Le président de la République a accordé à Jacqueline Sauvage, condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son mari violent, une grace totale.
Présentée comme un symbole des femmes victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage, dont le cas avait suscité une intense mobilisation, est sortie de prison mercredi après avoir été graciée par François Hollande, malgré deux décisions de justice opposées à sa libération.
Jacqueline Sauvage, qui avait fêté mardi son 69e anniversaire à la prison de Réau où elle était détenue pour le meurtre de son mari violent, n’y passera pas le Nouvel An: elle est sortie libre peu avant 18H30 de ce centre pénitentiaire de Seine-et-Marne, au sud-est de Paris, à bord d’une voiture qui ne s’est pas arrêtée devant les nombreux journalistes présents.
« Elle a eu le plus beau des cadeaux d’anniversaire », a commenté sur BFMTV l’une de ses avocates, Janine Bonaggiunta, saluant le « geste très fort » du président Hollande. Sans préciser où se rendait sa cliente, son avocate a expliqué qu’elle pourrait vivre « chez l’une ou chez l’autre » de ses filles, « vendre sa maison » et « s’adonner à ses loisirs » tels le jardinage ou la peinture.
Catégorie : Sociologie
Politiques, Sociologie
Prosélytisme religieux dans l’espace public en Martinique
La section Fort de France de la Ligue des Droits de l’Homme constate avec inquiétude que dans certaines communes de Martinique (Fort-de-France, Schœlcher, Robert…) des groupes religieux militants s’adonnent à des actes de prosélytisme religieux très agressif. Basés principalement aux arrêts de bus, ces individus s’appuient matériellement sur des présentoirs sur roulettes qui proposent des publications à caractère dogmatique…
Dans cette période de tensions particulièrement exacerbées, la Ligue tient à rappeler l’un des principes essentiels de la laïcité, inscrit dans notre constitution : la neutralité de l’espace collectif public, dont nul ne peut se prévaloir pour son intérêt personnel et surtout pas pour y faire de la propagande religieuse…
Il en va de la protection des consciences de chaque citoyen mais aussi de l’égal traitement que la République a l’obligation de réserver à l’ensemble des croyances et pratiques cultuelles…
Car il faut donc bien distinguer la liberté de croire de celle de l’expression des croyances. Si la liberté de croire ne peut aucunement être limitée, la liberté d’expression des appartenances religieuses peut, elle, être restreinte dans les conditions définies par la Loi, et de fait, les règles de la vie commune qui régissent actuellement notre pays en interdisent toute manifestation publique.
Politiques, Sociologie
La mobilisation s’amplifie contre l’atteinte à la mémoire de l’esclavage
370 signataires à la pétition « Stop au bricolage législatif sur la mémoire de l’esclavage : retrait de l’amendement 132 »
Relevé du 20.11.2016, INSTITUT DU TOUT-MONDE / CHANGE.ORG
Le 9 octobre dernier, suite à l’appel lancé deux jours auparavant sur Mediapart et relayé par Madinin’art, l’ITM suscitait une pétition sur la plate-forme Change.org : « Stop au bricolage législatif sur la mémoire de l’esclavage : retrait de l’amendement 132 », demandant le retrait de cet amendement au projet de loi sur l’Égalité réelle outre mer, portant gravement atteinte à l’équilibre trouvé en 2006 et dans l’inspiration de la loi Taubira de 2001, autour de la mémoire de l’esclavage. Depuis sa mise en ligne, la pétition a recueilli plus de 370 signatures. Aujourd’hui, nous mettons en ligne un rapport d’étape de cette pétition, concernant les signataires de cette mobilisation. On trouvera ici la liste sélective des signataires prenant en compte les intellectuels, universitaires, écrivains et artistes ; sur le site de l’ITM, vous pourrez consulter en complément une liste générale de l’ensemble des signataires ainsi qu’un relevé des commentaires laissés par quelques-uns des signataires, sur la plateforme Change.org,
Politiques, Sociologie
Un appel à diffuser les textes d’Asli Erdoğan
Les procureurs d’Istanbul en Turquie réclament la réclusion à perpétuité pour Aslı Erdoğan. La romancière a rédigé et adressé une lettre depuis la prison où elle est retenue. Nous l’avons mise en voix.
