Catégorie : Sociologie

«L’insécurité a amené les Martiniquais à s’armer pour se protéger»

Pour le sociologue Louis-Félix Ozier-Lafontaine, la campagne «Déposez les armes» sur l'île antillaise est une «opération qu’il faudra reproduire».

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Grenades, munitions, fusils de chasse et revolvers. En deux mois, les Martiniquais ont rapporté dans les commissariats et les gendarmeries du département plus de 460 armes à feu et environ 22 000 munitions. Une récolte considérable, fruit de la campagne «Déposez les armes» menée par la préfecture depuis le 1er février. Pour parvenir à une telle collecte, la préfecture a promis de ne pas poursuivre ceux qui rendaient leurs armes aux autorités, même si celles-ci étaient détenues illégalement.

Cette campagne, largement inspirée de celle menée en 2013 en Guadeloupe, intervient quelques semaines seulement après l’envoi d’une circulaire au procureur général de Fort-de-France par Christiane Taubira, le 2 janvier, dans laquelle la garde des Sceaux soulignait «l’importante circulation d’armes» brandies «pour des mobiles dérisoires». La plupart des meurtres commis dans le département en 2013 l’auraient d’ailleurs été par une arme à feu. Louis-Félix Ozier-Lafontaine, sociologue et auteur de plusieurs ouvrages sur les Antilles, décrypte les raisons de la prolifération des armes en Martinique et la campagne menée par la préfecture.

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L’Inde reconnait un troisième genre

— Par Maxime Blanchard —
hijrasLa Cour suprême indienne a reconnu mardi l’existence d’un « troisième genre », ni masculin, ni féminin, et ordonné au gouvernement de faire respecter les droits des transsexuels.
En reconnaissant l’existence d’un «troisième genre», la cour suprême indienne a contraint le gouvernement et les États du pays à identifier les transgenres et à leur donner droit aux mêmes aides sociales et le même accès à l’éducation et à l’emploi que le reste de la population.
«La reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n’est pas une question sociale ou médicale mais une question de droits de l’homme, les transgenres sont des citoyens de ce pays et ont droit à l’éducation et à tous les autres droits», a dit le juge K.S. Radhakrishnan.

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Le drapeau

Par Jean Zay

pacifisme

Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays.
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille hommes morts pour cette saloperie tricolore…
Quinze cent mille dont chacun avait une mère, une maîtresse,
Des enfants, une maison, une vie un espoir, un cœur…
Qu’est ce que c’est que cette loque pour laquelle ils sont morts ?
Quinze cent mille morts, mon Dieu !
Quinze cent mille morts pour cette saloperie.
Quinze cent mille éventrés, déchiquetés,
Anéantis dans le fumier d’un champ de bataille,
Quinze cent mille qui n’entendront plus JAMAIS,
Que leurs amours ne reverront plus JAMAIS.
Quinze cent mille pourris dans quelques cimetières
Sans planches et sans prières…
Est-ce que vous ne voyez pas comme ils étaient beaux, résolus, heureux
De vivre, comme leurs regards brillaient, comme leurs femmes les aimaient ?
Ils ne sont plus que des pourritures…
Pour cette immonde petite guenille !
Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement,
Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes
Pour le sang frais, le sang humain aux odeurs âpres qui gicle sous tes plis
Je te hais au nom des squelettes… Ils étaient Quinze cent mille
Je te hais pour tous ceux qui te saluent,
Je te hais à cause des peigne-culs, des couillons, des putains,
Qui traînent dans la boue leur chapeau devant ton ombre,
Je hais en toi toute la vieille oppression séculaire, le dieu bestial,
Le défi aux hommes que nous ne savons pas être.

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Le Patriotisme de Jean Zay passe par le pacifisme

—Par Olivier Loubes (Historien) —
jean_zayL’entrée de Jean Zay au Panthéon semble provoquer une polémique dans des milieux « patriotiques » autour d’un texte de 1924 intitulé Le Drapeau. Si ce poème n’a jamais posé de problème « patriotique » aux républicains qui le connaissent, il reste un marqueur de haine pour les antirépublicains et il peut s’avérer un objet de doute pour ceux qui découvrent un texte pourtant typique des années 1920.

