut fonctionnaire du Troisième Reich, officier SS Obersturmbannführer et membre du parti nazi.

Nommé pendant la guerre à la tête du RSHA Referat IV B4, qui s’occupe des affaires juives et de l’évacuation, il est responsable de la logistique de la « solution finale » (Endlösung). Il organise notamment l’identification des victimes de l’extermination raciale principalement dirigée contre les Juifs prônée par le NSDAP et leur déportation vers les camps de concentration et d’extermination.

Ayant réussi à échapper à la justice après la capitulation allemande, et notamment au procès de Nuremberg, il est retrouvé, puis capturé par des agents du Mossad en mai 1960 à Buenos Aires, en Argentine, où il vivait depuis dix ans sous le nom de Ricardo Klement. Dans des conditions rocambolesques, il est exfiltré en Israël, où il est condamné à mort et exécuté à l’issue d’un retentissant procès tenu à partir d’avril 1961 à Jérusalem
[…]

Capture

Durant les années 1950, de nombreux juifs s’emploient à retrouver les criminels nazis en fuite, et Eichmann fait partie des premiers sur la liste.

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L’éphéméride du 10 mai

Louis Delgrès signe et proclame le texte anti-esclavagiste « A l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir » le 10 mai 1802

Louis Delgrès né le 2 août 1766, à Saint-Pierre, Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes.
Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel d’Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, Blanc créole martiniquais de Saint-Pierre qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago.

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L’éphéméride du 9 mai

Début de la Grande Dépression (1873-1896) le 9 mai 1873

La Grande Dépression ou plus exactement Grande Déflation est une période de ralentissement économique mondial entre 1873 et 1896 et qui démarre par un épisode brutal, la crise bancaire de mai 1873, lequel n’est ni à l’origine ni la cause de ce phénomène.

Après la crise de 1929, l’expression Grande Dépression devient inadéquate. Surtout, cette locution ne révèle absolument pas la réalité économique de cette période. Le terme de Longue Dépression lui a été préféré. Mais les deux expressions de Grande Dépression ou Longue Dépression sont aujourd’hui jugées impropres car il s’agit d’un ralentissement économique ou d’une stagnation économique, ponctué par des périodes de déflation, et non d’une dépression, puisque le PNB a continué à croître sur la période qui va de 1880 à 1896.

Il faut raccorder cette période aux profondes mutations industrielles d’alors qui perturbent le champ économique, provoquant de forts mouvements de capitaux se dirigeant vers de nouveaux secteurs d’avenir : entre 1870 et 1910, le volume de la production mondiale va doubler.

Contexte
Article connexe : Histoire des bourses de valeurs.

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L’éphéméride du 8 mai

Décret portant établissement de l’uniformité des poids et mesures, en France le 8 mai 1790.

En 1789, il n’existe aucun système de mesure unifié entre les pays. L’étalonnage des poids et mesures est alors octroyé au Roi, et on dénombre en France près de 700 unités de mesure différentes. Certaines sont liées à la morphologie du corps (pouce, doigt, poignée, brassée, pied, pas), d’autres au travail (hommée, fauchée, journal), d’autres encore au transport (ânée, charge, sac, tonneau)… La complexité vient aussi de ce qu’une même dénomination, le pied, par exemple, correspond à une vingtaine de longueurs différentes selon les lieux et les corps de métier. Ainsi, à Paris, les merciers, les drapiers et les marchands de toile ont chacun leur aune.

Une mesure universelle et invariable, reproductible et vérifiable

Pour y remédier, « Un roi, une loi ; un poids et une mesure » est bien une des doléances inscrites à l’ordre des États généraux de 1789. Les projets d’unification de Colbert comme de Turgot n’ont jamais abouti. Mais dans la nuit du 4 août 1789, l’abolition au nombre des privilèges de celui d’étalonnage ouvre la voie à une réforme enfin possible des poids et mesures.

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L’éphéméride du 7 mai

Fondation de la Nouvelle-Orléans le 7 mai 1718

Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (23 février 1680 – 7 mars 1767), appelé aussi Sieur de Bienville ou encore Lemoine de Bienville, est un explorateur français de Montréal, deuxième gouverneur de la Louisiane. Il est connu pour avoir été le fondateur de La Nouvelle-Orléans.