— Par Laurence Mauriaucourt —
Les écrivains français Tieri Briet et Ricardo Montserrat commencent à rassembler des textes signés de la romancière emprisonnée à Istanbul. Pour exiger sa libération, ces écrits ont vocation à être diffusés de toutes les manières possibles.
« C’est donc la prison à vie qu’ont réclamé, jeudi 10 novembre 2016, les procureurs d’Istanbul contre Aslı Erdoğan ! Et l’emprisonnement d’une romancière jusqu’à sa mort, c’est l’assassinat prémédité d’une littérature qui entend rester libre ! », s’exclament les écrivains français Tieri Briet et Ricardo Montserrat qui diffusent et appellent à diffuser une lettre et des textes de la romancière emprisonnée à Istanbul. « Lisons partout les textes d’Asli Erdogan à voix haute, partageons leur beauté face à un Etat devenu assassin. Jusqu’à la libération d’Aslı Erdoğan ! », lancent-ils. Des textes commencent à être rassemblés et à circuler sur internet. Ils ont vocation à être lus « à diffuser partout dans les théâtres, les librairies, les festivals, les médiathèques… ».
Sociologie
11 novembre 1831. Pendaison de Nat Turner, le meneur de la première révolte des esclaves noirs américains
La révolte de Nat Turner (aussi connue sous le nom d’insurrection de Southampton) est une révolte d’esclaves qui a eu lieu dans le Comté de Southampton, en Virginie, au mois d’août 18311. Menés par Nat Turner, les esclaves rebelles ont commis des meurtres à divers endroits, de 55 à 65 personnes, soit le plus grand nombre de décès causés par une révolte d’esclaves dans le Sud des États-Unis. La révolte a été réprimée en quelques quelques jours, mais Nat Turner a survécu en se cachant pendant plus de deux mois. La révolte a été définitivement étouffée à la plantation Belmont, au matin du 23 août 18312.
La révolte a donné lieu à une peur généralisée, et des milices blanches furent organisées en représailles contre les esclaves. L’État a fait exécuter 56 esclaves accusés de faire partie de la révolte. Dans la panique, de nombreux esclaves innocents ont été punis. Au moins 100 afro-Américains, et peut-être jusqu’à 200, ont été assassinés par les milices et la population dans cette zone. Dans le Sud, les corps législatifs des États ont adopté de nouvelles lois interdisant l’éducation des esclaves et des noirs libres3, restreignant les droits de réunion et autres droits civils pour les noirs libres, et exigeant la présence d’hommes blancs lors de tous les services religieux.
Sociologie
Puisque tout est fini, alors tout est permis
— Collectif Catastrophe —
Ni désabusés ni cyniques, ils ont moins de 30 ans, ils sont une quinzaine à s’engager dans un mouvement qu’ils ont nommé «Catastrophe». Prêts à tout mais pas n’importe comment.
Nous avons grandi dans une impasse. Cernés d’un réseau de petites phrases anxiogènes qui s’aggloméraient comme des narcotiques dans nos cerveaux en formation. Enfants, nous avons pris connaissance du monde en même temps que de sa fin imminente: pas un jour sans qu’on entende à la radio des nouvelles de ces deux sœurs morbides, Mme Dette et Mme Crise, dont les ombres dans nos têtes enflaient sans cesse. Finiraient-elles par exploser? Non: c’est le chômage, le trou de la Sécu et son acolyte de la couche d’ozone qui s’en chargeaient. Les tours aussi, le 11 Septembre de nos 11 ans. Dans nos têtes d’enfants saturées de ces traumatismes subliminaux, l’idée de l’Apocalypse naissait au début des années 2000.