Le Drapeau que Zay a écrit à 19 ans, en 1924, à l’occasion d’un jeu littéraire d’étudiant est un poème en prose, humaniste, empli de la fureur d’une génération qui rejette la culture de guerre après y avoir adhéré de tout son cœur à l’école de 14-18.

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«Shoah et Rwanda, des références communes»

Vingt ans après le génocide, l’historien Jean-Pierre Chrétien analyse la logique qui a conduit au projet d’extermination des Tutsis

— Par Catherine CALVET et Maria MALAGARDIS—

genocide_rwandaisVitrail, après les massacres. Mémorial de Gisozi (Kigali)

Près d’un million de morts en seulement cent jours : le génocide de la minorité tutsie, qui s’est déroulé au Rwanda il y a exactement vingt ans, constitue la plus fulgurante tentative d’extermination de l’Histoire contemporaine. Pourquoi cet événement reste-t-il si mal connu, et si peu reconnu ? C’est une des interrogations à laquelle tente de répondre l’historien Jean-Pierre Chrétien dans son dernier livre, Rwanda, Racisme et Génocide, l’idéologie hamitique (1). Ce spécialiste de l’Afrique des Grands Lacs y analyse aussi les raisons qui ont rendu possible un tel massacre. Car il a fallu des années de propagande, de falsification de l’Histoire, imposée notamment par le colonisateur, et de stigmatisation de l’Autre pour convaincre les esprits de la nécessité du pire.

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Le rapport Théry sur la filiation a été publié

— AFP —
bb_cigogneAchevé depuis février mais mis de côté avec le report de la loi sur la famille, le texte a pu être rendu public par ses auteurs, avec le feu vert du gouvernement.

Le rapport dirigé par la sociologue Irène Théry sur la filiation et les origines, qui devait servir de base de travail pour l’élaboration de la loi sur la famille, reportée sine die, a finalement été publié mardi, et préconise notamment l’ouverture de la PMA aux couples de femmes.

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Face à la débâcle des socialistes, les intellectuels doivent sortir de leur silence

— Par Michel Wieviorka (Sociologue) —

partis_politiquesAprès le désastre, la gauche peut-elle se reconstruire ? Il faudra pour cela qu’un ensemble massif de conditions soient réunies : le défi est colossal. Un premier élément tient à l’avenir du Front national. Avec une bonne douzaine de villes conquises, et quelque 1 300 conseillers municipaux, il s’enracine par le bas, et entend à partir de là monter en puissance, conquérir diverses positions, régionales, nationales, et se constituer, selon le vocabulaire de Marine Le Pen, en parti de gouvernement.

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Relais Ayiti et Fondation pour les Enfants d’Haïti

relais_ayitiNotre association loi 109 située en Région Toulousaine aura 10ans en 2015. Elle a été, créée par des parents adoptifs,  et vise l’aide Humanitaire via les parrainages et l’organisation de rencontres amicales favorisant les échanges entre parents adoptifs, et les parrains. Au-delà de ces rencontres, nous nous battons pour l’aide aux organisations œuvrant dans le domaine de la survie de l’enfant par les parrainages d’enfants défavorisés en Haïti et ou collectif, notamment à travers la Fondation pour les Enfants d’Haïti. Egalement par la vente d’artisanat ou le bénéfice des ventes va pour les enfants
Haïtiens. L’adhésion à notre association est de 16€ pour l’année.

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« Eléments traumatiques à la Martinique, les vivre et les surmonter », de Claire-Emmanuelle Laguerre

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Sous l’angle d’une psychologie géopolitique clinique, cet ouvrage questionne les répercussions des événements traumatiques actuels ou transmis rencontrés à la Martinique (traite négrière, névrose du colonisé, catastrophes naturelles). Il analyse la façon dont le trauma s’est figé dans un complexe culturel transmis de génération en génération. Il propose d’évaluer les capacités du Martiniquais à faire face aux événements traumatiques en ouvrant une réflexion sur la piste d’une justice restaurative, une des réponses possibles pour une réconciliation nationale.