Biographie
Natif de Montréal, dans la colonie du Canada en Nouvelle-France, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est considéré comme le « père de la Louisiane » où il domina pendant des décennies la scène politique de la colonie de la « Louisiane ». Son père, Charles Le Moyne, originaire de Longueil près de Dieppe en Normandie, émigra à Montréal où il s’illustra comme défenseur de la cause française face aux Britanniques. Anobli par Louis XIV, Charles Lemoine est devenu le Sieur Lemoine (ou Le Moyne) de Longueuil. Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est également le plus jeune frère de l’explorateur Pierre Le Moyne d’Iberville. Il tient son pseudonyme de Bienville d’un des villages nommés Bienville, probablement le village de Picardie, situé dans l’actuel département de l’Oise.

En 1699, les deux frères, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville et Pierre Le Moyne d’Iberville fondèrent une première colonie au fort Maurepas (aujourd’hui Ocean Springs, tout près de Biloxi).

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L’éphéméride du 6 mai

Les nazis attaquent et pillent l’Institut de sexologie (Institut für Sexualwissenschaft) le 6 mai 1933

Magnus Hirschfeld, né le 14 mai 1868 à Kolberg et mort le 14 mai 1935 à Nice, est un médecin allemand. Premier à étudier la sexualité humaine sur des bases scientifiques et dans sa globalité (il a fondé l’Institut de sexologie à Berlin), il est l’un des pères fondateurs des mouvements de libération homosexuelle. Hirschfeld a lutté contre la persécution des homosexuels allemands soumis au paragraphe 175.

Débuts
Magnus Hirschfeld est né dans une famille de confession juive et était le fils du médecin Hermann Hirschfeld. De 1888 à 1892, il étudie à Breslau puis à Strasbourg, Munich, Heidelberg et Berlin, où il obtient son doctorat en médecine1. Puis, il ouvre à Magdebourg un cabinet en naturopathie et médecine générale. Deux ans plus tard, il s’installe dans le quartier de Charlottenburg à Berlin.

Comité scientifique-humanitaire
En 1896, Hirschfeld publie sous pseudonyme la brochure intitulée Sappho et Socrate, sur l’amour entre personnes de même sexe.

Le 15 mai 1897, il fonde dans son appartement de Charlottenburg avec l’éditeur Max Spohr, l’avocat Eduard Oberg, l’écrivain Franz Joseph von Bülow (de) et Adolf Brand, venu avec d’autres personnes de la revue Der Eigene, le Comité scientifique-humanitaire (WHK, en allemand : Wissenschaftlich-humanitäres Komitee) dont il prend la direction.

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L’éphéméride du 5 mai

Arrestation de Sacco et Vanzetti le 5 mai 1920

L’affaire Sacco et Vanzetti est le nom d’une controverse judiciaire survenue dans les années 1920 aux États-Unis, concernant les anarchistes d’origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, condamnés à mort et exécutés. Leur culpabilité fut extrêmement controversée aussi bien à l’époque que par la suite, et plusieurs œuvres artistiques leur rendent hommage. Ils sont officiellement absous et réhabilités par le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis le 23 août 1977.

Contexte
Comme en Europe, les années 1919 et 1920 sont difficiles aux États-Unis car il faut reconvertir l’économie de guerre et faire face à l’inflation. La fin du dirigisme étatique mis en place en 1917 et la montée du syndicalisme provoquent de nombreuses grèves dans tout le pays. En 1919, on recense 4,1 millions de grévistes qui réclament de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. Les grèves dégénèrent en violences et donnent lieu à des affrontements dans plusieurs grandes villes, comme à Boston1.

Dans ce climat social, l’année 1920 est marquée par de nombreux attentats anarchistes. Les responsables politiques sont touchés, comme le maire de Seattle ou celui de Cleveland, chez lequel une bombe explose.

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L’éphéméride du 4 mai

Le pape Alexandre VI promulgue la bulle Inter caetera, qui confirme le partage de toutes les terres à découvrir entre le Portugal et l’Espagne le 4 mai 1493

Inter Cætera est une bulle pontificale émise par le pape Alexandre VI et adressée aux souverains catholiques du royaume de Castille, Ferdinand et Isabelle, le 4 mai 1493.

