Carnet de route : Cambodge
— Par Roland Sabra —
La démesure ! Voilà ce que je retiens d’une courte, trop courte visite sur le gigantesque site d’Angkor. Les chiffres donnent le vertige. Plus de 700 monuments, bouddhistes et hindouistes, sont dispersés à travers 400 kilomètres carrés, en partie couverts par la forêt. Angkor est un nom générique. Il ne désigne pas un monument ou un temple particulier mais l’ensemble des constructions et des sanctuaires qui s’élèvent sur l’emplacement jadis occupé par la capitale des rois khmers. La région du Grand Lac est habitée depuis le néolithique. Un survol de la région permet d’identifier des sites d’habitation circulaires. Les premières traces écrites de l’histoire du pays se trouvent dans les rapports que les commerçants chinois qui ( déjà!) au début de l’ère chrétienne commencent à explorer le Sud-est asiatique. Les Chinois appelait le principal pays avec lequel ils échangeaient Funan. Le contrôle de cette région était stratégique puisqu’il portait sur les routes maritimes du delta du Mékong et le golfe de Thaïlande. C’est par l’intermédiaire du commerce avec la Chine et avec l’Inde que le bouddhisme et l’hindouisme vont se propager dans le pays.