En partenariat avec la Société des Amis des Archives, les Archives départementales ont le plaisir de vous convier à leur prochaine conférence :
La bataille de Vertières, 18 novembre 1803,
Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
que donnera Jean-Pierre Le Glaunec
Mardi 13 octobre à 18h aux Archives départementales.
Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 210 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines.

Cette étude traite de la place de l’islam et des musulmans aujourd’hui, au regard de leurs représentations nées entre le XIXe siècle et la guerre d’Algérie par le biais des élites intellectuelles françaises. L’auteur montre comment la diffusion de stéréotypes présentant les musulmans comme dangereux et rétifs au progrès affecte encore le présent et l’islamophobie actuelle.
Il n’est pas anodin de constater que le récent ouvrage d’André Lucrèce soit dédié à René Ménil, un des fondateurs, avec Suzanne Césaire et Aimé Césaire, de la revue « Tropiques » pour son esprit critique et sans complaisance de la mystification coloniale à la Martinique, ses contributions efficientes de la démystification de l’idéologie assimilationniste, et sa défense ardente d’une authentique culture martiniquaise, comme en témoigne Lucrèce lui-même dans son livre « Conversation avec ceux de Tropiques » paru en 2013. Aujourd’hui « Antilles, les paroles, les visages et les masques » s’inscrivent dans la même lignée, tout en élargissant la réflexion singulièrement à la Guadeloupe et à Haïti, composantes de ce champ d’îles formant ce que Jean Benoist a appelé « l’archipel inachevé », et dont on peut penser avec le poète barbadien Edward Kamau Brathwaite, qu’il constitue « une unité caribéenne sous-marine ».
Comme le mot « race », les « Blancs » sont entrés par la petite porte dans le monde académique. Déni, tabou ou désaccord plus frontal : longtemps on n’a pas pensé les Blancs en France, où être « une personne de couleur » c’est surtout être Noir ou Arabe. Ça change, notamment grâce au concept de blanchité.
Fake news, « bots » ou « trolls » : les techniques de propagande numérique sont de plus en plus exploitées par les partis politiques et les gouvernements, selon une étude de l’Université d’Oxford. Au moins 70 pays ont été touchés au cours des dernières années, avec Facebook comme canal privilégié.
La cantatrice Jessye Norman, icône américaine de l’opéra, est décédée d’une septicémie lundi à New York à l’âge de 74 ans. Sa voix remarquable a inspiré le monde entier, notamment l’Europe où elle s’est installée à la fin des années 1960.
Le « racisme anti-Blancs » est une construction idéologique destinée à relativiser le racisme systémique, social et culturel, subi en France par les Noirs et les Arabes. Son ascension dans le débat public témoigne de l’aveuglement français à la question coloniale, à sa longue durée comme à sa persistante actualité.
« Le complotisme a partie liée avec nos passions tristes : égocentrisme, misanthropie, paresse, lâcheté, peur, jalousie, ressentiment. Qu’il vienne panser une blessure narcissique toujours ouverte, qu’il mette en récit ce que l’on n’arrive pas à comprendre, qu’il serve à blesser ou diffamer des ennemis, son expansion n’est pas seulement le symptôme d’une crise de la démocratie libérale, elle en est aussi un facteur d’aggravation à part entière. Sur le marché noir des idées douteuses, les théories du complot s’échangent avec la même frénésie que les superstitions, les pseudo-sciences, les nouvelles spiritualités et les idéologies radicales.
Un homme a été agressé le 17 septembre dans le village de Kremis, dans la région de Kayes, dans le sud-ouest du Mali. Dans cette zone persiste une certaine forme d’esclavage, et ceux qui tentent de la combattre sont régulièrement victimes de violences.
L’injure compte parmi les plus courantes dans les stades, mais pas seulement. Le mot qui crispe supporters, Ligue et Fédération française de foot s’est invité dans le langage courant, mais est de moins en moins toléré.
Un lanceur d’alerte est toute personne, groupe ou institution qui, ayant connaissance d’un danger, un risque ou un scandale, adresse un signal d’alarme et, ce faisant, enclenche un processus de régulation, de controverse ou de mobilisation collective. La notion est apparue en français à propos d’alertes sanitaires et environnementales dans les travaux sociologiques publiés par Francis Chateauraynaud et Didier Torny en 1999 dans l’ouvrage intitulé Les sombres précurseurs.
32% des retraités de la génération 1942 oublient de réclamer une partie ou la totalité de la pension à laquelle ils ont droit, souligne une étude de la Drees.