Nous n’avions pas 20 ans: nous arrivions trop tard
Au lycée, on nous avertit d’emblée que l’Histoire était finie. On nous expliqua que Dieu, le Roman et la Peinture étaient morts.
Musiques, Sociologie
Young Chang MC jugé pour tortures et tentative de meurtre
— Source AFP —
Yoni Sama, alias Young Chang MC, comparaît avec deux complices devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme.
Accusé d’avoir torturé un homme, avec deux complices, pour se faire rembourser une dette de produits stupéfiants, avant de tenter de tuer un deuxième, en 2013 à Pont-à-Mousson, un musicien antillais est jugé à partir de ce lundi à Nancy. Star locale de variété antillaise, Yoni Sama, 28 ans – un chanteur de ragga-dancehall, connu sous le nom de Young Chang MC – et deux complices comparaissent devant la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle pour actes de barbarie commis sur un homme, le 29 septembre 2013. La victime, un organisateur de spectacles, avait été battue à coups de casserole et de crosse de fusil, brûlée avec une lame de couteau chauffée à blanc, et tailladée au niveau des fesses et des cuisses, selon l’Est républicain.
Le trio, composé du chanteur, de son manager et d’un complice, s’était rendu en Lorraine, pour retrouver une jeune femme qui avait échoué à faire passer de la drogue vers les Antilles.
Sociologie
Lilian Thuram : « A l’école, on m’appelait “La Noiraude” »
— Propos recueillis par Sandrine Blanchard —
« Sur la question du racisme et des discriminations, il manque quelqu’un de courageux, un discours clair sur ce que sera la France dans trente ans », estime l’ancien footballeur.
Je ne serais pas arrivé là si…
… si ma mère ne m’avait pas appris quelque chose d’essentiel : on peut décider de sa vie. Et pour y parvenir, il ne faut pas avoir peur de prendre des risques. Elle m’a appris le courage. Quand nous étions jeunes, elle est partie des Antilles pour venir travailler en France alors que certains de ses amis et membres de sa famille lui disaient qu’il était insensé de laisser seuls cinq enfants en Guadeloupe.
Vous et vos frères et sœurs êtes restés un an sans elle à Anse-Bertrand. Quel souvenir en gardez-vous ?
Mon grand frère s’occupait de nous. Je me souviens de l’argent qui arrivait par La Poste. Il regardait ce qu’il y avait pour savoir ce qu’on allait manger. L’année a été remplie de légèreté, je ne me souviens pas d’un manque. Ma mère nous avait promis de revenir nous chercher.
Politiques, Sociologie
« Le monde libre » par Aude Lancelin
Une plongée sans précédent dans les eaux troubles du « quatrième pouvoir » ! Aude Lancelin, ancienne directrice adjointe de L’Obs et de Marianne, raconte de l’intérieur un système médiatique français à la dérive… et en miroir, une gauche en pleine déliquescence qui a perdu tous ses repères.
Un an avant une élection présidentielle, la « numéro deux » du plus célèbre hebdomadaire de la gauche française est brutalement licenciée. Rapidement, des causes politiques à cette éviction seront évoquées par les médias. Le parti au pouvoir, traître à toutes ses promesses, se verra ainsi soupçonné d’avoir voulu remettre au pas « sa » presse, tandis que les actionnaires du « Monde libre », auquel appartient le journal, seront interpellés au sujet de leur rôle dans l’affaire.
Partant de ces événements, la journaliste Aude Lancelin livre ici le récit de ses quinze années passées au cœur des médias français, entre décadence d’un métier, opérations de police intellectuelle, et socialisme d’appareil à l’agonie. Une plongée sans précédent dans le « quatrième pouvoir », par quelqu’un qui l’a connu de l’intérieur. Un appel aussi à la résurrection d’une vraie gauche, et à la libération des journalistes.