Introduction

L’événement traumatique est un événement hors du commun pouvant toucher n’importe quel individu. Il peut provoquer des troubles psychologiques engendrant dans certains cas, des réper­cussions à long terme, sur la santé mentale. D’ailleurs, les symp­tômes psychiatriques observés et survenant suite à un événement traumatique sont décrits dès l’Antiquité dans les épopées, chro­niques et autres récits. Mais il faudra attendre trois millénaires pour que les médecins, psychologues et psychiatres proposent une nosographie spécifique de la névrose traumatique et de la né­vrose d’effroi. Il faudra encore attendre que les études s’intéres­sent aux vétérans de la guerre du Viêt-nam pour que les classifi­cations internationales des troubles mentaux individualisent les troubles de stress post-traumatique (TSPT).

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Edwy Plenel, le coup d’éclat permanent

"Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur, surgissent les monstres." Gramsci en prison. 1936.

—Par Judith Perrignon—
edwy_plenel-3Le revoilà dans Le Monde. Mais comme un sujet qui monte, un personnage que les moins de 30 ans associent à Mediapart, Bettencourt, Cahuzac, pour ne pas dire Zorro, la moustache plus épaisse. Ils l’ont vu au « Grand Journal » de Canal+, il y a trois semaines, quitter le plateau parce que Brice Hortefeux ne voulait pas s’asseoir à côté de lui. Edwy Plenel riait en coulisses et encore à l’image, heureux d’être l’affreux jojo, quand d’autres journalistes qui, pourtant, ne l’apprécient guère reprenaient les révélations de Mediapart pour poser les questions dérangeantes à sa place. Il riait, très conscient de l’effet que produisait son éviction, il riait de les déranger tous. Encore et encore.

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Comment évoluent les sexualités en Guadeloupe ?

cafe_debat_social_clubNous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 27 mars 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.
Thème:
Comment évoluent les sexualités en Guadeloupe ?
Par Stéphanie Mulot (Anthropologue)
A partir d’études sociologiques et anthropologiques sur le genre, la  sexualité, les rapports hommes/femmes, nous tenterons de proposer une  réflexion sur la façon dont les normes culturelles, sociales et  morales déterminent les comportements des individus, masculins et  féminins, y compris dans leur intimité et leur sexualité.

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Pouvoir et domination selon Max Weber

La domination, de Max Weber. Éditions La Découverte, 2013. 426 pages, 29 euros.

— Par Arnaud Saint-Martin, sociologue —
la_domination_max_weberSont désormais disponibles en français les analyses et les théories du grand sociologue allemand visant à développer une typologie historique des systèmes d’autorité et de coercition.

On n’en finit pas de redécouvrir Max Weber (1864-1920). S’ajoutant à des traductions récentes de son œuvre, la Domination constitue une pièce de choix. Cette section d’Économie et Société, rédigée il y a maintenant un siècle, n’était pas disponible en français. Elle délivre de nouveaux aspects de la pensée du grand sociologue allemand.

L’ouvrage révèle une sociologie ambitieuse, à la fois très théorique et méticuleuse dans la description des faits de domination.

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«Les élections n’ont jamais été conçues pour être démocratiques»

—Par David Van Reybrouck —
elections_votePour déjouer la défiance vis-à-vis des politiques, l’historien et écrivain belge David Van Reybrouck prône la démocratie délibérative, où des citoyens tirés au sort prêteraient main-forte aux élus.

«Nous méprisons les élus, nous vénérons les élections.» Ainsi parle David Van Reybrouck (1), dans un essai récemment paru, Contre les élections. Né en 1971 à Bruges, David Van Reybrouck s’évertue avec un incontestable talent à démontrer «la fatigue de la démocratie occidentale», mais il propose un remède : au lieu de rendez-vous rituels où la population est conviée à déposer un bulletin de vote en faveur de tel ou tel candidat, il défend l’instauration d’un tirage au sort de citoyens qui se verraient légitimés à changer des lois. «Le fonctionnement de nos démocraties use les gens à un rythme effrayant. Nous devons veiller à ce que la démocratie ne s’use pas elle-même», estime-t-il, convaincu que les élections sont un facteur de paralysie de la démocratie. Son credo : non plus seulement le droit de vote, mais le droit à la parole.
La démocratie se porte mal. C’est grave, docteur ?

