— Par Ferghane Azihari —
Les craintes suscitées en Europe et en Amérique du nord par l’immigration révèlent le peu de confiance qu’ont les Occidentaux dans la puissance de leur culture, argumente le libéral Ferghane Azihari. Il est vrai que le relativisme culturel rend difficile l’assimilation des populations immigrées, concède l’auteur.
Ferghane Azihari est analyste en politiques publiques. Il collabore notamment à l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF).
En 1989 paraît l’article de Francis Fukuyama sur la «fin de l’histoire». Le politologue américain développe alors en pleine crise de l’Union soviétique une thèse qui sera par la suite abondamment commentée. Voilà qu’est remise en question la théorie marxiste du sens de l’histoire, qui proclame le communisme comme stade suprême des sociétés humaines. Si fin de l’histoire il y a, seuls ces produits de la culture occidentale que sont la démocratie libérale et l’économie de marché peuvent réellement prétendre au statut de modèle de civilisation supérieur et indépassable. Aujourd’hui, Fukuyama ironise sur le fait que les penseurs ayant le mieux compris sa thèse sont les intellectuels marxistes, dont les certitudes sur la supériorité de leur système furent affaiblies.