Parutions, Sociologie
« La seule subversion aujourd’hui est de ne rien acheter »
Editions Inculte
23.90€
Peut-on résumer dix ans de vie en restituant dix ans de consommation quotidienne ? Dix ans d’informations ou d’anecdotes parues dans les journaux donnent-ils une image de l’évolution du monde? Durant une décennie, Emmanuel Adely a, chaque jour, consigné ses achats, et retenu une nouvelle parmi la foule des informations dont nous abreuvent les journaux. Le résultat, intitulé Je paie, construit une autobiographie minimaliste où nouvelles du monde et consommation journalière trouvent de subtils échos, des jeux de miroir. Journal intime, critique en creux d’une société qui réduit l’individu à ce qu’il consomme (à moins que la consommation ne soit devenu le dernier refuge de l’intime, le marqueur sociologique ultime), dénonciation des médias qui soumettent l’histoire à l’anecdote, et incroyable objet littéraire, Je paie est tout cela à la fois : un puzzle dont chaque jour est une pièce surprenante qui s’emboîte aux autres pour donner un tableau final aussi drôle que désespérant. Je paie est une liste de courses qui se lit comme un roman passionnant.
« Mardi 27 septembre 2005 (La Russie compterait aujourd’hui 88 000 millionnaires en dollars dans un pays où le salaire moyen ne dépasse pas 200 €/mois.
Politiques, Sociologie
Police : « « Il y a un sentiment de peur et de perte de sens »
Pour Évelyne Sire-Marin,’ex-présidente du Syndicat de la magistrature, seule une minorité de policiers oppose justice et police. Mais Évelyne Sire-Marin alerte sur la dureté du mouvement et sa remise en cause des institutions.
Que signifie pour la magistrate que vous êtes des policiers qui se mettent hors-la-loi, en bravant leur obligation de réserve, pour manifester leur ras-le-bol ?
Cela signifie un immense malaise dans la police nationale et l’expression d’un sentiment de ne pas avoir d’interlocuteurs et de ne pas être entendus. C’est quand même très grave pour un corps dit « régalien », c’est-à-dire qui doit normalement préserver l’ordre public. Il y a un sentiment de peur, de danger dans l’exercice de leur fonction et de perte de sens. Quand on demande à un policier de la police judiciaire, qui travaille sur les dossiers, quel est le sens de sa fonction, il n’a aucun problème à y répondre. Je suis magistrat, j’ai été juge d’instruction, je travaille beaucoup sur des dossiers d’enquête de la police judiciaire et il n’y a pas de difficulté. Les policiers sont très conscients de leur fonction de faire des enquêtes, dans lesquelles ils font part d’initiatives pour les besoins de la justice.
Psy_choses etc., Sociologie
L’esclavage : quel impact sur la psychologie des populations?
Martinique les 26 et 27 octobre et en Guadeloupe le 28 octobre 2016
–— Par Professeur Aimé Charles–Nicolas, Président de l’Association First Caraïbes —
A l’initiative de l’Association Régionale FIRST CARAIBES, se tiendra à la Martinique les 26 et 27 octobre et en Guadeloupe le 28 octobre 2016 le Colloque Scientifique International «L’ : quel impact sur la psychologie des populations ?» dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les afro descendants 2015-2024.
Avec la présence de plus en plus insistante dans l’espace public de la thématique de l’esclavage nous nous sommes rendus compte que nous ne savions rien des conséquences psychologiques de la traite des Noirs et de leur mise en esclavage alors même que des travaux psychiatriques ont démontré la nécessité de traiter les psychotraumatismes, que des travaux d’épigénétique démontrent l’existence de traces sur l’ADN des traumatismes psychologiques et leur transmission de génération en génération, alors, enfin, que des travaux d’historiens ont mis au jour «la voix des esclaves». Il est alors apparu indispensable de faire se rencontrer historiens, psychiatres, généticiens, anthropologues et sociologues pour échanger sur cette question loin de toute posture victimaire.