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Verdict historique pour le Rwanda

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—Par Marie Barbier —

Jusqu’au bout Pascal Simbikangwa aura joué la partition de l’innocence. Hier matin, s’adressant aux jurés avant qu’ils ne se retirent pour délibérer, l’ancien dignitaire hutu répète qu’il n’a jamais vu aucun cadavre à Kigali au printemps 1994… Une façon aussi de nier la réalité du génocide des Tutsis, qui vu le  massacre de plus de 800 000 hommes, femmes et enfants en cent jours.

Mais l’ancien capitaine de la garde présidentielle n’aura pas convaincu la Cour d’assises de Paris, premier tribunal français à juger un présumé génocidaire rwandais. Au terme de douze heures de délibéré, les six jurés populaires et les trois magistrats professionnels ont déclaré Pascal Simbikangwa coupable de génocide et de complicité de crimes contre l’humanité commis à Kigali, estimant qu’il avait eu la « volonté de tromper la justice » sur ses activités réelles durant le génocide.

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Contestation de paternité : l’enfant victime des aberrations du droit

Faire prévaloir la vérité biologique pour contester ou établir un lien de filiation peut conduire à des situations aussi absurdes qu'injustes.

—Par Laurence Neuer—

expertise_genetiqueIllustration.
Un cas atypique de contestation de paternité a été examiné le 10 mars par la cour d’appel d’Agen.
Stéphanie* a 6 ans. Lorsqu’elle naît, Gilles la reconnaît, alors même qu’il n’est pas son géniteur. Mais il est, à cette époque, le compagnon de sa mère avec laquelle il a déjà un autre enfant. Harmonie familiale oblige, Stéphanie portera donc, elle aussi, son nom patronymique.
Jusqu’au jour où sa mère, après s’être séparée de Gilles, décide de contester sa paternité. À sa demande, fondée sur l’article 332 du code civil, le tribunal ordonne une expertise génétique. Qui confirme, sans surprise, que Gilles n’a pas de lien biologique avec Stéphanie. Ce rapport est alors homologué par le juge. « Les tribunaux tendent à faire prévaloir la vérité biologique. Un enfant peut ainsi voir sa filiation récusée au seul motif que son père n’est pas son géniteur ! Il est aberrant que l’on détruise des liens affectifs pour ce seul motif ! 

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Jacques Derrida, marrane solitaire

Déconstruire, démanteler, décomposer la parole occidentale : retour sur le travail de sape qu’opère le marginal le plus célèbre de la philosophie contemporaine.

—Par Stéphane Floccari, philosophe—
derridaDerrida. Un démantèlement de l’Occident,  de Jean-Clet Martin. Éditions Max Milo, 2014, 322 pages, 19,90 euros. En parcourant ce livre privé de centre, on se dit que son auteur a su se tenir sans trébucher sur l’étroite crête qui sépare tout en les reliant dans la langue derridienne le risque et la chance. Jean-Clet Martin, remarqué aussi bien pour ses deux ouvrages consacrés, à vingt ans d’intervalle, à Gilles Deleuze (1) que pour son bel Ossuaires (2), a en effet réussi la gageure de composer un ouvrage éminemment derridien sur le plus grand pourfendeur du logocentrisme, à la fois ami et ennemi de l’écriture selon une tradition qui remonte à Platon.

Ce livre constitue l’une des premières sommes philosophiques de langue française sur une œuvre dont l’étendue intellectuelle intimide et qui déjoue par avance toute logique de la trace. Loin d’être un chemin qui ne mène nulle part, à la manière de l’Holzweg heideggérien, le travail entrepris par Jacques Derrida (1930-2004) est de ceux qui exposent à tous les dehors et qui contraignent à aimer les lointains, à préférer les ailleurs à toutes les certitudes gravées dans le marbre de la présence, toujours suspecte.

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L’image troublée de Mgr Méranville

— Par M’A—

meranvilleL’Église catholique fait face depuis la fin du XXe siècle à la révélation de nombreuses affaires d’abus sexuels sur mineurs commis par des prêtres et des religieux. Certaines de ces affaires ont été portées en justice, mais d’autres sont prescrites, souvent parce qu’elles ont été couvertes ou étouffées par la hiérarchie ecclésiastique. Depuis le début du XXIe siècle, de nombreux diocèses tendent à reconnaître publiquement leurs torts et cherchent à mieux collaborer avec les autorités civiles.( Wikipedia)

En Martinique la rumeur courrait depuis longtemps. Il a fallu qu’un paroissien détourne vers la presse un courrier adressé au pape par quatre prêtres pour que le scandale éclate. Ces prêtres dénoncent un comportement tendancieux vis à vis des jeunes garçons de la part du successeur pressenti de l’actuel archevêque qui aussitôt prend sa défense en évoquant « des allégations fumeuses ».

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L’homme, capitale de la jouissance

— Par Thierry Blin, maître de conférences en sociologie.—
metastasesTout passe entre les griffes de Slavoj Zizek, philosophe classé à la rubrique marxiste. Il livre ici un ouvrage tout à la fois brillant, inattendu, jargonneux, et inutilement complexe.

Métastases du jouir. Des femmes  et de la causalité, de Slavoj Zizek, traduit 
par Daniel Bismuth. Éditions Flammarion, 2014, 336 pages, 24 euros.  Prenez du Lénine, ajoutez du Lacan, sans oublier énormément de Cahiers du cinéma, et vous obtiendrez Slavoj Zizek. Son objet : décortiquer la culture populaire contemporaine. Cinéma, littérature, cyberworld, gender studies… Tout passe entre ses griffes. On le classe généralement à la rubrique marxiste, tendance insolite. Certains fâcheux parlent même de philosophe-entertainer, de « l’entertainment », le « spectacle », « l’amusement ».

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Augusto Cesar Sandino, le général des hommes libres du Nicaragua

—Par Cathy Ceïbe — 

augusto_sandinoLa figure historique de la guérilla du Nicaragua meurt assassinée, le 21 février 1934, sur ordre des États-Unis. Aux basses œuvres, on retrouve Somoza, le futur dictateur. Quatre-vingts ans plus tard, la popularité de Sandino est intacte, et son combat anti-impérialiste d’une brûlante actualité.

Il était «le général des hommes libres». Ce surnom, Augusto Cesar Sandino le doit à un Français, Henri Barbusse, fondateur de l’Association républicaine des anciens combattants. Entre les deux guerres, le Nicaraguayen a acquis une renommée mondiale. On pourrait presque parler de mythe. Patriote et anti-impéraliste, Sandino a consacré sa vie au combat pour la souveraineté du Nicaragua, alors bafoué par des dictatures et par l’occupation des États-Unis.

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Café-débat social club : « L’identité en procès »

Par Jenner Benmister (professeur de philosophie) le 27/02/2014 à La Casa del tango

debatsNous vous invitons à notre prochain café-débat qui se tiendra le jeudi 27 février 2014 à  19 h à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry. Notre thème choisi est celui de l’identité. En effet, les questions identitaires ne cessent de travailler les consciences antillaises mais aussi celles de citoyens du monde entier. Mais que cachent-elles en réalité ? Ne faudrait-il pas les interroger en profondeur ? En pièce jointe un article de Michel Giraud sur la créolité paru dans  la  revue L’homme, qui nous paraît fondamental pour notre réflexion.
Dans un tout autre registre en pièce jointe aussi, la décision de la Cour d’appel  de Port-au-Prince d’inculper jean-claude Duvalier pour crimes  économiques et crimes contre l’humanité. C’es une victoire pour des défenseurs des droits de l’homme et de ceux qui luttent contre l’impunité en Haïti.
PS. Ceux qui ne reçoivent plus notre newsletter doivent consulter leur liste de courrier indésirable. Informez vos amis.

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Un nouvel humanisme cosmopolitique

— Par Nicolas Mathey —
cosmopolitismeRefonder le cosmopolitisme,  de Yves-Charles Zarka. Éditions PUF, 104 pages, 18 euros. Sous le nom d’«inappropriabilité de la Terre», le philosophe Yves-Charles Zarka entend forger un concept susceptible de refonder à la fois la politique et l’éthique de notre temps. Ce concept découle selon lui de deux principes, le premier étant que la Terre est le bien commun de l’humanité, le second que les hommes sont responsables des générations futures, mais aussi de l’ensemble du monde vivant. Cette « inappropriabilité de la Terre » s’oppose aux méfaits que les appropriations capitalistes infligent à ce bien commun : luttes pour la propriété, accumulation sans fin et démesure des enrichissements, guerres de conquêtes, surexploitations des travailleurs et des ressources naturelles, pollutions en tous genres.

