— Par Willy Le Devin et Dominique Albertini—
DÉCRYPTAGE
Au-delà des violences, graves, en marge des manifestations propalestiennes, le discours antijuif fait en France un inquiétant retour en force.
Après les violences extrêmement graves dont a été victime dimanche, à Sarcelles, la communauté juive – trois commerces brûlés et quinze vandalisés -, Libération dresse un inventaire des nouveaux acteurs de l’antisémitisme en France. Une tendance nauséabonde et dangereuse qui prospère sur les blessures sociales et identitaires de jeunes vivant notamment dans les quartiers populaires.
Les propalestiniens radicaux
L’annuaire de l’antisémitisme est délicat à dresser du côté des associations soutenant la cause palestinienne. Si, pour grande majorité, elles sont tout à fait sérieuses et responsables, plusieurs posent clairement problème. Le dilemme, pour les autorités, est de décrypter leurs discours et leurs motivations à l’heure d’empêcher un rassemblement. Qui interdire ? Comment étayer l’interdiction ? Où situer la limite entre une critique engagée de la politique extérieure israélienne – «Israël assassin» -, une simple défense du peuple palestinien – «Palestine vivra, Palestine vaincra» -, et un soutien au Hamas – «Vive le Hamas, Allah Akhbar» ?