Politiques, Sociologie
L’histoire de l’esclavage et de la France : un grand marché
—Par Myriam Cottias (directrice de recherche au CNRS, ancienne présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage) —
En adoptant en catimini le 5 octobre un amendement à la Loi Taubira, l’Assemblée nationale a créé une deuxième journée de commémoration autour de l’esclavage, consacrée aux « victimes de l’esclavage colonial » et entériné ainsi une vision racialiste de la nation française
« L’histoire semble être comme un grand marché où certains politiques, essayistes et autres leaders d’opinion viennent attraper un événement, un fait, une séquence, pour les cuisiner à leur façon. Ces derniers mois, cette privatisation idéologique s’est manifestée au travers de plusieurs déclarations : Laurence Rossignol, « les nègres américains qui étaient pour l’esclavage » ; l’affirmation d’Alain Mabanckou sur le fait que « Nous autres, Noirs de France, ne pouvons revendiquer ce passé (d’esclave) » ; nos ancêtres les Gaulois de Nicolas Sarkozy ; « le partage de la culture française avec les populations colonisées au XIXe siècle » de François Fillon ; le Code Noir édicté en 1685 présenté par L’Express comme un moyen de « ménager cette main-d’œuvre au fort taux de mortalité ».
Politiques, Sociologie
Mumia Abu-Jamal. Souscription pour le défendre et le soigner
Pour se défendre et se soigner Mumia Abu-Jamal a toujours besoin de votre soutien financier. Téléchargez le bulletion de souscription
Appel à la solidarité finacière en faveur de Munia
Pour mémoire, le jugement rendu récemment a rejeté la requête sollicitant l’accès au traitement contre l’hépatite C dont Mumia souffre terriblement depuis près de deux ans, et ce au prétexte que ses avocats s’étaient contentés de mettre en cause l’administration pénitentiaire sans désigner les personnes responsables de ce refus. Maître Robert Boyle, son avocat, vient donc de déposer un recours sous la forme d’une plainte les désignant personnellement. Il s’agit du Secrétaire des prisons de Pennsylvanie, de cinq autres hauts responsables de l’administration du service de santé pour les prisonniers et du docteur en charge du suivi médical de Mumia.
Rappelons également que les avocates qui ont assuré la défense de Mumia et obtenu sa sortie du couloir de la mort en 2011 ont saisi la justice pour demander la révision de son procès au regard d’une nouvelle jurisprudence de la Cour Suprême des Etats-Unis. Cette dernière vient en effet de juger inconstitutionnel la possibilité pour un magistrat d’être partie prenante d’une décision en première instance puis de l’être à nouveau en procédure d’appel, ce qui fut le cas lors du procès de Mumia.
Sociologie
Framasoft, l’association qui propose de “dégoogliser Internet”
— Par Thomas Bécard —
L’association Framasoft œuvre depuis de nombreux mois pour développer des outils alternatifs aux inévitables Google Docs, Dropbox ou encore Skype. L’idée : rendre aux internautes la maîtrise de leurs données personnelles.
Il y a deux ans, l’association de promotion du logiciel libre Framasoft annonçait son « modeste plan de libération du monde » pour « dégoogliser Internet ». Car nul ne peut l’ignorer, Google (ou plutôt Alphabet, l’entité créée en 2015 pour chapeauter toutes les activités du géant de Mountain View) a pris dans nos vies numériques une importance sans égale, de la recherche sur le Web à la téléphonie, en passant par le mail, la cartographie ou le streaming (et sans compter la recherche sur l’intelligence artificielle, la robotique, la santé…). Et quand ce n’est pas Google, ce sont d’autres géants du Net pas forcément plus soucieux des données personnelles de leurs utilisateurs (ou peut-être justement un peu trop soucieux de bien exploiter les données personnelles).
Du coup, l’association a entrepris de mettre en ligne plusieurs dizaines de logiciels et de services alternatifs vraiment respecteux des internautes (car sans but commercial).
Sociologie
Les cultures urbaines dans la Caraïbe
Lundi 17 octobre 2016 17 h à la BU Schoelcher !