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Cette génération réinvente la famille

—Par Odile Nguyen-Schoendorff, professeur d’histoire de la philosophie.—

pere_&_enfantÀ travers les récentes manifestations contre le mariage pour tous, la droite a fait de la famille son fonds de commerce. Exhibant papys, mamys et poussettes, sous des bannières proclamant sur fond rose : « Papa, Maman et les enfants, c’est naturel », elle se drape dans une légitimité sacrée. Selon sa nouvelle égérie, Ludovine de La Rochère : « Tout homme a la famille inscrite dans son cœur. »

La gauche, avec les lois sur la famille, est suspecte de vouloir saper ce que l’humanité a de plus précieux, détruisant la morale et l’équilibre social, menaçant au nom de spéculations tortueuses et de jouissances perverses l’aspiration légitime des gens normaux au bonheur. La reculade du gouvernement de Hollande nous oblige à revenir sur ce que pourrait être une vision de gauche de la famille et dire que la gauche n’a pas attendu les gesticulations de la droite pour se pencher sur cette question. Qu’est-ce que « la » famille ?

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Ces 1600 enfants réunionnais « déportés » vers l’Hexagone

pupilles_reunionÀ l’initiative d’Ericka Bareigts, députée PS de La Réunion, les parlementaires se prononceront mardi sur «la responsabilité morale de l’Etat» sur le transfert de 1600 enfants de La Réunion en métropole entre 1963 et 1982. Une affaire méconnue dans l’Hexagone.

Ils attendent que l’Etat français fasse son mea culpa. Entre 1963 et 1982, 1600 enfants réunionnais ont été transférés vers 64 départements, principalement dans le Sud-Ouest et le Massif central, des zones rurales vieillissantes. «La majorité des enfants ont souffert de déracinement, de la déculturation et de racisme», explique l’historien Ivan Jablonka , auteur du livre Exil d’enfants, transfert de pupilles réunionnais en métropole. Mardi, les députés vont se prononcer sur cette page oubliée de l’histoire contemporaine française. Ils seront appelés à voter une «résolution mémorielle» sur cette affaire dite des «Réunionnais de la Creuse».

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Genre à l’école : les garçons sont en péril !

bonnet_ane-3Un garçon sur trois ne maîtrise pas la lecture en 6e. En cause, une pédagogie qui ne tient pas compte des difficultés propres au sexe dit « fort ». Interview.
Il existe en France une non-mixité a posteriori, due à la présence massive de garçons dans les dispositifs à destination des élèves en difficulté.

Jean-Louis Auduc a fait partie de la mission laïcité du Haut Comité à l’intégration, opportunément dissous par Jean-Marc Ayrault pour ouvrir la voie à… Eh bien justement, on ne sait pas trop à quoi, ou on ne le sait que trop. Historien de formation, universitaire, Jean-Louis Auduc s’intéresse depuis toujours, dans le débat-serpent de mer sur l’égalité des sexes à l’école, à la laïcité (ici même il y a quelques mois) et au sort fait aux garçons, laissés pour compte de l’Éducation, comme en témoigne le dernier rapport Pisa : est-ce un hasard si presque personne n’a soulevé ce point délicat ?

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« Théorie » du genre à l’école : rétablissons la vérité !

—Par le Webpedagogique—
egalite_hom_femLa « théorie » du genre ça existe vraiment?
Tout d’abord le concept même de théorie du genre n’existe pas. Ce principe a été écrit mille et mille fois mais des radicaux voudraient nous faire croire le contraire. En réalité il existe tout un panel d’études sociologiques et scientifiques que l’on dénomme « gender studies ».

Ça consiste en quoi cette « théorie »?
L’idée est née dans le années 70 auprès de chercheurs américains mais aussi français, que notre identité sexuelle n’était pas uniquement biologique mais aussi sociale via l’acculturation (c’est à dire le berceau social dans lequel on est élevé). Le genre serait une construction sociale. Mais les études ne portent pas que sur le sexe mais bien plus sur la hiérarchie et les inégalités qui demeurent entre hommes et femmes de par leur construction sociale.

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