Cette bulle donnait à l’Espagne toutes les terres à l’ouest et au sud d’un méridien à 100 lieues (418 km) à l’ouest ou au sud de toutes les îles des Açores et du Cap-Vert (soit à 36°8’W). Déjà, dans la bulle Æterni regis, le pape avait donné au Portugal tous les territoires de l’Afrique et le droit de s’approprier toutes les terres nouvelles que les Portugais découvraient à condition de les évangéliser. Le traité de Tordesillas entre l’Espagne et le Portugal en 1494 changea un peu la ligne de démarcation, à 39°53’W.

En 1533, le roi de France François Ier demanda au pape Clément VII de changer la bulle en faveur de la France. Le pape précisa donc que la bulle n’affecte que les territoires occupés par l’Espagne ou le Portugal, toutes les terres nouvelles non occupées pouvant être réclamées par d’autres monarques chrétiens.

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L’éphéméride du 3 mai

Victoire du Front Populaire le 3 mai 1936.

Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de mai 1936 à avril 1938. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche : la SFIO, le Parti radical et le Parti communiste (qui soutenait les deux premiers sans participer directement au gouvernement), mais également toute une nébuleuse d’autres mouvements1.

Le gouvernement Léon Blum, premier issu de la nouvelle majorité, fut surtout le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore actuellement une des références incontournables de la mémoire et de l’histoire de la gauche française : les congés payés (15 jours), la réduction du temps de travail avec la semaine de quarante heures et l’établissement des conventions collectives. Il fut suivi de trois autres (deux dirigés par un radical, Camille Chautemps, et un dernier dirigé à nouveau par Léon Blum).

L’assemblée élue lors des élections de mai 1936 demeurera en place jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, malgré l’arrestation de 49 députés communistes en septembre 1939[réf.

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L’éphéméride du 2 mai

La bataille de Cut Knife s’est tenue le 2 mai 1885

La bataille de Cut Knife est une bataille de la Rébellion du Nord-Ouest qui s’est tenue le 2 mai 1885 lorsqu’un groupe de guerriers Cris et Assiniboines fut attaquée par une force composée de la police montée, de miliciens et de soldats canadiens. Les guerriers ont défait les forces canadiennes avec des pertes des deux côtés.
Au printemps de 1885, les Métis vivant en Saskatchewan forment un gouvernement provisoire sous Louis Riel, prenant le contrôle autour de Batoche. À ce moment Riel commença à contacter les Cris et les Assiniboines. Le gouvernement canadien décida d’écraser la rébellion, craignant que les tribus de l’ouest joignent celles-ci. Les Cris sous la direction de Poundmaker allèrent à Battleford pour parler à l’agent des Indiens, Rae. Le but de la visite était d’obtenir de Rae plus de vivres car il y avait une famine et de discuter de la situation. La population de Battleford et plusieurs résidents autour, en apprenant que plusieurs Cris et Assiniboines quittaient leur réserve pour venir à Battleford, eurent peur pour leur sécurité.

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L’éphéméride du 1er mai

Répression policière à l’usine McCormick de Chicago le 1 er mai 1886

Le massacre de Haymarket Square, survenu à Chicago le 4 mai 1886, constitue le point culminant de la lutte pour la journée de huit heures aux États-Unis, et un élément majeur de l’histoire de la fête des travailleurs du 1er mai.

Lire aussi : Premiers « 1er mai », de Chicago à Vallauris — Par Philippe Jérôme —

Rassemblements
Tout commence lors du rassemblement du 1er mai 1886 à l’usine McCormick de Chicago. Il s’intégrait dans la revendication pour la journée de huit heures de travail quotidien, pour laquelle une grève générale mobilisant 340 000 travailleurs avait été lancée. August Spies, militant anarchiste, est le dernier à prendre la parole devant la foule des manifestants.

Au moment où la foule se disperse, 200 policiers font irruption et chargent les ouvriers. Il y a un mort et une dizaine de blessés. Spies rédige alors dans le journal Arbeiter Zeitung un appel à un rassemblement de protestation contre la violence policière, qui se tient le 4 mai. Ce rassemblement se voulait avant tout pacifiste.

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L’éphéméride du 30 avril

30 avril 1902 : première représentation de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy

d’après l’œuvre de Maurice Maeterlinck, à l’Opéra-Comique de Paris.

Pelléas et Mélisande est un opéra en cinq actes (12 tableaux) de Claude Debussy, considéré par le compositeur comme un « drame lyrique ».

Le livret est de Maurice Maeterlinck, d’après sa pièce de théâtre homonyme. La première eut lieu le 30 avril 1902 à l’Opéra-Comique à Paris sous la direction d’André Messager.

Lire aussi : Avignon 2019. Un « Pelléas et Mélisande » d’une grande beauté plastique.— Par Roland Sabra —

L’opéra, comme la pièce de Maeterlinck, est une transposition du mythe de Tristan et Yseult : deux jeunes gens sont irrésistiblement amoureux; leur amour est interdit par la présence d’un mari âgé et violemment jaloux et ne peut s’accomplir que dans la mort.

Debussy a déclaré :

« J’ai voulu que l’action ne s’arrêtât jamais, qu’elle fût continue, ininterrompue. La mélodie est antilyrique. Elle est impuissante à traduire la mobilité des âmes et de la vie. Je n’ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d’exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages.

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L’éphéméride du 29 avril

29 avril 1720, jour où les Parisiens tuent plusieurs policiers.
Antoine Siger, maire de Fort-de-France est assassiné le 29 avril 1908

Antoine Siger, né le 14 septembre 1848 à Case-Pilote (Martinique) et mort assassiné le 29 avril 1908 à Fort-de-France (Martinique), est un homme politique français.

À 22 ans, Antoine Siger est reconnu par son père. Il quitte Case-Pilote pour Fort-de-France et devient notaire au François. Homme calme, pondéré, il devient conseiller municipal de Fort-de-France, pendant plus de 30 ans, avant de devenir maire de 1907 à sa mort. Il est membre du Parti radical.

Alors qu’il était contesté par des manifestants, Antoine Siger est tué par un coup de feu tiré de la foule. L’assassin n’a jamais été identifié.

Les conditions de l’assassinat d’Antoine Siger dans la mairie de Fort-de-France sont abordées dans le roman Le cri muet de l’iguane écrit par Daniel Picouly en 2015.

Lire sur France-Antilles :

Assassinat d’Antoine Siger : coup de feu à l’hôtel de ville
Meurtre accidentel ou meurtre avec préméditation (assassinat) ? Le flou n’a jamais été définitivement levé sur cet événement violent de la vie politique particulièrement délétère en Martinique au début du siècle dernier.

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L’éphéméride du 28 avril

Mutinerie du Bounty le 28 avril 1789

La mutinerie du Bounty eut lieu à bord du HMS Bounty, un trois-mâts de la Royal Navy, le 28 avril 1789 dans le Pacifique Sud. Les marins mécontents, menés par le second capitaine Fletcher Christian, prirent le contrôle du navire et abandonnèrent à la dérive sur une chaloupe le capitaine William Bligh et 18 marins qui lui étaient restés loyaux. Les mutins s’installèrent ensuite à Tahiti ou sur l’île Pitcairn tandis que la chaloupe de Bligh réalisa une traversée de plus de 3 500 milles marins (6 500 km) jusqu’aux Indes orientales hollandaises.

Le Bounty avait quitté l’Angleterre en 1787 avec pour mission de collecter des plants d’arbre à pain à Tahiti puis de les transporter dans les Indes occidentales britanniques où ils serviraient de nourriture aux esclaves. Après une traversée de près d’un an, le navire arriva à Tahiti et durant l’escale de cinq mois, les marins profitèrent d’une vie agréable et beaucoup nouèrent des liens avec les indigènes. Cela entraîna une baisse de la discipline et les relations entre l’équipage et Bligh se détériorèrent quand celui-ci infligea des brimades et des châtiments de plus en plus durs.

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L’éphéméride du 27 avril

Décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848

Le deuxième décret de l’abolition de l’esclavage en France a été signé le 27 avril 1848 par le Gouvernement provisoire de la Deuxième République2. Il a été adopté sous l’impulsion de Victor Schœlcher. L’acte français d’abolition de l’esclavage est le résultat d’un long combat commencé avec la controverse de Valladolid en 1550, poursuivi dans les colonies et en Europe, avec les Sociétés des amis des Noirs particulièrement.

La première abolition de l’esclavage
En France sur le territoire métropolitain
En France, sur le royaume de France continental, l’esclavage est aboli par Louis X en 1315 via l’édit du 3 juillet 1315, qui affirme que selon le droit de nature, chacun doit naître franc et que par tout notre royaume les serviteurs seront amenés à franchise. Suite à cet édit, tout esclave qui pose le pied dans le Royaume est automatiquement affranchi3. Malgré cet édit, Louis XIV autorise en 1671 le commerce triangulaire, permettant aux ports de Bordeaux, Nantes et La Rochelle de pratiquer le commerce d’esclave à destination des colonies4. Cette traite d’esclave ne remettait pas en cause le traité sur l’esclavage en métropole3.

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L’éphéméride du 26 avril

Naissance de Gerty Archimède le 26 avril 1909 à Morne-à-l’Eau
Création du BUMIDOM le 26 avril 1963
Massacre du 26 avril 1963 en Haïti

Le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer, ou Bumidom, fut un organisme public français chargé d’accompagner l’émigration des habitants des départements d’outre-mer vers la France métropolitaine. Fondé en 1963, il disparaît en 1981 pour céder la place à l’Agence nationale pour l’insertion et la protection des travailleurs d’outre-mer (ANT), renommée Agence de l’outre-mer pour la mobilité ou LADOM depuis 1992.

Origines et développement
Le Bumidom a été créé en 1963 par Michel Debré à la suite d’un voyage effectué à La Réunion en 1959 avec le général de Gaulle. Ses statuts sont publiés au Journal officiel de la République française le 7 juin de cette même année1. Ils précisent que « la société a pour objet de contribuer à la solution des problèmes démographiques intéressant les départements d’outre-mer. » Société d’État dotée de la personnalité civile et de l’autonomie financière, le Bumidom est placé sous la tutelle du ministère des DOM-TOM et du ministère de l’Économie2.

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L’éphéméride du 25 avril

Révolution des Œillets le 25 avril 1974

La révolution des Œillets (Revolução dos Cravos en portugais), également surnommée le 25 avril (25 de Abril en portugais) est le nom donné aux événements d’avril 1974 qui ont entraîné la chute de la dictature salazariste qui dominait le Portugal depuis 1933. Elle doit son nom à l’œillet rouge que les conjurés portaient à leur boutonnière en signe de ralliement2.

Ce que l’on nomme « révolution » a commencé par un coup d’État organisé par des militaires qui se sont progressivement radicalisés par rejet des guerres coloniales menées par le Portugal. Ce coup d’État, massivement soutenu par le peuple portugais a débouché sur une révolution qui a duré deux ans, marquée par de profondes divisions sur la façon de refonder le Portugal, mais qui, finalement, a profondément changé le visage de celui-ci.

La révolution des Œillets a la particularité de voir des militaires, porteurs d’un projet démocratique (mise en place d’un gouvernement civil, organisation d’élections libres et décolonisation), renverser un régime, sans pour autant instaurer un régime autoritaire.

Cet événement est le début de la démocratisation du sud de l’Europe, celui-ci étant suivi par la chute des dictatures espagnole et grecque.

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L’éphéméride du 24 avril

Claude Levi-Strauss, André Breton, Wifredo Lam sont contraints de faire escale à Fort-de-France le 24 avril 1941
Fin de la conférence de Bandung le 24 avril 1955

Fin avril 1941 le vapeur Capitaine Paul Lemerle arrive enfin dans la baie de Fort-de-France un mois après son départ de Marseille avec à son bord trois cents cinquante intellectuels européens pourchassés par le nazisme triomphant. Le bateau a vingt ans d’âge, poussif il est au deux tiers de sa vie. Il ne dispose que de sept couchettes réparties entre deux cabines. Les passagers s’entassent dans les cales sans air ni lumière sur des lits de fortune, ou ce qui en tient lieu, des grabats plutôt. Qui y-a-t-il parmi cette « racaille » selon les termes employés par la police « collaborationniste » de Marseille ? André Breton, Claude Levi-Strauss, Victor Serge, Anna Seghers, Wifredo Lam, des artistes, des savants, des communistes, des juifs, des anarchistes, des républicains espagnols. Une fondation étasunienne l’ « Emergency Rescue Committee » (ERC) est chargée par son gouvernement de sauver les personnalités intellectuelles menacées par l’hitlérisme qui en échange accepteront d’offrir à la grande Amérique le service de leur savoir.

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L’éphéméride du 23 avril

  • Début de l’expédition militaire qui conduisit à la colonisation de Madagascar le 23 avril 1894
  • Mutinerie sur le Jeanne-d’Arc, ancré à Pointe-à-Pitre, le 23 avril 1943

L’expédition de Madagascar est une intervention militaire qui a conduit à la colonisation de Madagascar par la France. Il y eut en fait deux expéditions, la première en 1881-1882 qui aboutit à la signature d’un protectorat peu appliqué et la seconde en 1894-1895 qui conduira in fine à l’annexion de Madagascar en 1897 après que le général Gallieni eut fini de « pacifier » l’île.

La France sur la scène internationale

Durant ces années, la France est isolée face à la politique de Bismarck, soucieux de lui barrer toute possibilité de revanche. La politique du chancelier de la nouvelle Allemagne est donc l’une des causes qui poussent la France à rechercher des « aventures » outre-mer, comme au Tonkin et à Madagascar.

Les expéditions coloniales sont principalement l’œuvre des républicains arrivés au pouvoir durant les années 1880, avec la dissolution du parti monarchiste. Les expéditions coloniales sont, pour la France, un moyen de rétablir sa place dans le monde, après la perte de l’Alsace-Lorraine lors de la défaite de 1870.

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L’éphéméride du 22 avril

Le Jour de la Terre est créé le 22 avril 1970

Le Jour de la Terre est la plus importante célébration environnementale par la société civile. Célébré le 22 avril, le Jour de la Terre est un événement annuel mondial où plusieurs manifestations qui soutiennent la protection de l’environnement sont effectuées et coordonnées grâce au Earth Day Network

Célébré pour la première fois le 22 avril 1970 sous l’impulsion du sénateur du Wisconsin Gaylord Nelson qui encouragea les étudiants à sensibiliser à l’environnement dans leurs communautés, le Jour de la Terre marque tous les ans l’anniversaire de la naissance du mouvement environnemental le plus important de la planète.

Selon Gaylord Nelson, le nom de Earth Day ou « Jour de la Terre » semblait « évident et logique » et suggéré par de très nombreuses personnes, dont un ami dans les relations publiques, directeur de la publicité New Yorkaise, Julian Koenig (en) en 1969. Année durant laquelle Koenig était dans le comité d’organisation de cet événement et remarqua la même sonorité entre birthday et Earth day puisqu’il fut né un 22 avril, jour sélectionné pour le Jour de la Terre, la connexion semblait naturelle.

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L’éphéméride du 21 avril

Le droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944

Le 21 avril 1944, le droit de vote est accordé aux femmes en France par une ordonnance (après un amendement du communiste Fernand Grenier) du Comité français de la Libération nationale, signée par Charles de Gaulle depuis Alger. Le droit de vote des femmes est confirmé par l’ordonnance du 5 octobre sous le Gouvernement provisoire de la République française, mais il n’est utilisé que le 29 avril 1945 pour les élections municipales, puis en octobre pour les élections à l’Assemblée constituante.
Dès les premières élections, le Parti communiste français, conscient des enjeux que représentent les voix féminines, cherche à contrer l’influence des organisations catholiques en adoptant un discours nouveau en direction des femmes.
1945, trois mois avant les municipales, une femme Josette Guénin, 31 ans, est élue, le 21 janvier, maire de sa commune de Haute Marne (Villars-Montroyer) en remplacement de son mari, mort pour la France le 25 juillet 1944 (registre des délibérations de la commune de Villars-Montroyer). Elle devint ainsi, la première femme maire de France.

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L’éphéméride du 20 avril

Début des guerres de la Révolution française le 20 avril 1792

Les guerres de la Révolution française sont les conflits qui ont impliqué la France révolutionnaire contre d’autres pays européens, souvent coalisés, durant la période comprise entre 1792 (guerre contre le Saint-Empire et les royaumes de Bohême et de Hongrie) et le traité d’Amiens de 1802. Une distinction peut être faite entre la période dite de la Première Coalition (1792-1797) et la Deuxième Coalition (1798-1801), même si certains pays, et notamment le Royaume-Uni, étaient en guerre continue contre la France de 1793 à 1802.

Caractérisées par une ferveur révolutionnaire et des innovations militaires, ces multiples campagnes sauvèrent le régime révolutionnaire français, pourtant confronté à une sérieuse opposition européenne. De surcroît, les victoires qui s’ensuivirent contribuèrent à étendre de façon significative l’emprise territoriale de la France.

Terminologie
On distingue en France les guerres de la Révolution des guerres napoléoniennes.

Origines
Dès 1791, les monarchies d’Europe assistent avec préoccupation à la Révolution française et ses bouleversements et se demandent si elles doivent intervenir, soit pour aider Louis XVI, soit pour profiter du chaos en France.

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L’éphéméride du 19 avril

Le soulèvement du ghetto de Varsovie commence le 19 avril 1942

La révolte du ghetto de Varsovie est un soulèvement armé, organisé et mené par la population juive du ghetto de Varsovie contre les forces d’occupation allemandes entre le 19 avril et le 16 mai 1943. C’est l’acte de résistance juive pendant la Shoah le plus connu et le plus commémoré.
Le 22 juillet 1942, débute la Grande Action : les Allemands commencent à déporter les Juifs au camp d’extermination de Treblinka3. Début janvier 1943, les autorités allemandes décident d’accélérer la déportation de la population civile du ghetto vers les camps d’extermination afin de le « liquider » définitivement. Dans le cadre de l’Aktion Reinhard, la population du ghetto est en effet déjà passée de 450 000 à environ 70 000 personnes.

Les déportations massives de l’été avaient eu comme conséquence l’apparition d’une résistance juive armée dans le ghetto autour de deux organisations : d’une part l’Organisation juive de combat (Żydowska Organizacja Bojowa, ŻOB) d’inspiration sioniste et bundiste, dirigée par Mordechaj Anielewicz, 23 ans, et Marek Edelman, 24 ans, et d’autre part l’Union militaire juive (Żydowski Związek Wojskowy, ŻZW), organisation sioniste révisionniste du Betar dirigée par Pawel Frenkel et Dawid Moryc Apfelbaum.

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L’éphéméride du 18 avril

Condamnation de Cheikou Cissé à la peine de déportation perpétuelle par le conseil de guerre de Dakar le 18 avril 1918.

Cheikou Cissé (Chorboze, 1890 – Nouméa, 1933) est un tirailleur sénégalais, né dans le Niger actuel (Soudan français en 1918) et mort au bagne en Nouvelle-Calédonie, ayant été condamné à une peine de déportation en 1918. Cissé a été le dernier bagnard de Nouvelle-Calédonie, les autres ayant été transférés en Guyane française.

Biographie
En octobre 1914, il est recruté dans le 4e régiment de tirailleurs sénégalais et participe à la Première Guerre mondiale. Blessé au Maroc et aux Dardanelles, il est rapatrié au Sénégal en 1917. Les autorités le contraignent à y rester, malgré ses demandes de rejoindre sa famille au Soudan français (actuel Mali). Il est arrêté le 17 octobre 1917 à Dakar pour « complot contre la sûreté de l’État » et « excitation à la guerre civile ». Le 18 avril 1918, il est condamné à la déportation à perpétuité, en Nouvelle-Calédonie, par le conseil de guerre de Dakar.

Cheikou Cissé devient alors l’objet d’une campagne visant à sa libération, organisée par la gauche, les associations anticolonialistes, le Secours rouge international1 et le député André Marty (membre du Comité central du Parti communiste français).

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L’éphéméride du 17 avril

Signature des Capitulations de Santa Fe par Christophe Colomb le 17 avril 1492
Jean de Verrazane atteint la baie de New York le 17 avril 1524
Mort d’Aimé Césaire le 17 avril 2008

Les capitulations de Santa Fe (en espagnol capitulaciones de Santa Fe, de Capitulación = contrat) est un contrat entre Christophe Colomb et les Rois catholiques, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d’Aragon, signé le 17 avril 1492, quelques mois après l’achèvement de la Reconquista, dans le camp militaire de Santa Fe de la Vega, dans l’actuelle province espagnole de Grenade. Dans ce document, Colomb détaille toutes les demandes aux Rois catholiques dont il fait dépendre son entreprise d’une route vers les Indes, celle-là même qui allait conduire à la découverte des Amériques. Les capitulations de Santa Fe sont considérées comme un des contrats les plus importants jamais conclus entre une personne privée et son souverain.

Les détails du contrat
Le contrat stipule que Colomb doit chercher pour le compte de l’Espagne une route maritime d’ouest en est vers l’Asie. En outre, le contrat assure à Colomb le titre qu’il a exigé d’amiral de la mer océane (« Almirante del Mar Oceánico ») – ce qui signifie de fait une élévation à la noblesse, puisque le titre castillan Almirante était un titre de noblesse héréditaire – et de vice-roi (« Virrey ») et gouverneur général (« Gobernador General ») sur les régions découvertes par lui.

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