Présentation de l’ouvrage dirigé par S. Gadet,
Dans l’introduction de ce livre paru chez L’Harmattan en 2015, Steve Gadet pose en ces termes l’enjeu des cultures urbaines dans la Caraîbe : « Dans le concert des nations, les petits pays qui n’ont pas un gros patrimoine monumental doivent tout faire pour mieux comprendre et conserver leur patrimoine immatériel, c’est-à-dire leurs pratiques culturelles car ce sont leurs forces, leurs richesses uniques »…Et de rappeler l’origine de ces cultures, qui puisent aux sources de l’histoire contemporaine de nos territoires autant qu’aux différents confluents de la mondialisation : « Avec la mort des économies de plantation, les sociétés caribéennes sont rentrées dans un processus d’urbanisation, de transformation sociales »…
Maître de conférences en histoire des Etats-Unis à l’Université des Antilles,Steve Gadet présentera ce travail de recherche collectif lundi 17 octobre à 17h, lors dune rencontre à la BUvette (entrée de la BU du campus de Schoelcher)⋅Cet ouvrage est riche d’ une douzaine de contributions empruntant à tous les champs disciplinaires que cette question concerne⋅
Les cultures urbaines dans la Caraïbe :
Comment se sont-elles manifestées dans la Caraïbe ?
Politiques, Sociologie
Une atteinte à la mémoire de l’esclavage !
— Par Sylvie Glissant, Loïc Céry, Louis Sala-Molins —
Paris, le 11 octobre 2016
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Avis de l’Institut du Tout-Monde sur la célébration des mémoires de l’esclavage
Le 5 octobre 2016, c’est à l’unanimité d’une poignée de députés que l’Assemblée nationale a adopté, dans le cadre de la première lecture du projet de loi sur l’Égalité réelle outre mer, un amendement modifiant la loi du 30 juin 1983 relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Pour être définitivement ratifié, cet amendement devra faire l’objet de l’adoption définitive de la loi, actuellement en voie de navette parlementaire.
Le 7 octobre, l’Institut du Tout-Monde a rendu publique sur Mediapart une tribune s’opposant à cet amendement, et lancé une pétition visant à en obtenir le retrait (voir liens indiqués en annexes). Nous avons été rejoints depuis par plusieurs associations dont le Collectif du 10 mai et MIR France, demandant aux parlementaires français de réexaminer cette modification de la loi que nous estimons dangereuse à plus d’un titre.
Cet amendement procède à la rupture d’un équilibre qui avait été trouvé au sein de la législation française à propos des mémoires de l’esclavage, en vertu des dispositions inhérentes à la loi dite Taubira du 21 mai 2001 portant reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité et du décret pris le 30 mars 2006 par Président de la République, faisant du 10 mai la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Parutions, Politiques, Sociologie
« Bananiers de la République en colère »
14 octobre à 18 h. Bibliothèque Schoelcher.
La prise des tarmacs en Guadeloupe et en Martinique
Que reste-r-il des événements qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique en novembre 1992 […] ?
« Bananiers de la République en colère », titre ô combien symbolique, tombe à point nommé, à l’approche du vingt-cinquième anniversaire d’un mouvement qui a assurément marqué la conscience collective des Antillais.
L’ouvrage nous rappelle, en effet, l’importance de cette mobilisation et son caractère pour le moins exceptionnel : les aéroports internationaux du Raizet et du Lamentin, lieux stratégiques par excellence dans un contexte d’insularité, sont pris d’assaut par les bananiers en colère qui ont réussi à déjouer les dispositifs de surveillance dans les deux îles.
D’une incroyable audace, ces opérations témoignent des craintes éprouvées par les professionnels de la banane et, dans leur sillage, par une bonne partie des populations antillaises.
Tout au long d’une enquête minutieuse et contextualisée, Guy µFlandrina, nous place au coeur des évènements qui se déroulent du 22 au 26 novembre 1992 : de la prise d’assaut des aéroports aux mesures arrêtées par le gouvernement en réponse à la crise, en passant par l’organisation déployées sur les tarmacs, sans oublier les négociations qui ont lieu parallelement à Paris et à Bruxelles
Extraits de la préface de Justin Daniel.
Sociologie
L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ?
— Par Yves-Léopold Monthieux —
« Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ?… ». A cette affirmation négative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King, que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Mais de même qu’il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, en fait de racisme on ne retient que les actes. Les actes que son tempérament, son éducation, ses convictions religieuses, ou plus généralement sa culture, n’ont pas su permettre à l’individu de refréner.
En effet, depuis quelques mois monte une petite musique qui tend à remettre en cause la statue de Mahatma Gandhi. Valeur refuge au lendemain des deux guerres mondiales et au temps de la guerre froide, la stature de cet homme a servi de modèle au monde entier pendant près d’un siècle. Pourtant aucune des révélations qui viennent écorner la réputation de l’homme illustre n’était inconnue. Sauf que des déclarations qui étaient naguère jugées iconoclastes sont possibles aujourd’hui.
Sociologie
Avis du Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage sur les journées de commémoration
Communiqué de Presse
Le 5 octobre 2016, l’Assemblée Nationale a adopté à l’unanimité un amendement modifiant la loi du 30 juin 1983, relative à la commémoration de l’abolition de l’esclavage. Cette loi était rédigée comme suit :
« En France métropolitaine, la date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage est fixée par le Gouvernement après la consultation la plus large » ;
L’amendement voté par les députés propose de modifier cet article dans les termes suivants :
« La République française institue la journée du 10 mai comme journée nationale de commémoration de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions et celle du 23 mai comme journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial. ».
Cet amendement a pour objet de clarifier et de consolider juridiquement le calendrier officiel des commémorations liées à l’esclavage.
Politiques, Sociologie
Non ! « Les Noirs » n’ont pas vendu leurs frères et leurs soeurs!
— Transmis par Robert Saé —
L’affaire n’a pas eu l’écho mérité, mais elle est emblématique d’un combat idéologique qui fait rage aujourd’hui. A l’occasion d’une exposition, le Musée parisien du Quai Branly s’apprêtait à diffuser massivement et gratuitement, en particulier aux enfants scolarisés, une brochure dans laquelle on pouvait lire : « que les esclaves avaient été vendus à des européens par des africains », que ceux-ci « vendaient leurs frères et sœurs noirs », que parmi les esclaves, « certains étaient très malheureux et maltraités alors que d’autres avaient une vie plus agréable», que « la discrimination raciale avait pris fin aux Etats-Unis en 1964 ». Heureusement, la vigilance et la mobilisation de militants panafricanistes a fait échouer l’opération*.
Imaginez que l’on vous dise : « La bourgeoisie capitaliste n’est pas responsables du véritable esclavage subi par les enfants dans les mines européennes au 19° siècle car c’étaient leurs parents eux-mêmes qui vendaient ceux-ci aux patrons » ! Imaginez que vous lisiez dans une brochure : « Ce sont les Français, les blancs, qui ont livré leurs frères et sœurs aux nazis !
Sociologie
L’anthropologue et sociologue Georges Balandier est mort
Grand spécialiste de l’Afrique, il avait inauguré dans les années 60 la chaire de sociologie africaine à l’université de la Sorbonne.
L’anthropologue et sociologue français Georges Balandier, grand spécialiste de l’Afrique, est décédé à l’âge de 95 ans, a annoncé mercredi l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess), où il a été directeur d’études, confirmant une information du Monde. « Son décès est confirmé », a indiqué mercredi l’Ehess, sans plus de commentaires.
Auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, cet universitaire a inauguré au début des années 60 la chaire de sociologie africaine à la Sorbonne. Il a également créé le Centre d’études africaines au sein de l’Ehess. Celui qui a mis le pied en Afrique pour la première fois en 1946 est connu pour avoir forgé, avec le démographe Alfred Sauvy, le concept de « tiers-monde ». Son décès est survenu mercredi, selon les informations du Monde, dont il fut le collaborateur, mais les circonstances ne sont pas connues. Immédiatement après cette annonce, les réactions se sont multipliées.