Don Quichotte prenait les moulins à vent pour des chevaliers géants. Le héros de Cervantes, c’est nous-mêmes quand nous idéalisons le monde et le fantasmons. Mais son serviteur qui incarne le bon sens, un plat réalisme qui ne se pose guère de question, c’est tout autant notre attitude quotidienne. Dans notre vie ordinaire, nous ne sommes pas assez hardis pour nous interroger sur la réalité de la réalité. Nous ressentons cette question comme assez « unheimlich » , d’une inquiétante étrangeté, nous ne sommes plus chez nous. Ce sentiment nous gagne quand nous percevons quelque dérangement, quelque incongruité dans le quotidien. Faisons appel aux philosophes qui pour la plupart ont tenté d’asseoir le concept de réalité sur des bases solides. Ma méditation ne sera qu’une promenade à la Montaigne à travers les pensées. Promenade un peu éprouvante à cheval comme l’aimait mon auteur préféré au cours de laquelle nous espérons garder notre assiette, c’est-à-dire rester bien assis en selle et ne pas perdre la tête.
Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens.
Puisque la succession n’a pas été réglée depuis plus de 30 ans, une maison de Seine-et-Marne a été déclarée «sans maître» et attribuée à la commune. L’occupant qui en avait hérité de sa grand-mère doit être expulsé.
Le monde du travail est impitoyable avec les personnes en surpoids. Du recrutement à la négociation salariale, les salariés victimes de grossophobie nous racontent leurs discriminations.
Lorsque l’on tape « racisme » sous google, la première proposition qui apparaît est « racisme anti-blanc ». Et sur les liens proposés, il faut attendre le quatrième pour avoir une critique de cette notion. Les sociologues affirment souvent que le « racisme anti-blanc » n’existe pas : une idée mal comprise, parce que souvent appréhendée avec ce qu’il faut de mauvaise foi pour se lancer dans la fausse indignation contre la « bien-pensance ». Derrière cette idée, ce qu’il y a en jeu, c’est la compréhension de ce qu’est le racisme. Le plus souvent, celui-ci est perçu comme un sentiment individuel – en grande partie parce que les mouvements et politiques anti-racistes contribuent largement à le cadrer ainsi. Pourtant, du point de vue sociologique, ce n’est pas cela le racisme. Le racisme, c’est un système. Explications.
Lucien est à la retraite depuis 30 ans après de bons et loyaux services à la RATP. Il a choisi de revenir dans son île natale après avoir vécu en France pendant une quarantaine d’années. Grâce à ses économies et à celles de sa fidèle épouse, il avait émis le voeu de s’acheter un bout de terrain en Martinique et de construire une maison où tous les deux viendraient vivre leur retraite. Grâce à Dieu, leur voeu fut exaucé et ils ont retrouvé le pays de leur enfance. Animé d’une attitude positive, ce couple a adhéré dès les premières années, aux différentes activités communales voire à un club de convivialité qui lui a permis de se retrouver avec des amis d’enfance. Hélas, comme tous ceux qui ont vécu en France et qui sont revenus dans leur pays natal, ils ont été déçus par la mentalité antillaise, trop rétrograde à leur avis. Et Lucien le premier s’est retiré dans sa tour d’ivoire.
Les victimes ont été piégées par la brusque montée des eaux d’une rivière alors que l’île était placée en vigilance jaune en raison d’orages et de fortes pluies.
En Guadeloupe, une association réhabilite le quartier du centre historique de Pointe-à-Pitre depuis plusieurs années, en repeignant les façades des habitations ou encore en créant des jardins partagés. L’objectif : transformer l’image et la vie du quartier.
« Le peuple, qui au début de la lutte avait adopté le manichéisme primitif du colon : les Blancs et les Noirs, les Arabes et les Roumis, s’aperçoit en cours de route qu’il arrive à des Noirs d’être plus blancs que les Blancs » Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre , La Découverte Poche, 2002, ch. II, p. 139.
Un collectif, une association, une entreprise, une communauté, un pays, un état, un club, un, syndicat, une église, une université, un projet peuvent croître durablement avec ambition, énergie, équilibre, enthousiasme et confiance quand il existe en leur sein un questionnement continu générant un processus itératif, systémique et participatif de réponses autour de ces questions :
Selon une récente étude, l’absentéisme au travail a augmenté de 3,6% sur un an. Outre la maladie, sont notamment mis en cause l’insatisfaction, l’engagement dans l’entreprise et la situation personnelle des salariés.
Dans la région, les femmes touchent en moyenne un salaire horaire inférieur de 17 pour cent à celui des hommes et, si elles sont de plus en plus nombreuses à arriver sur le marché du travail, elles sont encore loin d’être traitées à égalité, selon un nouveau rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT).