— Par Yves-Léopold Monthieux —
J’ai lu avec intérêt l’article d’une élue qui vient de réintégrer la CTM, Marie-Hélène Léotin : « Le Défi démographique ». La conseillère territoriale aborde le sujet sous un angle différent de ceux qui font des proclamations et établissent des graphiques et des statistiques. Après avoir applaudi ces sachants, on commence à reconnaître que les années durant lesquelles le BUMIDOM était supposé « sucer notre jeunesse », furent très certainement le moment le plus dynamique qu’a connu la Martinique. Loin de diminuer, le taux démographique est passé en 20 ans de 245 à 295 habitants au kilomètre carré. Ce phénomène connaîtra son acmé en 2000 avec un taux de 358 h/km2 en 2000, avant son tassement puis la dégringolade à laquelle nous assistons. Mais le président de la collectivité s’inscrit encore dans ce registre puisque qu’il en est à exiger de la France qu’elle opère un « BUMIDOM à l’envers ». Il est pathétique (ou hilarant) de croire que la Martinique pourra, au nom d’on ne sait quelle prétention à être le centre du monde, s’opposer à l’inéluctabilité du mouvement migratoire.