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Georges Léon Émile Balandier est le fils d’un cheminot et militant socialiste.
Sociologie
« Théorie » ou études de genre, le grand malentendu
— Par Gaëlle Dupont —
La notion de genre est une nouvelle fois au cœur d’une polémique, et le malentendu sur le sens de ce terme réapparaît. Les personnes qui s’apprêtent à manifester dimanche 2 février reprochent au gouvernement de vouloir introduire une supposée « théorie du genre » à l’école. En réalité, nulle théorie ni idéologie de genre, qui aurait pour objectif de « convertir » au transsexualisme ou à l’homosexualité, n’existent. Les homosexuels et transsexuels témoignent d’ailleurs que, même si elles peuvent être pleinement assumées, ces orientations s’imposent à eux et ne relèvent pas d’un choix.
Les études de genre ont pour objectif de mettre en évidence tout ce qui, dans le masculin et le féminin, est construit historiquement, culturellement et socialement. Le terme est né dans les années 1950 aux Etats-Unis. Les premiers à effectuer la distinction entre sexe et genre ont été des médecins américains qui travaillaient sur les intersexuels (ou hermaphrodites) et les transsexuels, qui affirmaient que leur identité de genre ne correspondait pas à leur sexe biologique. Le terme a été utilisé ensuite par le mouvement féministe, qui s’en est servi pour contester les rôles et les tâches traditionnellement assignés aux femmes….
Sociologie
La Terre humaine notre patrie
— Par Roland Tell —
A l’occasion des primaires de la Présidentielle 2017, la fascination de l’originaire semble aveugler les candidats de la droite française. Après le partage des cultures, et la fixation sur le burkini, que de discours, devenus purs spectacles, convaincus par eux-mêmes que tout ce qui est dit est forcément mensonge ! N’est ce pas plutôt un jeu verbal sans référent dans la réalité, tel un bruit pour ne rien dire, derrrière toutes ces bouches plus ou moins autorisées. Paroles de rien, et véritablement parole de personne, sur les pressions migratoires, sur les traditions culturelles, sur la mère patrie. D’où une détérioration générale de la communication politique, pourtant répétée, à doses massives de télévision et de radio. Il ne s’agit nullement de discours créateurs, mais de discours conditionnés, aujourd’hui proférés dans le tumulte et le verbiage de partis politiques aux abois, qui se sentent de plus en plus victimes à la fois du phénomène migratoire et du terrorisme.
Plus qu’un repli de la pensée politique, c’est la preuve de l’impasse de l’idéologie droitiste. Cette fascination de l’originaire caractérise désormais toute la culture des partis de droite et d’extrème-droite, l’unifie, et la rend cohérente.
Féminismes, Sociologie
Les adolescents, cibles de violences sexistes et sexuelles en ligne
— Par Par Morgane Tual —
Une adolescente sur cinq a déjà été insultée en ligne sur son apparence physique. C’est l’un des multiples constats d’une étude publiée mardi 27 septembre sur le « cybersexisme » chez les 12-15 ans. Coordonnée par le Centre francilien pour l’égalité hommes-femmes Hubertine Auclert, réalisée par l’Observatoire universitaire international éducation et prévention, cette étude se concentre sur « les violences déployées via Internet et les réseaux sociaux sous forme d’insultes, de harcèlement, d’humiliation, de rumeurs… Qui ont la particularité de réduire les filles à leur apparence physique. Elles visent à contrôler leur sexualité et survaloriser la virilité et la sexualité des garçons. »
Menée auprès de 1 500 adolescents d’Île-de-France, elle dresse un état des lieux parfois édifiant des pratiques des collégiens et lycéens, dont les filles sont les principales victimes. Elles sont ainsi deux fois plus nombreuses que les garçons à faire l’objet de rumeurs (13,3 % contre 6,3 %). Même constat concernant les selfies : deux fois plus de filles en ont réalisé sous la contrainte, généralement issue de leur petit ami (4 % des filles, 1,4 % des garçons).