— Par Lucien Cidalise Montaise —
Les mots Noirs, Blancs, de Couleur sont entrés dans le monde linguistique médiatique en France et à la Martinique et ne sont pas près d’en sortir, tant ils satisfont les Noirs, les Blancs et les Autres. Ce concept s’inspirant d’une facilité de langage qui flatte, rassure et d’une réalité pourtant condamnable car peu fraternelle : Youpin, Négro, Bicot…Noms enchanteurs ?
C’est un fait, les Français – Caucasiens, s’agissant d’eux exclusivement, ont toujours dans toutes leurs actions : guerre, bombardements, fusillades etc, discriminé favorablement en portant des jugements de valeurs morales, intellectuelles, culturelles et cultuelles. Cela a donné la Colonisation, le Colonialisme, le Paternalisme, le Racisme, imposant aux Noirs, entre autres, un trajet différent à entreprendre. « Résistant moral » généré par son Courage et son Histoire, le Noir doit s’imposer à l’Autre, mais surtout ne pas se contenter d’être. Mais ceux de ces siècles, complexés et démunis de toutes forces spirituelles et matérielles, s’associent tardivement à Mélanine et Oréal qui deviennent obligatoirement des éléments de « décomplexion ». Le besoin du Miroir s’inscrit en lettres majuscules dans les désirs profonds et cachés de ces malheureux, mais aussi de ceux qui s’estiment plus caucasiens par des moyens intimement relationnels, tels l’assimilation ou le mariage, la collaboration vis-à-vis de ceux qu’ils considèrent comme maîtres de leur personne, sinon de leur âme.